#doublevoyage #07 | il faisait encore nuit

7h10. Il faisait encore nuit, c’était l’instant où le bus quittait le terminus — nous logions dans une de ces banlieues où les immeubles avaient grandi si vite qu’ils sentaient le neuf encore longtemps après, comme si les matériaux s’empêchaient de sécher, comme si le bâtiment lui-même nous maintenait dans une installation sans fin, en transit, tout proches de l’exil Continuer la lecture#doublevoyage #07 | il faisait encore nuit

#doublevoyage #06 | la foule…

                      La foule nous avait portées, l’enfant et moi, devant le Capitole. A peine arrivée là, mon regard chercha la rue Saint-Rome, s’agrippa, entre les têtes qui l’empêchaient, à la trouée sombre, familière autrefois, qui s’enfonçait, de l’autre côté de la place. Le silence nous avait gagné tous. Je crus tenir encore la main de la jeune espagnole — Continuer la lecture#doublevoyage #06 | la foule…

#doublevoyage #00 | en forme de prologue

  Atterri la nuit à Blagnac, c’était l’hiver et cependant l’air était doux, je l’avais amplement respiré, je ne le reconnaissais guère, de retour d’un long voyage qui emplissait encore ma mémoire, alors que cette terre — j’y revenais pour la première fois — était ô combien familière à mes pas, terre de mon ancien refuge, elle portait en elle Continuer la lecture#doublevoyage #00 | en forme de prologue

#doublevoyage #05 |  5

I Nous devions prendre le bus le lendemain matin, qui nous conduirait à Toulouse, ville dont personne n’avait su me parler tant elle nous était à tous étrangère, son nom même nous était inconnu — petite-fille égarée, comment aurais-je pu interroger les sœurs du couvent Sainte-Marie où nous logions, et qu’en auraient-elles dit, de là où elles se tenaient, de Continuer la lecture#doublevoyage #05 |  5

#voyages #00 | Prologue

J’étais à Eungam, populaire et excentrée. Dans ses troquets on sert du samgyeopsal à de frêles étudiants qui descendent le soju en se frappant le torse, visages fripés.J’étais à Manille où sévit chaque jour l’artifice pétardant des jeepneys-reines.J’étais à Banaue, l’endormie de la cordillère, dont les routes sont rougies du moma craché par mille bouches.J’étais à Campulo qu’un simple virus Continuer la lecture#voyages #00 | Prologue

100 mots-clés pour explorer le site

40 jours carnet d'écrivain amour appartement arbre bain Basile Belleville bibliothèque bleu bois carnet chambre chemin chien ciel corps Corse couleur cuisine Danse Eau elle enfance enfant estivales facteur famille fenêtre Fil Berger film gare gens guerre histoire image italie jane jardin Jeju juderom2023 K. lecture livre livres lumière main maison matières d'oubli mer monde montagne mort mur musique mère mémoire métro noir nuit oeil oiseaux Oloé parking paysage peau personnage peur photographie plage pluie Poisson pont père regard rue rêve sable Saint-Etienne Sauveterre silence sol soleil solitude sols souvenir souvenirs Sérail temps terre train Vent vie vies minuscules ville visage voix voyage écrire écriture été

Protégé : #été2023 #03 | comme je l’avais dit, Gertrude Stein

Cette publication est protégée par un mot de passe. Pour la voir, veuillez saisir votre mot de passe ci-dessous :

#Voyages | Voyages réels ou imaginaires.

#10. Street view. Désir d’eau. Sûr, il n’y a pas beaucoup d’eau. Trompeur, il y en a beaucoup, cachée, sous terre, les arbres nombreux au feuillage très vert l’herbe sous les arbres verte ombragée ont reçu beaucoup d’eau. Pleine d’histoire cette photo entrée dans la rétine pour n’en pas ressortir. Y plonger tout au fond dans cet endroit raffraichissant. Cette Continuer la lecture#Voyages | Voyages réels ou imaginaires.

#voyages #09 | Contours

Le fermier raconte les hivers norvégiens sous la neige isolé près de ce col. Nous marchons près des ruches qui s’éveillent à la lande. Je suis surpris à vrai dire de voir des abeilles ici. S’il les nourrit assez, elles parviennent lorsqu’il gèle à pierre fendre à maintenir une température positive élevée toutes regroupées en grappe au cœur de la Continuer la lecture#voyages #09 | Contours

#voyages | La conversation de mes jours

Elle se tenait au milieu de la ligne au centre du texte imprimé sur fond sable sous mes yeux, mes paupières, énumération de pistes de recherche se comptant sur les doigts d’une main, chacune désignée d’un mot. Mon corps sur cette parenthèse roulait, moins un rêve que l’activité réflexe de se ressaisir au réveil, se rassembler. Il me fallait, la parenthèse, la rouvrir — à développer, approfondir : je devais m’intéresser. Je luttais. J’étais sous la pluie. Continuer la lecture#voyages | La conversation de mes jours