#été2023 # lire et dire | vers l’avant

Ce n’est pas que les textes n’accrochent pas (encore que) mais il y a une certaine lassitude à écrire – il vaut mieux arrêter, tu vas dire : évidemment – mais non, non – on n’arrêtera pas, on lit mais c’est là, commenter ? Mais comment ? Les choses avancent, la profusion devient géométrique, nous sommes de moins en moins tout en étant de plus en plus – il y a fort longtemps (ou seulement quelques années ou mois) (tout est relatif et nous en sommes perplexes) ça disait « le mieux qui puisse arriver ce serait de sortir de l’atelier » mais on n’en sort jamais – et heureusement sans doute – le pain sur la planche tsais – pourquoi tu viens là ? Je n’ai pas compté, je ne compte que mal ou peu ou jamais ou en cachette mais plus de sept ou huit ou neuf séries – et après ? Eh ben écoute… rien de plus (ni de moins) les trucs sont là, ils existent plus ou moins dans quelques compartiments du jeu, Norma doit vivre, j’ai quelques ami.es, on se retrouve on parle on se voit – et alors ? Eh bien si tu veux savoir j’ai d’autres ami.es qui s’en vont – de la musique avant toute chose sûrement aussi – ça n’attend pas, ça passe, ça se fait et puis ensuite, eh bien on recommence – publier ? pourquoi faire? pour qui ? C’est publié – j’ai un truc avec les images (Sebald, je l’aime bien) une année entière à deux ou trois photos par jour, on va vers le millier : il faudrait compter (je ne compte pas) il faudrait faire la part des femmes (ce blog a disparu) et ça renseignerait sur le tropisme de celui qui choisit – c’est important ? Non,il y a beau temps que les tropismes lui sont étrangers ou si communément siens qu’ils ne lui seraient de rien – bon alors quoi ? Donc on continue – on ne commente que peu ou mal, on ne va pas aux zoums parce qu’ils sentent trop cette espèce d’invraisemblable indignité imposée par le putain de covid, la pourriture du télétravail, et celle de la technostructure made in france (la france qui démarre, la pépinière, les chevaliers blancs et tout le reste, là) – non on s’en fout, on va au café ? On parle ? On discute, on voit ? On fait des trucs, oui voilà, des trucs et pour le reste tu continues, s’il te plaît…

trois fois par jour, ça truste comme disait l'autre (comment c'était, "Saumur bastion de l'ordure "non, mais non) (je ne suis pas sûr de la pertinence de cette référence)(des références c'est important pour ancrer ton propos - on n'écrit pas avec des références, ou alors pas seulement - les gens viennent et s'en vont (les jeunes gens qui indiquent "bonjour les gens" en arrivant dans leurs baskets m'émeuvent) (j'aime écouter Tom Waits qui nous fait "elle s'appuie à la caisse enregistreuse..." etc)(non, en effet ça n'arien à voir - ça s'écoute : c'est là) il n'y a rien, juste un léger moment de répit parce qu'il fait doux, il fait beau, et le soir est tranquille 

A propos de Piero Cohen-Hadria

(c'est plus facile avec les liens) la bio ça peut-être là : https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article625#nb10 et le site plutôt là : https://www.pendantleweekend.net/ les (*) réfèrent à des entrées (ou étiquettes) du blog pendant le week-end

7 commentaires à propos de “#été2023 # lire et dire | vers l’avant”

  1. Et je me reconnais aussi là-dedans, Piero (que je viens visiter de temps à autre ici sans laisser une trace, un vrai fantôme, ne sachant d’ailleurs que dire pour « commenter » — sauf cette fois, au moins parce que je me suis demandé si ce verbe avait un rapport avec l’adverbe, comment), comme dans un miroir déformant, peut-être, et heureusement. D’autant mieux que, moi qui en suis à mon vingt-et-unième cycle (depuis l’été 2016, comme le temps passe… et oui, je numérote les cycles et les saisons, je suis comme ça un peu lunaire), je continue sans trop me poser de questions (même si au fond de moi, parfois, ça cogite grave — et ce ne sont pas mes milliers de notes qui accompagnent, soutiennent, retiennent, rendent, vomissent ou digèrent mes pauvres textes qui contrediront la chose…). — A propos de continuer, cette phrase de Mauvignier, dans Continuer — une autre façon de dire « bonne continuation » ? : « Quand le présent vous comble, pourquoi aller chercher demain ce qui s’accomplit pleinement chaque jour ? » (Y aurait pas Lao Tseu là-dessous ?) — Merci pour ce commentaire, Piero

  2. Les questions oui: être là ou pas. Lire commenter, ou pas… lire garder en dedans. Et zoom zoom zoom ou bien? Et passer en filant. Les rencontres: heureuses rencontres, échange, partage même de loin. ( ce truc avec les images on peut le trouver où ( Sebald?)

  3. @Nathalie Holt : le truc avec les images, je l’emploie comme lui – je me souviens du Les anneaux de Saturne je te l’aurais bien donné, mais il a brûlé – c’est chez Actes Sud…