Le double voyage #10 le dernier voyage

Le phare découpe une portion de réel au milieu de l’océan. Le décor n’a aucune importance en réalité. Seul le phare existe et ce qu’il libère comme possible : la possibilité de voyager dans le temps, la possibilité de voyager de l’intérieur.

Le phare est un élément pittoresque du paysage maritime. Mais ce décor n’a aucune importance en réalité. Le phare fait exister les oiseaux et les oiseaux effacent le phare. C’est une invitation au voyage : quand partons-nous ?

Le phare troue le paysage d’une vérité impossible. Dans cet embarquement toujours rêvé vers les ailleurs lointains c’est dans la ville inexorablement que tout conduit. Le phare est le point fixe, le décor bouge un peu, il n’est plus si pittoresque, il est peut-être plus réel.

Je ne pensais pas que ce voyage quoique double donc dès le début voué à explorer les zones les plus troubles et les plus mystérieuses me conduirait vers un phare. Pourtant nous y voici comme on embarquerait si léger dans une frêle barque de papier.

A propos de Olivia Scélo

Enseignante. Bordeaux. À la recherche d'une gymnastique régulière d'écriture.

2 commentaires à propos de “Le double voyage #10 le dernier voyage”

  1. un (ou deux) pas de côté par rapport à la consigne mais tant que ça résonne… Merci !