carnet individuel III | PCH

toi qui entres ici sois la/le bienvenue - abandonne tout espoir etc.

deux images (ou plus ou moins) par jour (de disponibilité et disposition) depuis le quatorze novembre 22 glanées ici ou là - qui répondent (parfois) à la question  "à quoi tu penses" ? 

l'exergue ou le titre des "billets" est une espèce de date assez maniérée en forme de code transparent


14/02 nouvelle série
la précédente (trop lourde) est là
la suivante (4 semaines, ce sera l'aune) ici

la remontée s'effectue arbitrairement le mardi qui, cependant, est jour hebdomadaire d'accueil (ce qui en ferait un bon support de glose - mais non)  

18/03
arbitrairement aussi, mais ô combien symboliquement, remontée aujourd'hui vers une demi-heure avant le rassemblement interdit
en vrai il faudrait remonter deux fois par semaine - j'y pense j'oublie j'ai ma pudeur

40 (III) (quatorze zéro 4)
dans un mois on vote en Turquie (alors on sort les drapeaux

(c’est une coutume) et on tire sur les bureaux des l’opposition (le charme discret de la dictature) : ici l’opposition

40 (III) (treize zéro 4) (onzième jour de mobilisation syndicale)
Essai floral

40 (III) (douze zéro 4)
le marronnier (ici un cerisier) niveau zéro du journal (BiB*)

(* : back in babylon)

cumul des quoi ? Mais non, rien. (au milieu, entre truc (mains en position pontificale) et son préfet(mains coupées) (gantées?), le maire de Charleville-Mézières (extrême droite) fidèle au poste) (main droite explicative) (l’image date de 5 ans) (le type à gauche en arrière plan veille sur son maître) (on peut noter la similitude des systèmes pileux des disciples) (barbalakon, certes)

40 (III) (onze zéro 4)
que garder de cette image, les sourires des gonzesses (il n’y a que des gonzesses) ( au point veux-je exprimer) (tout le monde porte cravate cependant) (de quelque image que ce soit d’ailleurs – celle-ci a quelque chose subliminal sans doute – le type flou « fait la gueule » – entendu dire que son voyage du jour en forme de pavane a tourné en eau de boudin) – mais c’est le centre de l’image semble-t-il ?

sont-ce sourires de façade ? illusoires fourragères ? galons de pacotille ? étoiles d’or pourtant (je n’en vois que peu de rouges…) ? baïonnettes inutiles ? tintin porte-t-il un uniforme ? Il en est revenu.

40 (III) (dix zéro 4)
peu de temps – les relations qui disparaissent – le mouvement normal peut-être blessant sûrement

sans doute ne se savait-on pas si attaché – dans le champ d’en face les chats vaquent à peine – la pluie va venir – il vaut peut-être mieux se libérer de ses liens (il y a les liens (merci pour le lien dit-on), le partage (la connexion en partage), les amis (pensez à le lui souhaiter) : toute cette pacotille sur laquelle on voudrait pouvoir compter, on l’échangerait contre l’or des colonies, abusant les autochtones)

40 (III) (neuf zéro 4)
les vicissitudes de la connexion (des temps du modem qui n’était pas un parti (de maçon) des heures entières à ronger le frein) – les travaux les amis la famille – lectures et cuisine –

dans un autre registre des rêves à coucher dehors

40 (III) (six zéro 4)
qu’à la poussière retourne la poussière

(« Dieu sait que jn’ai pas/le fond méchant/que je n’souhaite jamais/la mort des gens » chantait le poète)
en cherchant la caravane, j’ai retrouvé celle-ci de lui (avec sa mère), tiens

40 (III) (cinq zéro 4)
le type qui a attaqué le centre kurde de la rue d’Enghien, front national en diable, tente de se faire passer pour fou – déprimé peut-être – catastrophiquement asocial – trois morts quand même

40 (III) (quatre zéro 4)
travailler aux films (Saint Omer et Les rois du monde – ça fait trop avec le reste, tout le reste) ( mais doucement, lentement légèrement) : ici une chercheuse à suivre

Deniz Gunce Demirhisar


Après il y a le 90 avenue des Champs-Elysées (Paris 8 – le mètre carré à 15k, ce qui représente à peu près les émoluments d’un prestataire de la boite, à la journée – senior certes – souvent les seniors travaillent (comme on sait) bénévolement) – il y a aussi un ancien président US auquel on ne fera pas porter de menottes (c’est bon pour n’importe qui d’autre mais lui – indigne et abject personnage – est au dessus sans doute de ces lois) et puis cette image croisée réalisée par JEA (qu’on remercie ici pour l’accord à la publication) en réponse à la question (que tout le monde se pose, évidemment) qu’est-ce que c’est l’amour

difficile d’y échapper avec cette image – c’est sans cynisme, je l’aime bien cette Céline-là

40 (III) (trois zéro 3)
étude de genre
stratège de formule 1 (ce sont des automobiles qui fonctionnent à l’essence de pétrole) (elles sont conduites, exclusivement, par la gent masculine)

(elle est fâchée, c’est à cause du bruit) – ici une image magnifique montrant des hommes exclusivement

(l’image date de trois ans et demi, certes) (elle célèbre certainement une espèce d’amitié entre les peuples) (j’aime particulièrement les sourires des deux chefs d’état et la cheville (gauche mais nue) (glamour ? sexy ? girly ? friendly ?) de l’hôte)
obituaire
ici à l’ouvrage

là en représentation

salut l’artiste…

40 (III) (deux zéro 4)
le précédent au poste avait été qualifié par un des membres présentement du conseil constitutionnel (pas spécialement un gauchiste exalté stuveux) (le droit dans ses boites) (« le meilleur d’entre nous » disait de lui mon Jacquot) ce type donc qui déjeune le dimanche à l’Interallié qualifiait de nazi (sic) (ni plus ni moins) le précédent à ce poste – aurait-il pour le nouveau le même jugement que je n’en serais que peu étonné (c’est contourné, avoue) – pour dire que ce dernier énonce des arrêtés tout simplement illégaux – c’est grave docteur ? bah… Ici une image, une représentation, un plan diffusé par l’administration dudit qui quadrille la capitale – et dans le fantasme dudit encore la rend plus sûre

ça aide à verbaliser, en même temps – c’est important d’avoir le droit de son côté dans un État qu’on prétend représenter : je ne sais pas bien, mais il me semble que dans quelque profession que ce soit, un tel travers serait sans doute intitulé « faute grave » et le licenciement serait immédiat.

quelqu’une qu’on aime (Hélène Cixous)

Aldo 7 bis : tout à l'heure à la radio : 
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/histoire-de/histoire-de-du-dimanche-02-avril-2023-6176541

40 (III) (un zéro 4)
je pose ça là pour les fleurs

(recadrée, (c) Alexei Nikolfsky, AP)
le tsar et son confesseur (Kirill pour ne pas nommer ce type coiffé) (chacun sa foi, je reconnais, mais enfin des centaines de milliers de morts quand même en son nom) – ces fleurs-là me font souvenir (je suis assez azimuté je reconnais aussi) de celles-ci

ça fait dans la monomanie (ça ne se dit plus) (je confonds tout, hein) mais pourtant non, voilà plus de dix ans (suivre le fil) les Pussy Riot (chattes en révolte)

et un extrait de l’article: « Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 29 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, ont été condamnées à deux ans de camp, le 17 août 2012, » : pour avoir dansé et chanté dans une église – ça fait cher… C’était il y a longtemps

Aldo 7
28/03/1978

Les Brigades rouges indiquent que " l'interrogatoire " de M. Aldo Moro a commencé
Les ravisseurs de M. Aldo Moro se sont manifesté à nouveau à la fin de la Semaine sainte : le " communiqué numéro 2 " des Brigades rouges a été remis, samedi 25 mars, à des journaux de Rome, Milan, Gênes et Turin. Il ne formule aucune exigence et n'apporte aucune information sur le sort du président de la démocratie chrétienne, il indique simplement que " l'interrogatoire d'Aldo Moro est en cours". Les recherches des enquêteurs sont restées, jusqu'à présent, sans résultat notable, bien que des milliers de perquisitions aient été effectuées depuis l'enlèvement de M. Moro. Plusieurs auteurs de cet enlèvement auraient toutefois été identifiés par la police, mais aucun n'a pu être appréhendé pour l'instant.

28/03/1978

Paul VI a célébré la messe de Pâques en plein air
Paul VI a célébré la messe de Pâques, place Saint-Pierre, devant plus de 200 000 fidèles. C'était sa première apparition publique depuis le 13 mars, date à laquelle il avait contracté la grippe. Un demi-milliard de téléspectateurs ont suivi la cérémonie dans trente pays. Après la messe, Paul VI est monté à la loggia de Saint-Pierre, ornée de tentures rouges, pour prononcer le message pascal, la bénédiction apostolique et pour souhaiter en dix langues " saintes et joyeuses Pâques ".• À JÉRUSALEM, un millier de chrétiens se sont rassemblés dans la basilique du Saint-Sépulcre pour assister à la grand-messe pontificale chantée en latin par Mgr Beltritti, patriarche de cette ville. Pour les protestants, les services religieux ont commencé à l'aube au jardin du tombeau, considéré comme le véritable site du sépulcre. Mais parmi les touristes, peu de pèlerins. Ces derniers ont craint des attentats en représailles de l'opération israélienne au Sud-Liban.• EN ALLEMAGNE DE L'EST, les téléspectateurs ont eu droit, le jour du vendredi saint, à une véritable surprise : pour la première fois depuis la création de l'État communiste allemand, un représentant des Églises, Mgr Schoenherr, évêque évangélique (protestant) de Berlin-Est, a été autorisé à s'adresser aux chrétiens sur le petit écran. D'autre part, l'évêque de Berlin a obtenu l'attribution d'une émission mensuelle à la radio pour la diffusion d'informations religieuses.L'Église catholique, très minoritaire et dont les relations avec le pouvoir ne sont pas des meilleures, ne semble pas concernée par cet arrangement. L'expérience est-allemande devrait intéresser au plus haut point d'autres communautés religieuses d'Europe de l'Est. En Pologne, notamment, l'Église catholique a fait depuis longtemps de l'accès à la radio et à la télévision l'une de ses principales revendications.• À PÉKIN, malgré l'atmosphère plus tolérante décelée lors des récentes réunions... 

29/03/1978

EN ITALIE L'ENLÈVEMENT DE M. ALDO MORO " Main de l'étranger " et identité nationale
Les services de police chargés de l'enquête sur l'enlèvement de M. Aldo Moro ont remis mardi 28 mars un premier dossier à la magistrature. Ils estiment que le président de la démocratie chrétienne se trouve vraisemblablement dans la région de Pérouse où il aurait été transporté quelques jours après le rapt. Selon les enquêteurs, une vingtaine de personnes ont préparé l'enlèvement et une douzaine ont participé à l'opération. Parmi elles se trouverait Corrado Alunni, leader des Brigades rouges depuis l'arrestation de Renato Curcio, fondateur du groupe terroriste. Dans le pays, l'unanimité des premiers jours se disloque sous l'effet d'une polémique de presse : " Il Popolo ", quotidien de la D.C., accuse certains journaux, dont le " Corriere della Sera ", de justifier le terrorisme. D'autre part, le parti socialiste tient son congrès à Turin, comme prévu, à partir du 29 mars. M. Bettino Craxi y sera confirmé dans ses fonctions de secrétaire général. 

30/03/1978

Deux semaines après l'enlèvement de M. Moro La vie reprend ses droits et les problèmes en suspens resurgissent
Rome. - La photographie de M. Aldo Moro envoyée le 18 mars par les Brigades rouges est-elle authentique ? On recommence à se poser la question à Rome. Le magistrat chargé de l'enquête vient d'ordonner une nouvelle expertise. La presse italienne publie chaque jour de nombreuses informations sur les circonstances de l'enlèvement et le lieu de détention du président de la démocratie chrétienne mais elles sont généralement démenties le lendemain. Le procès des Brigades rouges devait reprendre ce mercredi 29 mars à Turin, où s'ouvre dans l'après-midi le quarante et unième congrès du parti socialiste. Pour sa part, la démocratie chrétienne réunit à Rome ses cadres intermédiaires pour faire le point de la situation. 
petit extrait :"M. Indro Montanelli, directeur du Giornale de Milan, vient de mettre les pieds dans le plat en écrivant : " Il est temps que la démocratie chrétienne se prépare à se passer de lui. "

31/03/1978

LE RAPT DU PRÉSIDENT DE LA DÉMOCRATIE CHRÉTIENNE Une lettre attribuée à M. Aldo Moro demande au gouvernement de négocier avec les Brigades rouges
Rome. - Les ravisseurs de M. Aldo Moro ont publié, mercredi soir 29 mars, un troisième communiqué. Cette fois, le texte des brigades rouges est accompagné d'une lettre manuscrite du président de la démocratie chrétienne, qui demande aux autorités gouvernementales de négocier sa libération.Alors que l'enquête ne semble pas avoir progressé, un débat s'est instauré à Rome sur la présidence de la République. " La Stampa " avait suggéré au chef de l'État, M. Giovanni Leone, de démissionner pour permettre d'élire l'otage des brigades rouges, dont la fonction serait provisoirement remplie par M. Fanfani, président du Sénat (" le Monde " du 29 mars). Ce dernier est résolument contre, mais M. Ugo la Malfa, président du parti républicain, vient de reprendre à son compte la proposition du quotidien turinois, en laissant entendre que M. Leone n'est pas en état de remplir son rôle. 


01/04/1978

Les partis italiens refusent de céder au chantage des Brigades rouges
Dans sa lettre manuscrite, diffusée le 28 mars, dont l'authenticité semble maintenant admise, M. Aldo Moro suggérait au gouvernement italien de négocier avec les Brigades rouges. Les dirigeants politiques, et notamment ceux de la démocratie chrétienne, sont unanimes à refuser de céder au chantage pour obtenir la libération de M. Moro.
petit extrait :"Officiellement, tout le monde affirme que cette lettre n'a aucune valeur puisqu'elle a été écrite sous l'effet de menaces ou de drogues. Mais, en privé, on murmure que le président de la démocratie chrétienne est déjà mort politiquement".

40 (III) (trente-et-un zéro 3)
attributs de machin : (coq rouge (rouge???) rosette cravate vieux tricot petits poings fermés en signe de quoi, alliance, montre de luxe boutons de manchette tissu luxe itou bleu quadrillé finement costard faiseur – respirant le pèze – machin…

tandis que du côté du cabinet de madame (ce qui aurait tendance à la faire marrer, il semble) (le type avait trop bu – pour oublier)

quelle famille

pour s’en souvenir

40 (III) (trente zéro 3)
sans commentaire

attablé chez Giorgio (le restaurant a changé de main en 2017) pizza campaniolo verre de vin rouge – vingt euros – lisant les articles formidables de Michel Cournot (son Au cinéma juste magique)

j’ai laissé croître le sentiment d’improbabilité vis à vis de ceux (les sentiments et les choix) (et celles soyons clairs) de mes contemporain.es (un tel comportement inconscient m’échappe et m’émeut) (ma conduite intérieure – fiancée mécanique – est bleue gendarmerie dit-on) : sur les quarante sept automobiles passant dans cette artère et qui, donc (mais pas dans le sens anthropomorphique qu’on aurait tendance à attacher au verbe qui suit), l’irriguent quarante six étaient noires, grises, ou blanches – la seule bleue foncée conduite par un coreligionnaire (c’est le quartier) (il portait sa calotte) (je ne suis pas cette pratique – pour moi ni dieu ni maître – non, merci) celle-ci appartenant à une sous-marque de la régie – j’ai continué à lire l’article sur Les communiants (Ingmar Bergman, 1963) en pensant à l’un de mes préférés de ce réalisateur (La nuit des forains, 1953)

I want you Bob Dylan merveille des merveilles des plus belles déclarations d'amour qu'on puisse trouver - au changement de la motte-piquet  balard-créteil pour aller vers nation-étoile par denfert - ma morris pendue à mes épaules (elle a survécu - mais sans cordes) (j'en tiens un jeu, là,  offert pour mes 68 (ahah) par les amis A&G)- ("honey I want you"- "she's good to me/and there's nothing she doesn't see/ she knows where I'd like to be/ but it doesn't matter" non, ça ne fait rien)
et aussi "because the time is on his side/ and because I/ Want you"

pour info "never ending tour" Pérouse le 7 juillet (Rome est complet ces jours-là)

ah oui quand même…
arrestation d’un espion (est-ce bien un espion ? qui peut le savoir?) à Moscou (journaliste US au Wall Street Journal) : image du matin

image du soir

40 (III)/ (vingt-neuf zéro 3)
on a compris que l’État était dans de sales draps notamment depuis qu’on en a confié les clés par défaut au petit jésuite cintré : en cette fin de semaine, on manifestait ailleurs et la boucherie a été orchestrée – dans la rue, hier ceci

(le violeur de Beauvau a donné à ses préfet.es les ordres indignes de ne pas secourir les blessé.es que ses troupes armées comme à la guerre ont provoqué.es – des jeunes gens qui meurent, des idéaux écrasés, des exactions impunies : mais que croit-il, que croient-ils donc ? Que les choses s’oublieront et que la peur s’emparera de ces jeunes gens ? quelle courte vue et quelle indignité – pour défendre ça

cette honte

les cours avaient lieu vers cinq heures, quelquefois le samedi, il y avait la velléité de monter l’Antigone d’Anouilh – plus tard, de Giraudoux le Sodome et Gomorrhe (la mention du nom de l’auteur, un de ces jours-là, sur la terrasse de l’appartement du boulevard Rochechouart, un dimanche midi de ce temps-là m’avait attiré un « cette ordure-là, vous la jouez, eh ben ! bon courage !« ) (il avait été ministre sous Pétain, certes – je n’en savais rien alors), j’avais à l’esprit le monologue du chœur et vers ces heures-ci (deux ou trois de l’après-midi, les jours vacants de travail) il y avait cette trouille qui montait du creux du ventre – tout à l’heure sur la scène on allumerait une cigarette et on marcherait tout en déclamant le
(…) C’est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d’honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop que l’on se pose un soir… C’est tout. Après, on n’a plus qu’à laisser faire. On est tranquille. (…) 
tout en marchant du fond de la scène jusqu’à son avant, poser un pied devant l’autre sur la même ligne, cloper tranquillement main droite dans la poche à l’italienne du pantalon, bras droit retenant le pan de la veste noire de smoking – doucement (plus tard viendrait le Pierre ta chanson et j’entamerai le deux tziganes sans répit/grattent leurs guitares/ranimant du fond des nuits/toute ma mémoire/sans savoir que roule en moi/un flot de détresse/font renaître sous leurs doigts/ma folle jeunesse » – oublier le creux de l’âme – oublier monter sur scène – fermer les yeux, une chanson c’est cinquante pour cent les mains, prendre l’air en soi dans ses poings avancer chanter
Longtemps, longuement je me suis trompé – de longtemps – est-ce déni, aveuglement, ébahissement je ne sais trop, mais je me suis trompé : je ne suis pas de ce monde, j’y ai quelques ami.es, tant mieux (tellement – comme on dit aujourd’hui) oui, mais mon monde ne me semble pas être celui de la lumière. L’ombre, oui : une espèce de cache, il y a une scène dans le film Les amandiers (VBT, 2022) où l’héroïne (qui figure VBT) dit à une jeune femme rousse et drôle (il me semble me souvenir qu’elle a montré son derrière, nu): « je voudrais bien qu’on soit amies » et l’autre qui lui répond « mais ça y est ! » – naturellement – je n’y suis pour personne

à chacune de mes incartades dans ce type de pétition (dissoudre la wtf brigade d’action violente motorisée) (on en est quand même là 181 503 si tu comptes un petit peu) (add. du 31 mars au matin : 211 921) je me dis que l’emploi du numéro spéciale des impôts pour parvenir à signer marque cette position – le paranoïaque qui (ne) sommeille (guère) en moi prend peur, laquelle n’évite pas le danger, et se dit que l’emploi par quelque ordure (du style de celle qui œuvre de l’autre côté des Alpes) de ce genre de « données » en est simplifié… (je n’y suis pas vraiment pour personne, enfin)

40 (III) (vingt-huit zéro 3)
manif Israël qui ressemble à celle Géorgie (qu’on trouverait plus bas, le 17) – (drapeaux/flotte jet continue presque inoffensive…) quelque chose d’aujourd’hui, peut-être

je mets ça là (mais le dessinateur a quelque chose qui ne me plaît pas – par exemple on ne voit pas de femmes dans l’affaire (sans doute quelque chose de la galanterie – le dessin a près de cinquante ans d’âge) – cependant le truc est assez partagé il me semble)

pour rire peut-être – cette histoire de la fleuriste qui me disait « vous ressemblez tellement à ce chanteur, là… ah je ne sais plus son nom.. »

hein.
Polémique autour de la fellation (on est décomplexé, tsais) (ce monde d’hypocrites et d’hygiénistes : à gerber)

et toujours ici

40 (III) (vingt sept zéro 3)
ce n’est pas que dramatique – c’est indigne – une honte – dégoût profond et colère qui ne le sera pas moins – Rémi Fraisse, Sivens, Notre-Dame-des-Landes – franchement tu crois qu’on peut oublier ?

inqualifiable.
Mortel.
Partir s’évader
Suivre ici et et ailleurs

tenir le jour le jour : une image d’un type (il se nomme Rahul Gandhi) sali pour avoir fait, durant quatre mois une marche du sud au nord du pays, y rencontrer et voir ce monde, et tenter de mettre fin à la domination d’une tutelle immonde

laquelle tutelle est embrassée, choyée, félicitée reconnue honorée par machin au prétexte qu’elle lui achètera sûrement deux cents avions (et ceux de chasse, évidemment car les affaires restent ce qu’elles sont) (image illustrant un article en date du 22 juillet 2021)

où est le problème? où serait-il ? Il n’y en a pas (la position des mains des intervenants)
un jour prochain, suivre quelques traces de ces articles – prendre les images – les poser les unes après les autres

Aldo 6
24/03/1978

Les enquêteurs auraient identifié l'un des ravisseurs de M. Aldo Moro
Rome. - Malgré tous les moyens mis en œuvre depuis une semaine, M. Aldo Moro et ses ravisseurs restent introuvables. L'enquête se déroule simultanément à trois niveaux : magistrature, services secrets et forces de l'ordre. Les citoyens y collaborent par de nombreux coups de téléphone - désintéressés, puisqu'il n'y a pas de prime, - mais les fausses pistes abondent, et la moisson des enquêteurs n'a souvent aucun rapport avec le rapt du président de la démocratie chrétienne.


25/03/1978
La presse fait-elle le jeu des Brigades rouges ?
explications sur le rôle de la presse suivant les divers courants politique (le pc (l'Unita) condamne les BR, la Reppublica condamne la censure, le Corriere della serra pense qu'il faut censurer pour "ne pas donner de résonance aux méfaits des terroristes"

Italie Les syndicats ont déclaré la guerre au terrorisme
L'enquête sur l'enlèvement de M. Aldo Moro piétine toujours. Cependant, une dizaine d'arrestations ont été opérées par la police italienne. Parmi les personnes appréhendées figurent M. Franco Bernardi, dit " Bifo ", l'un des animateurs de Radio-Alice ; un leader des mouvements d'extrême gauche milanais, M. Giuseppe Zambon, trente-neuf ans, et une jeune femme, Caterina Monica Rosenzweig, vingt-six ans, soupçonnée d'avoir participé à un attentat revendiqué par les Formations combattantes communistes, le 12 mars, à Varese. Dans l'hebdomadaire du parti communiste, " Rinascita ", M. Girardo Chiaromonte, l'un des conseillers de M. Berlinguer, critique les méthodes de la police et affirme qu'il y a eu " des exemples éclatants d'incapacité et d'irresponsabilité " dans l'enquête sur l'enlèvement de M. Moro. 

25/03/1978
L'ANCIEN MAIRE DE TURIN BLESSÉ DANS UN ATTENTAT
 L'ancien maire démocrate-chrétien de Turin, M. Giovanni Picco, a été blessé par plusieurs coups de feu, dans un attentat commis près de son domicile, vendredi 24 mars.Les agresseurs, selon les premières informations, ont visé les jambes. Ils ont pris la fuite à bord d'une voiture.L'attentat intervient huit jours après l'enlèvement du président de la Démocratie chrétienne. M. Aldo Moro, et l'assassinat de ses cinq gardes du corps.Un coup de téléphone anonyme à l'agence de presse ANSA a revendiqué l'attentat au nom des Brigades rouges.


27/03/1978
Italie L'opinion publique découvre avec stupeur que la réalité rejoint la fiction imaginée par cinéastes et romanciers
des mots sur les choses ressenties, dits par Alberto Moravia ("le vide total de l'absurde"Corriere della serra" -droite) ou par Leonardo Sciascia (Reppublica, gauche)( "Tout ce qui arrive semble fortuit, disait Sciascia, dans une interview à la Repubblica. Une série d'événements qui s'enchaînent comme par l'effet du hasard"). Deviennent réalité les fictions dues à Elio Petri ou incarnées par Gian-Maria Volonté...
Pour finir sur ces deux paragraphes : "Or, avec l'enlèvement, la fiction s'est faite acte, comme si une règle du jeu, celle de " faire semblant ", avait été violée.
Les explications n'ont que la valeur de tranquillisants. Leur gamme est vaste. Aucune n'emporte la conviction, aucune n'étend le champ des certitudes qui se bornent à ces simples faits : M. Aldo Moro, président de la démocratie chrétienne, a été enlevé le 16 mars à 9 h. 3, par un commando qui a tué ses cinq hommes d'escorte. Sa photo devant un drapeau des Brigades rouges a été publiée deux jours plus tard".

40 (III) (vingt-cinq zéro 3)
(la plaie que l’internet défaillant – je viens ici mais je ne vais pas pendantleweekend : il faut choisir sans doute) – deux mots, l’un pour Double V qui ne sera pas livré aux néo-fascistes italiens (bonne nouvelle) (j’aime beaucoup apprendre qu’il ne désire pas parler à la presse) – l’autre pour les propos naïfs mais enregistrés des fachos d’ici, pour la peine une image d’eux (non, il ne veut pas importer l’image) (la voilà quand même)

il y aurait aussi (je mettrai l’image plus tard) (c’est fait) ce clown abject qui était premier ministre il n’y a que peu au royaume et qui a menti, c’est vrai, mais sans intention.

C’est quand même très beau (on applaudit cet autre peroxydé).

40 (III) (vingt-quatre zéro 3)
ça se passait en juillet deux mille un – avant le onze septembre de la même année donc (tu suis ?) – huit chefs d’état se réunissaient à Gênes (ville que j’adore, j’irai m’y éteindre, c’est ma joie, c’est mon souhait) et dans les rues manifestaient des jeunes gens – un policier en tua un, pour l’exemple : Carlo Giuliani est mort dans la rue, cet été-là – le lendemain ils furent trois cent mille en ville et la police frappa, humilia, battit tout ce qui bougeait – un désastre… mais Carlo était mort – tu crois qu’on va oublier ? Ici une fresque à lui dédiée, à MIlan

« Carlo est vivant » dit-elle (casqués, armés, sans visage : ce ne sont que des hommes)

le type allongé par terre est « incommodé » (le journal est vraiment une horreur)

ça ne fait rien, continue – l’un d’entre ces manifestants se nomme Vincenzo Vecchi, il vit en France depuis dix ans, il y a trouvé refuge ou asile – l’état italien le réclame (« crime moral » dit-on : s’il n’a rien fait, il est coupable moralement d’avoir manifesté contre le G8 : c’est une loi scélérate et d’exception mise en place par l’ordure (on l’a pendue par les pieds en 1945, cette ordure-là, mais les lois, elles, restent et s’appliquent dès qu’on les fait agir, notamment (comme maintenant dans ce pays) lorsque le gouvernement est fasciste – bizarrement, je n’ai plus envie de finir mes jours en cette péninsule) – aujourd’hui, à Lyon, la justice française (espérons qu’elle ne prenne pas le pli d’exception qui sévissait ici au début des années quarante du siècle dernier) en sa cour d’appel statue sur le cas de Vincenzo et décide s’il sera ou non livré à l’Italie (un vulgaire paquet ? un homme honnête, simplement)

non mais on ne sait pas où on va, où on en est – des moulins à vent pourchassés par un cinglé en armure – le prince Fabrice qui sort du bordel, le matin vers cinq heures, du côté d’une Palerme blanche et ocre – une vraie et belle incise dans le feuilleton de Marco Bellochio consiste en ce que rapporte l’envoyé de sa sainteté après son entrevue avec un avocat (celui d’un des accusés appartenant au parti communiste) et qui concerne la mafia qui, elle, fait baptiser ses enfants, se confesse, et va à la messe – croit en Nous – contrairement à ces chiens rouges et sanguinaires…
attends, viens on avance, ça ne fait rien
hier au restaurant « elle te considère comme un frère, mais son frère était là quand elle me le disait et c’était un peu gênant » – le sourire de la nouvelle serveuse qui, après la demande de piment, fait préciser : « piment sauce ou fraise ? » (pour « frais » probablement au féminin qui fait « fraîche »et qui voisine le fruit rouge et urticant) – dehors du côté de l’Opéra brûlaient les poubelles (et dire que le petit cintré jésuite du faubourg saint-ho naîtrait près de dix ans après « les événements »…) – le mail (directement en poubelle) du wtf rézoscio qui dit « vous apparaissez dans 6 recherches cette semaine »

40 (III) (vingt-trois zéro 3)
ce pouvoir pitoyable

ne fait plus peur à personne
aller au cinéma sans doute

ça va aller ma Tilda

ou encore

Meryl dans le métro – tu vois bien
Aldo 5
22/03/1978
Au procès des Brigades rouges à Turin VIOLENT ACCROCHAGE VERBAL ENTRE LE PRÉSIDENT DU TRIBUNAL ET RENATO CURCIO
le moment où les 15 accusés s'en vont et ne restent en observateurs que trois d'entre eux,dont Renato Curcio (l'un des fondateurs des BR)

23/03/1978
TANDIS QUE L'ENQUÊTE SUR L'ENLÈVEMENT DE M. MORO PIÉTINE 
Le gouvernement renforce la réglementation anti-terroriste

Les terroristes de Rome sont des néo-nazis estime le " Neues Deutschland " (R.D.A.)(on voit ici à quelle réplique antérieure fait référence, de nos jours, l'autre là-bas avec sa satanée guerre) article rédigé depuis Vienne - en extrait ici une définition des BR :  une bande terroriste de néo-fascistes et d'autre, éléments réactionnaires qui, sous une bannière de " gauche " et des slogans pseudo-révolutionnaires, commettent des agressions à main armée, des enlèvements, des assassinats et d'autres crimes

L'extrême gauche italienne est prise entre deux feux
L'enquête sur l'enlèvement de M. Aldo Moro et l'assassinat de ses cinq accompagnateurs à Rome, le 16 mars, n'avait guère apporté d'éléments nouveaux ce mardi 21 mars en fin de matinée. Le militant d'extrême gauche qui avait été arrêté la semaine dernière, M. Gianfranco Moreno, a été remis en liberté après avoir fourni un alibi dont la véracité a été établie. Deux officiers des S.A.S. britanniques (Spécial Air Services) sont arrivés à Rome pour aider les autorités italiennes dans leurs recherches. Des spécialistes ouest-allemands s'étaient déjà joints aux policiers italiens.

j’aime mon quartier et j’aime ma ville

40 (III) (vingt-deux zéro 3)
protocolaire : que penser de ce genre d’image ?

40 (III) (vingt-et-un zéro )
je la pose là mais en vrai je trouve toute cette affaire déplorable (et le premier concerné abject) (son prénom de scène est Stormy – orageuse – en ville, Stéphanie Clifford – profession porn-star) (la clé en médaillon…)

je n’en parle d’ailleurs pas en étiquette – passer de l’ombre à la lumière (le petit cintré va à l’aéroport pour accueillir) : Olivier Dubois, libéré après deux ans de captivité

Aldo 4

21/03/1978
Le message des brigades rouges reçu le samedi 18 dans l'après midi avec une photo d'Aldo - entre peu d'autres ces mots :


"Jeudi 16 mars, une cellule armée de Brigades rouges a capturé et interné dans une prison du peuple Aldo Moro, président de la démocratie chrétienne.
Son escorte armée, composée de cinq agents des infâmes corps spéciaux, a été complètement anéantie. Qui est Aldo Moro ? C'est vite répondu : après son digne compère De Gasperi, il a été jusqu'ici le hiérarque le plus éminent, le " théoricien " et le " stratège " indiscuté de ce régime démocrate-chrétien qui depuis trente ans opprime le peuple italien.
La capture d'Aldo Moro et le procès auquel il sera soumis par un tribunal du peuple aura pour objet d'exprimer un mot d'ordre pour le mouvement de résistance offensive qui est en train de se développer pour le rendre plus fort, plus mûr, plus incisif et organisé (...). Nous entendons lancer une initiative armée vaste et unitaire pour le développement ultérieur de la guerre de classe pour le communisme. Nous voulons attaquer l'État impérialiste des multinationales ; désarticuler les structures, les projets de la bourgeoisie impérialiste en attaquant le personnel politico-énonomico-militaire qui en est l'expression ; unifier le mouvement révolutionnaire en construisant le parti communiste combattant. "

21/03/1978
Des spécialistes allemands de la lutte antiterroriste participent aux opérations de recherche des ravisseurs de M. Aldo Moro
Les cinquante mille hommes, qui participaient en Italie aux opérations déclenchées pour retrouver M. Aldo Moro et ses ravisseurs, ont reçu, dimanche 19 mars, le renfort de plusieurs unités de l'armée, ainsi que celui d'une trentaine de spécialistes ouest-allemands de la lutte antiterroriste. La troisième voiture utilisée par les agresseurs du président de la démocratie chrétienne a été retrouvée non loin du lieu où s'est produit l'attentat. D'autre part, une jeune femme, Brunilde Petramer, de nationalité italienne, a été identifiée, d'après différents témoignages et recoupements, comme ayant peut-être participé à l'opération ; recherchée par la police, elle a toutefois protesté de son innocence. Quant à M. Moreno, principal suspect, interrogé dans le cadre de l'enquête, il a été relâché lundi. Une photo de M. Moro et un message de ses ravisseurs ont été reçus par le quotidien " Il Messagero ", samedi en début d'après-midi (dernière édition du " Monde ", datée 19-20 mars). Depuis, aucun fait nouveau ne paraît s'être produit. Le sort de l'ancien président du conseil suscite d'autant plus d'inquiétude que les Brigades rouges ne manifestent plus désormais, contrairement aux exigences plus désormais aucune intention de mouvement terroriste. 

21/03/1978
Le procès des Brigades rouges s'est ouvert à Turin
Le procès des Brigades rouges a repris lundi matin 20 mars, à Turin. Il a été immédiatement suspendu pour des questions de procédure, à propos de la présence de caméras de télévision dans la salle, et a finalement repris en début d'après-midi, la police ayant autorisé la présence des caméras et des magnétophones.Le procès, qui s'était ouvert le 9 mars dernier à Turin, après avoir été reporté à deux reprises, avait été interrompu à l'issue de sa quatrième audience, le 13 mars. Cette interruption avait été décidée après que chaque accusé eut été pourvu d'un défenseur - commis d'office - afin que les avocats aient le temps d'étudier les dossiers.

et pourquoi faudrait-il qu’à chacun de ses appels mon cœur se brise ? j’entends sa voix mais surtout son souffle, je trimballe à ses côtés pour lui sa petite machine à oxygène, on s’assoit on rit – on parle de cinéma – on se souvient de Carette dans La règle du jeu – au fond de l’image on entend la voix de Barbara qui chante Pierre – je me souviens de notre grand-oncle et de ses cheveux blancs et bouclés et longs (j’invente sûrement) son sourire chevalin (je parlais de lui rue de Dunkerque hier en passant devant le domicile de Gérard Théodore) lui qui toute sa vie durant suivant l’arrestation de son frère en avait conçu une telle soumission à la honte ou aux regrets ou autre chose, nous buvons du café, dans l’appartement du quatrième son ami grec parlera tout à l’heure de la production de ce film dont il a écrit le scénario, la petite fille morte du grand Charles – GianMaria Testa chante Tuareg – c’est que j’ai peur de le perdre, mais comme le disait je ne sais plus qui elle n’évite pas le danger – le souvenir revient de ce film d’il y a peu où est dit que les pleurs sont apanage des hommes juifs (Sunshine Istvan Szabo, 1999) – je le quitte, oui à bientôt oui

40 (III) (vingt zéro 3)

qui fait écho à la même, durant la période prison/confinescence de mars-avril-mai vingt-vingt

40 (III) (dix-neuf zéro 3)
S.H Raza

grande maison, Paris (jusqu’au 15 mai – entrée seize euros quand même…)

Aldo 3 (les articles ne sont signés que du sigle du journal, mais il me semble que son correspondant à Rome ait été alors Robert Solé - )


- 18/03/1978
Le 14 Juillet 1948...
article faisant référence à l'attentat(ce jour-là) contre Palmiro Togliatti, secrétaire général du parti communiste

- 18/03/1978
Naissance d'un État ? 
jte cite la première phrase pour évaluer l'étendue des dégâts: 
Jamais, depuis juin 1948, lorsque De Gasperi demanda pour la première fois la confiance aux deux Assemblées du Parlement italien, un chef de gouvernement n'avait obtenu une aussi forte majorité que M. Giulio Andreotti dans la soirée du 16 mars : 545 voix à la Chambre, quand il lui suffisait de 316, et 267 au Sénat, au lieu des 158 nécessaires. 
le reste dans la même veine... et notamment
l'absence de sentiment de l'" État " a toujours été dénoncée comme la principale source du mal italien, le défi lancé à la classe politique la contraint brusquement à réagir en tant que gérante et garante de l'État. Un choix risque de se poser entre le destin de M. Aldo Moro et la libération des chefs des Brigades rouges. Et seule la " raison d'État " dictera la réponse.

fait chaud hein
dans la boite aux lettres

et aussi

les Rosies et leur danse – fait bon

40 (III) (dix-huit zéro 3)
ce soir vers six on a rendez-vous du côté de la place mais la police partout (justice nulle part) a interdit le rassemblement – hier tout le quartier était bouclé de chez) (ce n’est pas que l’État ait peur de ses administrés si tu veux voir – non) image d’hier (ça c’est Paris)

40 (III) (dix-sept zéro 3)
le jour du quarante-cinquième anniversaire de l’enlèvement d’Aldo, le wtf site hébergeur ovhnuage a décidé de me »bannir » – ma base de données étant pleine, dit-il – l’âme en peine, je regarde à nouveau les épisodes d' »Extérieur nuit » – voir dans cette interdiction honteuse un signe dans ma vie de tous les jours m’attriste profondément – et cinquante-cinq jours plus tard, on mettra Aldo à mort

et puis pour répondre à l’image d’hier, en Grèce

(je me demande pour la Géorgie, je me demande pour le Liban) (je retourne au turbin)

Aldo 2 (premier épisode de la recension : 40 (II) (quatre zéro 3))(je vais me familiariser avec les ancres de l'amie Catherine Serre t'inquiète)

17/03/1978
L'inspirateur de l'ouverture à gauche • Cinq gardes du corps du président de la démocratie chrétienne sont tués • Les Brigades rouges revendiquent l'attentat et réclament la libération de tous les inculpés du procès de Turin • Les syndicats décident une grève générale immédiate de protestation
M. Aldo Moro, ancien président du conseil, actuellement président du conseil national de la démocratie chrétienne, a été enlevé jeudi matin 16 mars, peu après 9 heures, alors qu'il se rendait au Parlement pour le débat d'investiture du gouvernement Andreotti. Quatre membres de son escorte ont été tués, un cinquième blessé, est mort. Par des messages à des agences de presse à Rome et à Turin, les Brigades rouges ont revendiqué l'opération : " Nous avons enlevé le valet de l'État, Aldo Moro. " Des chefs de ce groupe sont jugés à Turin, mais lundi dernier le procès a été renvoyé à la semaine prochaine. Les Brigades rouges exigent la libération de tous leurs camarades incarcérés à Turin. Dans un nouveau message téléphoné en début d'après-midi, un homme se réclamant des Brigades rouges a exigé aussi la libération de cinq détenus, d'un groupe " Action révolutionnaire " et de tous les prisonniers membres des Noyaux armée prolétariens. Ce correspondant anonyme a donné un délai de quarante huit heures pour que le communiqué soit lu sur toutes les chaînes nationales de la radio et pour avoir la réponse. Il a menacé d'exécuter M. Moro si la " réponse n'est pas valable ".Le conseil des ministres s'est réuni d'urgence, tandis que les trois confédérations syndicales décidaient une grève générale pour la journée même. Le débat d'investiture s'est ouvert à la fin de la matinée.

le même jour :un entrefilet indique "M.Chirac : Les démocraties doivent réagir"

18/03/1978
Des brigades d'un rouge suspect
L'enlèvement de M. Aldo Moro, jeudi matin 16 mars, à Rome, et le meurtre de ses cinq accompagnateurs ont provoqué de très vives réactions en Italie et dans le monde. De nombreux chefs d'État et de gouvernement ont adressé à MM. Giovanni Leone, président de la République, et Giulio Andreotti, président du conseil italien, des messages de solidarité et de sympathie.• EN FRANCE, M. Giscard d'Estaing a envoyé à M. Leone un télégramme dans lequel il déclare : " La France a appris avec une grande émotion l'enlèvement du président de la démocratie chrétienne. Dans cette épreuve, qui frappe l'Italie tout entière, je tiens à vous apporter le témoignage de la sympathie du peuple français et à vous exprimer sa réprobation unanime devant cet acte de terrorisme. " M. Raymond Barre a adressé un télégramme au président du conseil italien, affirmant que le gouvernement français " partage les préoccupations " de celui de Rome face au terrorisme. M. Georges Marchais a, de son côté, adressé un message à M. Berlinguer, secrétaire général du P.C.I., pour lui faire part de " l'émotion et l'indignation " des communistes français devant l'attentat, qualifié par M. Mitterrand d' " acte de barbarie ". " Je forme des vœux, a déclaré le premier secrétaire du P.S., pour que la démocratie italienne tout entière puisse dominer cet immense danger. " (Voir p. 9.) D'autres hommes politiques français, dont M. de Guiringaud et M. Chirac (nos dernières éditions datées du 17 mars), ont exprimé leur émotion après l'attentat. La C.G.T. et la Fédération de l'éducation nationale ont assuré les syndicats italiens de leur solidarité ; la FEN parle de " violences fascistes " à propos du coup de main des Brigades rouges.• AUX ÉTATS-UNIS, le président Carter a condamné l'" attaque insensée " perpétrée contre M. Moro, et estimé, dans un message adressé à M. Leone, que " cette indignité affecte profondément chaque Américain ".

18/03/1978
Plusieurs dizaines de milliers de policiers recherchent M. Moro et ses ravisseurs • M. Giulio Andreotti obtient au Parlement une très large majorité
L'enquête sur l'enlèvement de M. Aldo Moro et sur le meurtre de ses cinq accompagnateurs, jeudi matin 16 mars à Rome, mobilise plusieurs dizaines de milliers d'hommes en Italie.Plusieurs appels téléphoniques anonymes ont été reçus par différents journaux. Selon l'un d'eux, les autorités doivent libérer avant samedi matin les inculpés des Brigades rouges et d'autres extrémistes de gauche emprisonnés en Italie, sinon le président de la Démocratie chrétienne sera tué. Un autre message affirme que M. Aldo Moro a été tué. M. Giulio Andreotti a recueilli une importante majorité à la Chambre des députés et au Sénat, où il a présenté son nouveau gouvernement. L'enlèvement de M. Moro provoque en Italie un réflexe d'union nationale. De l'extrême gauche à l'extrême droite, toutes les formations politiques, ainsi que les syndicats (dont la grève générale de protestation a été très suivie jeudi) condamnent vivement l'attentat. On indique ce vendredi dans les milieux judiciaires de Turin que le procès des Brigades rouges se poursuivra normalement lundi 20 mai. L'enlèvement de M. Aldo Moro, jeudi matin 16 mars, à Rome, et le meurtre de ses cinq accompagnateurs ont provoqué de très vives réactions en Italie et dans le monde. De nombreux chefs d'État et de gouvernement ont adressé à MM. Giovanni Leone, président de la République, et Giulio Andreotti, président du conseil italien, des messages de solidarité et de sympathie

justement une belle image qui vient de Géorgie (le 7 mars) (après le drapeau – la patrie – ces mensonges sournois qui me rappellent ces mots de Victor Hugo (lettre aux électeurs, 20 juin 1848): »... je continuerai à donner,comme je le fais depuis vingt-cinq ans,mon cœur ma pensée ma vie et mon âme à mon pays« )

40 (III) (seize zéro 3)
profond dégoût – une tribune dans le canard je poserai bien des captures d’écran – au sujet de Pinar Selek toujours sous le coup de mandat d’arrêt international – la sociologue est française cependant, mais a le tort de s’occuper de la lutte (armée) des Kurdes et d’avoir été (et d’être toujours) turque – ici la couverture d’un livre d’entretiens

le pendantleweekend fermé par l’hébergeur – manque de place dans la banque de données : j’en achète (10 euros pour 100 giga – j’en avais 20) – rien – bah… les voleurs sont légion (« le monde est un égout sans fond » disait je ne sais plus qui,Marivaux ? peut-être) ici l’image du jour qui devait y être posé – OSEFA2P (à peu près)

les morceaux mauves sont d’aux

il y a quelques heures à Athènes – bientôt à la Concorde (mémoire sinistre…)

40 (III) (quinze zéro 3)
une journée où on devrait s’abstenir (je n’irai pas à l’arabe, jte dirai – par flemme peur de montrer le non-travail, ou conviction, ou les deux ou les trois) (passant par les rues, vu quelques éboueurs qui ébouaient – comme dirait Félix) je me souviens du Citizenfour (2015) de Laura Poitras

on ira (lion d’or 2022, à Venise) (on y a été : formidable)

cœur serré des épisodes (magnifiques) d’Esterno Notte (Marco Bellochio,2022) – ici les mains tachées de Francesco Cossiga

révoltant :
c’est en Europe, hein – au pouvoir en Pologne depuis 2017, l’extrême droite interdit et pénalise l’interruption volontaire de grossesse au mépris de celles qui sont concernées-des gens se battent pourtant : ici l’une d’entre elle, condamnée hier à 320 heures de travail d’intérêt général (passible de trois ans de prison -peine amoindrie du fait des élections approchant) pour avoir fait parvenir des pilules abortives à une femme victime d’un mari abruti haineux et violent – Justyna Wydrzynska fait appel

dans cette même Pologne, en septembre 21, une femme prénommée Izabela est morte par la faute d’un médecin ne voulant pas pratiquer d’avortement (l’enfant était mort, la mère l’a suivi – en fin de billet ici)

40 (III) (quatorze zéro 3)
il y en a des insupportables (on ne les cite pas, ce serait (peut-être) honneur) et d’autres adulés – ici l’un d’eux plus d’ailleurs dans le Friedkin que dans les Bergman (chez ce dernier, ce serait plus Erland Josephson qui, évidemment (évidemment), pointe immédiatement vers Andreï Tarkovski (et son formidable Sacrifice) – lequel remémore Chris Marker)

Max von Sydow

je me souviens de son rôle de croque-mort dans le film de Bouli Lanners Les premiers les derniers (2015) (ce sont les poèmes-express à Lulu qui me manquent)
– une vue de Seillans (où il s’est éteint il y a peu – c’est dans le Var) (il avait opté pour la nationalité française)

(et donc de #9, bernique macache bono donc)

A propos de Piero Cohen-Hadria

(c'est plus facile avec les liens) la bio ça peut-être là : https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article625#nb10 et le site plutôt là : https://www.pendantleweekend.net/ les (*) réfèrent à des entrées (ou étiquettes) du blog pendant le week-end

9 commentaires à propos de “carnet individuel III | PCH”

  1. Rétroliens : #carnets individuels II | PCH – le Tiers Livre | écrire, publier, explorer

  2. C’est pas mal au milieu de tout ça (que je ne lis pas en détail, pas comme je voudrais : je voudrais au fond de mon lit pendant trois jours après tout le grand tralala colloque-spectacle-expo, mais bientôt, plus tard) de voir passer Marco, de voir passer la suite dans les idées italiennes. Quant aux restos chinois, on pourrait écrire un livre collectif là-dessus tellement c’est inscrit dans notre génération, et les suivantes, mais aussi la Flûte de jade… Pas sûre d’avoir de la suite dans les idées pour ça : déjà pas mal à faire avec les corbeaux et les mondes anciens, mais un instant, hop, on écrit un livre ensemble, reste au chinois, nem personne… moins bien qu’un café avec toi à Laumière, mais quelque chose.

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