#gestes&usages #07 | Vous devez en tout temps ne pas exister

Paléolithique supérieur Vous devez vous conformer à l’avis du paléontologue, celui du IXX ème siècle, celui qui instaure une hiérarchisation des humains en classes et qui hiérarchise aussi les individus à l’intérieur de chaque classe. Vous devez toujours être inférieures, quelle que soit votre ethnie ou votre catégorie. Vous devez être maintenues dans un état de dépendance parce que vous Continuer la lecture#gestes&usages #07 | Vous devez en tout temps ne pas exister

#été2023 #05bis | ce que je sais de cette vie-là

De Paulette, je sais le désir d’être aimée, plus fort que l’envie d’aimer à son tour ; la force de refouler les souvenirs de souffrance pour en faire des confettis éparpillés dans le lointain, semés au fil des voyages – Rouen, Strasbourg, München, Berg-am-Leim, Paris, Lyon, Ile de Ré, Annecy, Genève, je ferai le compte plus tard de tous les Continuer la lecture#été2023 #05bis | ce que je sais de cette vie-là

#été2023 #lire&dire | retour sur la scène originelle

Instant décisif. Processus. Ça arrive un jour qu’il n’est pas possible de ne pas. Qu’il faut se lever pour ça : écrire. Ça arrive un jour dans ma vie, tard ( écrivaine du dimanche de tous les jours c’est le truc que j’aime me raconter et qu’il n’y a plus de temps à perdre : si on ne fout rien il ne Continuer la lecture#été2023 #lire&dire | retour sur la scène originelle

#été2023 #01 | mise en abyme

J’écris cet épilogue dans l’une des deux dépendances extérieures qui entourent ma maison. Ces deux bureaux se ressemblent. Ils ont la même superficie : un carré de cinq mètres sur cinq. Ils ont les mêmes bibliothèques : des planches de chêne supportées par des U de métal. Ils ont chacun un large plan de travail : l’un, tout gris et Continuer la lecture#été2023 #01 | mise en abyme

Le double voyage #09 | plurabelle to be

Elle s’appellerait Plurabelle. Elle est en quête de réponses. Elle interroge. Ses silences aussi posent questions. Elle demande à qui est la maison. Elle veut savoir à qui sera la maison à la mort du propriétaire. Elle veut savoir si le chat qu’elle préfère deviendra le propriétaire de la maison.  Kashelè est son nom. Elle n’avait pas d’histoire, pas d’avenir, Continuer la lectureLe double voyage #09 | plurabelle to be

#photofictions #04 | Debout bancal

Tu la vois ma médaille ? Pareil pour les boutons, je l’astique, il faut qu’elle brille. Les bottes aussi. Pas n’importe qui pour représenter la banque. Un ancien soldat, ça impressionne les passants et ça rassure les clients. Ils me verront dans ton pays aussi. Ils la verront ma médaille de gloire. Sans elle je l’aurais eu ce boulot ? Je suis Continuer la lecture#photofictions #04 | Debout bancal

#40jours #30 | Basile en construction

Ta Manière De Bouger Reflète Ta Façon D’être. Basile est quelque peu fâché avec sa jambe gauche. Si elle est bien lunée, elle fait quelques pas sans qu’il ne claudique. Sinon il pourrait être pris pour quelqu’un que la boisson aurait étourdi. À La Nuit Tombée Tu N’es Plus À L’Abri. Pourquoi ne pas aller trouver refuge chez les deux Continuer la lecture#40jours #30 | Basile en construction

transversales #06 | à travers la vitre d’un jardin de juin et fait matin– d’un trait

C’est traverser le jardin et entrer dans le parallélépipède de verre. Beaucoup d’oiseaux et on ne sait pas vraiment d’où proviennent leurs sons. Les vitres avec leurs impressions opaques (pluies et vents fossiles) se colorent aux premiers rayons du matin, elles attrapent les verts du jardin. Devant moi quelques découpes d’azur entre les feuilles. À droite le ciel se voit Continuer la lecturetransversales #06 | à travers la vitre d’un jardin de juin et fait matin– d’un trait

autobiographies #06 | long trajet de nuit

J’avais choisi la couchette du haut parce qu’on y tenait assise, que l’arrondi du toit du wagon n’était pas à portée de main, même en tendant très haut la main, à la différence du milieu et du bas où un ciel de skaï brun-orangé limitait le décor et la respiration – l’avais-je choisie, au fait ? je l’occupais certes, mais à Continuer la lectureautobiographies #06 | long trajet de nuit

autobiographies #03 | ce catalpa

On aurait dit qu’Il attendait là en plein soleil dans la cour. Ils disent une cour, mais une cour c’est un carré froid de ciment, à l’ombre toujours, triste, entre quatre immeubles. Là, c’était plus exactement un corps de ferme : autour de la maison à gauche le chemin bordé d’une haie puis en face un érable et un tilleul Continuer la lectureautobiographies #03 | ce catalpa