#carnets #prologue | les carnets dans lesquels

carnets, cahiers, tout un paquet de toutes les vies commencées tout reste à faire sur du papier relié spirales, collé, agrafé, toutes tailles, toutes épaisseurs, tous grammages, papier ligné, avec carrés petits ou grands, avec ou sans marge, feuilles blanches surtout pour encre noire, larmes et oubli, carnets à caresser, ouvrir puis fermer pas pleurer

#40 jours #40 | Capitale Centrale

« Les capitales sont toutes les mêmes devenues« Bashung, Comme un légo Partie 1 – le bâti CHAPITRE 1 CATHÉDRALE, TEMPLES ET AGORAS a. La cathédrale b. Le temple des dieux nécessaires c. Les temples du peuple d. L’agora centrale e. Agoras de quartier CHAPITRE 2 USINES ET MAQUILADORAS a. Les usines énergétiques  L’usine centrale Les usines classées par catégorie Les manufactures Continuer la lecture#40 jours #40 | Capitale Centrale

#40 jours #39 | la tante qui pique

J’ai appris bien après qu’elle attendait toute la journée, dès l’aube. Elle se levait tôt, toujours, même en été quand le soleil fait la nuit courte. Mais ce jour-là, le jour de la visite, elle attendait et les heures étaient longues, même en s’occupant, à faire sa toilette, à se brosser longuement les cheveux, à les rassembler dans un chignon Continuer la lecture#40 jours #39 | la tante qui pique

#40jours #double | ça sonne, et après?

C’était un vingt juillet, comme aujourd’hui. C’est pas loin de la frontière qu’il est tombé. C’était ça l’enjeu, emporter la frontière, ramener la ligne bleue des Vosges en territoire français pour pouvoir ensuite basculer sur l’Alsace.  Ça a déjà été dit. Tellement a déjà été dit. Tout figure sur la carte. Mais si on change une chose, une seule. Si Continuer la lecture#40jours #double | ça sonne, et après?

#40 jours #38 | Frontières de 2666

Dans leur ordre d’apparition, les frontières dans 2666 de Roberto Bolaño. Sans autres commentaires que leur énumération « Ensuite il pensa à la journaliste d’Il Manifesto et il trouva curieux qu’elle soit allée au Chiapas, qui se trouve à l’extrême sud du pays, et qu’elle ait fini par écrire sur les événements du Sonora qui, si ses connaissances en géographie ne Continuer la lecture#40 jours #38 | Frontières de 2666

#40jours #37 | Lingekopf

Mémoire des Hommes, journaux des unités.Journal des marches et opérations du 14e Bataillon de Chasseurs à Pied, période du 03/03/1915 au 12/09/1915 – Dossier 26 N 820/10 « Journée du 20 juillet 1915 :Pendant toute la matinée notre artillerie bombarde violemment les positions ennemies. » Ça commence comme ça. Je sais qu’il attend avec ses hommes aux côtés de qui il va Continuer la lecture#40jours #37 | Lingekopf

#40 jours #36 | ça murmure sec dans sa caboche

Il lit les noms sur le cénotaphe. Ils sont tous là, le jeune Bailly, les Lyotard père et fils, le Morel, l’ainé, Liogier qu’est mort le premier jour, Massardier dont la pauvre mère s’est pendue, Morel, le marchand de vin et Vinau son limonadier, Reynaud le si costaud, Gérentes, les trois, le petit Defay, Sanial et Barriol qui pouvaient pas Continuer la lecture#40 jours #36 | ça murmure sec dans sa caboche

#40jours #35 | Comment t’épelles Paris?

1984, Fête de la musique à la Bastille, à l’angle du boulevard Richard Lenoir, on entend le chanteur , « ça s’appelle Paris, P.A.R.I.S., Paris mec, écoute, c’est la plus belle ville du monde, qu’est-ce que tu veux faire d’autre? Allez à la campagne pour torcher des porcs et te faire mettre par les coqs à six heures du mat’? » La Continuer la lecture#40jours #35 | Comment t’épelles Paris?

#40 jours #34 | L’oncle, la lune, la nuque

Il était là depuis deux jours. Sa tante était venue le chercher à la gare dans sa Panda cabossée et rayée. Elle avait grillé un feu rouge, lui avait demandé si le feu n’était pas rouge, il avait répondu que si, elle lui dit alors qu’il fallait qu’elle fasse attention, il ne dit rien. Arrivés à la villa, son oncle Continuer la lecture#40 jours #34 | L’oncle, la lune, la nuque

#40 jours #33 | La Défense, RER, un matin

Dans la foule dense de La Défense, il est saisi d’effroi. Autour de lui des hommes en costume-cravate, des femmes en tailleur marchent, vite, très vite, certains montent les escaliers roulant au lieu de se laisser porter. Lui, il ne bouge plus. On le bouscule. Il ne bouge pas. On passe à sa droite, à sa gauche. Il est saisit. Continuer la lecture#40 jours #33 | La Défense, RER, un matin