Le double voyage #09 | plurabelle to be

Elle s’appellerait Plurabelle. Elle est en quête de réponses. Elle interroge. Ses silences aussi posent questions. Elle demande à qui est la maison. Elle veut savoir à qui sera la maison à la mort du propriétaire. Elle veut savoir si le chat qu’elle préfère deviendra le propriétaire de la maison.  Kashelè est son nom. Elle n’avait pas d’histoire, pas d’avenir, Continuer la lectureLe double voyage #09 | plurabelle to be

#40jours #30 | Basile en construction

Ta Manière De Bouger Reflète Ta Façon D’être. Basile est quelque peu fâché avec sa jambe gauche. Si elle est bien lunée, elle fait quelques pas sans qu’il ne claudique. Sinon il pourrait être pris pour quelqu’un que la boisson aurait étourdi. À La Nuit Tombée Tu N’es Plus À L’Abri. Pourquoi ne pas aller trouver refuge chez les deux Continuer la lecture#40jours #30 | Basile en construction

transversales #06 | à travers la vitre d’un jardin de juin et fait matin– d’un trait

C’est traverser le jardin et entrer dans le parallélépipède de verre. Beaucoup d’oiseaux et on ne sait pas vraiment d’où proviennent leurs sons. Les vitres avec leurs impressions opaques (pluies et vents fossiles) se colorent aux premiers rayons du matin, elles attrapent les verts du jardin. Devant moi quelques découpes d’azur entre les feuilles. À droite le ciel se voit Continuer la lecturetransversales #06 | à travers la vitre d’un jardin de juin et fait matin– d’un trait

autobiographies #06 | long trajet de nuit

J’avais choisi la couchette du haut parce qu’on y tenait assise, que l’arrondi du toit du wagon n’était pas à portée de main, même en tendant très haut la main, à la différence du milieu et du bas où un ciel de skaï brun-orangé limitait le décor et la respiration – l’avais-je choisie, au fait ? je l’occupais certes, mais à Continuer la lectureautobiographies #06 | long trajet de nuit

autobiographies #03 | ce catalpa

On aurait dit qu’Il attendait là en plein soleil dans la cour. Ils disent une cour, mais une cour c’est un carré froid de ciment, à l’ombre toujours, triste, entre quatre immeubles. Là, c’était plus exactement un corps de ferme : autour de la maison à gauche le chemin bordé d’une haie puis en face un érable et un tilleul Continuer la lectureautobiographies #03 | ce catalpa

#P12 | Berlin n’existe pas

1. Berlin n’existe pas. 2. La ville que je connais tient tout entière dans une main. C’est un morceau de béton gris gros comme le poing, barré de rouge sur sa face lisse. Le reste du bloc est grumeleux, du béton quoi, arraché exprès pour moi par un appelé de la Volksarmee. Il faisait son service militaire juste ce novembre-là, Continuer la lecture#P12 | Berlin n’existe pas

#L11 | Non pas. Alors, c’est quoi ?

Ce n’est pas le récit d’un festival, ce ne sont pas ses mouvements intérieurs, ce n’est pas ce qui s’est passé il y a quarante ans, ce n’est pas le début qui sera l’importance du livre, ce début n’est pas un résumé du livre. Ce n’est pas qu’une histoire de grandes personnes Ce n’est pas une histoire pour les enfants. Continuer la lecture#L11 | Non pas. Alors, c’est quoi ?

#L8/ Les cavaliers

…et soudain, alors que l’haleine givrait sur le bord des écharpes, leur mère claironna : « C’était un soir… » et toute la fratrie se mit en position, joyeuse, une jambe arquée devant, l’autre tendue derrière, les feuilles mortes collaient aux semelles, gluantes de terre lourde, et dans les mouffles ramenées à hauteur de poitrine, dans cette imitation du geste des cavaliers, Continuer la lecture#L8/ Les cavaliers

#L7 | épluchage

Entre carnets, feuilles volantes, mémo téléphone, conversations, échanges, retrouvailles, découvertes, essais, jeux, colères, photos, voyages, tenter un épluchage pour y voir plus clair…Ou au moins faire remonter à la surface un peu du trouble qui préoccupe mon écriture. Déjà un peu le passé J’ai commencé par écrire un train. Les trains sont essentiels dans la géographie de ce livre. J’aurai Continuer la lecture#L7 | épluchage

#comme | Je t’habite comme les lieux…

Je t’habite comme les lieux de l’enfance qui ont été rayés de la carte, car la ville a grandi. Je t’habite comme les maisons dont certains de ses habitants si proches ont disparu. Je t’habite comme cette ville où il est impossible de retourner. Je t’habite comme ces rues qui ne sont plus foulées car trop de non-dits, trop de Continuer la lecture#comme | Je t’habite comme les lieux…