
l’image sur la page d’entrée : Pinar Selek, avec tout notre (mon) soutien
six
ici le un
puis le deux
puis le trois
puis le quatre
puis le cinq
faisant plus moins suite au carnet d'atelier entamé je ne sais plus quand (si : 14 novembre 2022) - je regarde je corrige j'annote je lie dès que possible (ecco lo)
on pourrait appeler ça chroniques des temps modernes (en toute humilité) ou comme un journal
les jours vont à la suite des jours et forment "des éléments faisant partie du tissu quotidien et qu'à la limite on ne remarque même pas (GP, je suis né (posthume) p 82 entretien avec Frank Venaille - le travail de mémoire) (encore merci) (les jours s'en vont je demeure)
la remontée est effectuée tous les 29, le changement de page tous les trimestres
M|29
(vulnérables, laisse-moi rire) (ça n’est pas si grave semble-t-il – « ce n’est pas une cyberattaque » a lancé le portugais de service -« l’État fera de son mieux » déclare le spanish prime-minister (éclairé par un groupe électrogène) – « tout est sous contrôle » annonce un robot) (pensée vers Helena B.) les Ibères sans lumière… devant la gare de Barcelo(na)-Sants (j’ai bien une image perso que je vais chercher)

bonjour le bazar (ah zut une faille informatique empêche de lire la légende) ah tiens la voici (pas capté le nom de la ville tronqué – son petit nom sans doute)

J|1 (sans M|30)
(même pas rendu compte qu’il me manquait un jour – à cause de la révision des cent mille je suppose – j’ai oublié) quatre hommes vêtus diversement dans une pièce chamarrée et devant eux de petites tables d’or et de marbre sur lesquelles on a disposé des coupes (avec des chocolats il me semble mais pas de fleurs) (on peut noter : les différences de fauteuils, d’or pour les reçus, moderne cuiré semble-t-il pour le roi; le candélabre électrique; les deux téléphones posés sur leurs bases; les lunettes de rechange pour son altesse; la boite boisson…)

M|30 (report du 29 suivant)
retrouvé dans un autre coin cette exergue qui va bien ici (ce qui fait que je m’aperçois de n’avoir jamais lu les Cahiers de ce Péguy-là)
(Péguy) repris d’un hommage à François Maspero :
Charles Péguy dont Maspero reprit pour sa première collection « Cahiers Libres » la célèbre formule : « Ces Cahiers auront contre eux tous les menteurs et tous les salauds, c’est-à-dire l’immense majorité de tous les partis »
V|2
cette image-là

sous l’incrustation du portrait souriant de cette jeune femme brune (Margueritha Cagol, 8 avril 45 – 5 juin 75) (aka Mara) elle venait d’avoir trente ans sous le drap blanc qui ne lui couvre pas les jambes, mais le torse – suicidée meurtrie tuée assassinée
toujours trop gentil (la nourriture, proposition du très réussi (bien qu’un peu spécieux -sinon capillo-tracté – Le Cinquième plan de « La Jetée » (Dominique Cabrera, 2024) – je ferai bien quelque chose sur ce sujet (il me semble – il se peut – que je vais le regarder à nouveau) (par deux fois : c’est fait)
décédé le 11 avril, la « nouvelle » parvient ce jour – Alberto Francheschini (à ciao) dissocié… (avec son livre (« Mara Renato et moi » – très particulier – pas lu pas traduit – tu vois le boulot) dans la série « tout est spectacle » – cette histoire…)
(image : 1990. ALAMY STOCK PHOTO)

S|3
n’attendre rien
l’orage de grêlons était admirable
D|4
l’admiration et la fierté ont quelque chose de révulsant
un jour il faudra s’interroger sur l’ordre des choses du matin – quel journal – quel commentaire – quelle lecture – quel travail – quelles idées quelles perspectives quels devoirs quelles obligations – demain oftalmo par exemple –
du tarissement des commentaires (la fin de semaine induit souvent l’arrêt thérapeutique de la consultation des écrans) sans doute parce que je ne fais les choses que lorsqu’elles me plaisent et m’apportent quelque chose (par intérêt désintéressé)
Rome me manque (je ne sais si c’est d’y avoir été pour le restaurant Checco il Carettiere ou l’inverse (add.du 28: je ne vois ne comprends n’envisage ni ne me souviens de l’allusion) – je ne sais si c’est pour y être allé, jouxtant l’hôtel où elle descendait

mais elle me manque
L|5
c’était comment déjà « les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone – tout suffocant et blême quand sonne l’heure (« j’arrive » chantait Brel) je me souviens des jours anciens et je pleure » mais c’était surtout « les jours s’en vont je demeure » le truc avec la poésie c’est la chanson – ce n’est pas le même – Charlebois le chantait je pense m’en souvenir –
M|6
j’ai oublié – ça avait une certaine importance comme disait Boris ou Serge dans la bague jules non, c’était arthur où t’as mis le corps – ce sont sûrement des images encore – j’ai oublié j’ai encore oublié – cette tente sur la gondole se nomme là-bas felze (« mot à mot » : fougères)

(un plan de Mort à Venise – je n’en ai pas souvenance) (Luchino Visconti, 1971) « normalement » elle est noire – la felze) (est-ce Sylvana Mangano ?) (j’ai l’impression de reconnaître droite cadre Dirk Bogarde car je sais qu’il y interprète un rôle) le lido et au loin la sérénissime probablement –
et puis j’ai oublié – une image, dans la boite, magnifique de Marseille (merci tant, E.)

apportez-moi du vin fort
car le vin délivre
ohhhh versez versez m’en encore pour je m’enivre lalala…
tant pis laisse pars vas t’en – oublie – laisse
que vivons nous ? pourquoi vivons nous ?
il y a là aussi
bad case in lovin’ you
M|7
hier ça n’allait pas hein il fallait partir – suivre une espèce de chemin tordu – ça ne fut pas une sieste mais un profond et long oubli – et puis ça m’a mis en joie

autant il y a quinze ans ou quelque chose j’allai avec plaisir joie et espoir écouter le couple pinçon-charlot dans les sous-sols de la librairie compagnie autant aller écouter Virginie Poitrasson lundi semble éloigné de mes préoccupations – j’vais y aller quand même si la circulation me le permet (add. du 28 : elle ne me l’a pas permis)
J|8
je ne tiens pas à faire de mauvais esprit (je ne te parle même pas de Lesthelle-Bétharram de sinistre mémoire) mais cependant
1. le rouge sied aux brigadistes (je suis en plein onze bis)
2. au deuxième jour de fumée noire

V|9
(le jour suivant accoucha d’un L267 – rang 14) ici dans la vie courante un acteur et une actrice (à l’arrière plan, ce ne peut être Charlotte Delbo (elle était alors en convalescence si j’ai bien compris) qui, cependant, était avant guerre et déportation, l’assistante de Jouvet)

intéressant, fondé, original, pédagogique, heuristique, qu’a-t-on à dire de si nécessaire à notre propre expression qu’on l’inflige ici ? Des pensées profondes et qui aident à vivre? Survivre ? Non, rien – des images personnelles et des mots qui le sont moins, ou l’inverse mais c’est tout
S|10
ça va bien sinon (la guerre tout ça) ? mdr

après tsais je me suis dit qu’il faudrait peut-être faire une espèce de listes des relations – hier passant à la médiahèque Baldwin il y avait Y. qui travaillait au premier (c’est le voisin du dessous) – la fromagère le légumier la fleuriste le poissonnier le mendiant – le type du bar à côté du pont bleu (planche charcutière fromagère 14 euros « c’est pas cher et c’est bon »)le caissier du cinéma « mais si prenez-là c’est pour vous j’en ai plein d’autres » – il parlait de cette carte postale

la directrice du 104 qui me dit (au mail) « Bonjour Monsieur,
Je vous remercie de l’attention portée au Ciné 104.
Je prends note de votre suggestion.
A bientôt dans notre cinéma ?
Bien cordialement,
cette prose… enfin la signification de l’avocate qui s’occupe de la moquette – 75 euros pour l’huissier et son acte, ça vous a un air de trop cher non ? – osefu2p mais quand même… – l’entretien du directeur du cnc qui a remplacé l’autre aux mœurs plus ou moins alambiquées ami du minuscule de saint-ho – et puis et puis… dans le métro le type à moitié aveugle qui chantait hôtel california en arabe accompagné d’un petit piano électrique aux quelques touches scotchées qu’il pose contre son épaule (on l’aime beaucoup celui-là)
D|11
souvent l’attirance pour la violence (le plaisir à la vision des films dits d’horreur je la croyais achevée – elle l’est mais la violence reste, un peu comme quelque chose de l’histoire non vécue mais tue, les ancêtres, les fuites en avant, les départs, les spoliations les vols les dénonciations les meurtres – tout recommencer à zéro ou presque, être protégés par l’état par la guerre par la foi – je refais du café et je vais acheter des côtes d’échine pour les faire charcutières (le marché du dimanche matin, les légumes en tas, les passants l’Humanité « le journal que l’on vend le matin d’un dimanche à l’affiche qu’on colle au mur du lendemain » disait Ferrat) – l’image (qui a l’air tellement fausse) (une image peut-elle être vraie ?) vient d’un article sur le pétrole l’Iran la péninsule arabique etc…

L|12
diviser pour régner

quelque chose avec la Turquie jte dis – mais quoi ?

tu saisis le vif : le type en photo sur l’image est emprisonné depuis vingt-six ans sur une île qui n’est qu’une prison dite « de haute sécurité » – ici l’image de l’île (Imrali en pleine mer de Marmara)

une vedette entre au port – le toponyme
İmralı F Tipi Yüksek Güvenlikli Kapalı Cezaevi
se traduit du turc par
Prison fermée de haute sécurité de type F d’Imrali
M|13
le cinéma plus que la littérature ? plus que l’écriture ? plus difficile à mettre en œuvre en tout cas – je me souviens du studio de Claude Beylie – je me souviens du jury de 91 (? je ne sais plus) composé d’élèves de la première fémis ces jeunes gens (comment se nommait cette petite canadienne rousse ? ah je ne sais plus – mais il y avait Maya – je vais chercher) tu disais « du vent » oui, sans doute mais moi je respire mieux quand il y en a
M|14
salut Pepe (obituaire)

J|15 & V|16
il y a des silences qui blessent
je ne crois pas avoir aimé ce jour-là (je ne m’en rendais pas compte mais d’un continent l’autre) une chronique de ce lieu, cette terrasse en fond qui donnera lieu à quelque chose d’autre dans la maison[s]témoin dès que possible – ici donc Orly (on remercie l’auteure du film pour ses remerciements)
S|17
il me faudrait construire réaliser opérer un index des billets de cette maison (j’en compte 400 aujourd’hui)
je me rends compte que cette espèce d’empathie que j’éprouvais pour l’un des oncles de la mère des enfants renforce celle que je porte au moyen-orient – le Liban où Carlos Guyancourt s’est réfugié (les mots sont des traîtres, il ne se réfugie pas ce salopard il se cache) (l’explosion du hangar, la guerre) – levantin perse peut-être stambouliote aussi – sur le bateau qui relie l’Europe à l’Asie et retour, Kadikoï ou quelque chose et la chaîne tendue pour en empêcher le passage – la gare –
(rangdoignions) le midinet chez moi (ce pourrait être le starlet aussi bien – mais il faudrait se mettre en maillot de bain sur la plage et poser) (ces choses-là sont parfaitement passées de mode je suppose) (je retarde, depuis toujours je suis à l’ancienne) l’un de mes rêves les plus doux chers mais honnis et détestés (peut-être par réaction) c’est de faire partie de ce genre de société (faudrait-t’y les nommer?)

non certes
D|18
un garçon bien

zoumavant

entre les étiquettes d’ici et le glossaire de la maison[s]témoin on n’a pas (comme on dit) le cul sorti des ronces (je n’y arriverai pas – sauf si je m’y mets : pas certain de tenir) (je radote, il n’y a pas à dire)
L|19
(bb tape les quarante) un air de Bette Davis ou c’est moi qui délire ?

il y avait ça aussi et dans le même cadre

(assez affecté quand même – si tu vas par là, moi non plus)
et puis un accident,un pont un voilier de la marine mexicaine

M|20

on ne le voit guère mais bord cadre en haut à gauche un aéronef passe – l’image est arrêtée – on n’entend pas grand chose non plus – il est loin – la vision du film Marco l’énigme d’une vie (titre original La vérité inventée – Jon Garaño et Aitor Arregi, 2024) donne froid aux os – je me disais qui n’a rien à cacher ? et qui, mis devant ses mensonges (obligés – pour ne pas faire de peine, pour se tirer de l’ornière, par charité (pfff) pour rendre le monde plus beau moins cruel moins torve, pour se cacher pour mentir parce que c’est une maladie etc.) n’aurait pas envie de se supprimer ? eh bien le marco en question a crevé à cent un ans… comme quoi ça conserve (mais non, ça n’est juste pas corrélé)
après, vu le Grandir ( Dominique Cabrera, 2013 – doku quatre vingt dix sept minutes)
M|21
les rangs d’oignons sur le « tapis rouge » (ces horreurs de couleurs de bipèdes robes smokings pantalons cette foire…) (la photo des deux petits là a disparu…)
J|22
j’avais l’intention de faire quelque chose des cartes postales présentées au cimetière dans la maison[s]témoin – et puis les clés, la recherche, dans la rue les taxis en grève – les rues de Serbie, les rues de Hongrie – ici un type qui se bat

V|23
peu à peu tout me happe (presque rien, juste un signe)
je me délite je me décale (ce n’est pas qu’on donne pour recevoir, mais à force de donner on s’épuise on n’en veut plus on n’en peut plus – je laisse je lâche, peu à peu tout me lasse)

S|24
dans le Chronique des années de braise (1975) le héros (Ahmed, interprété par Yorgo Voyagis) se rend compte que Hitler (soutenu par les algériens bientôt FLN) ou les colons (les alliés, donc et particulièrement les francaouis) pour l’Algérie (en devenir – elle n’existe plus alors) même combat – même punition même motif : les massacres de Sétif le 8 mai 1945 (la pourriture a perdu tu remarqueras) – plus tard, l’armée française sévira aussi à Madagascar t’inquiète – ici, voilà juste cinquante ans la palme à Mohammed Lakhdar-Hamina

réalisateur en djellabah (obituaire – salut l’artiste…!) de cinéma (Ann-Margret la remise du bidule doré, actrice chanteuse hollywood elvis presley etc.) – là avant la projection apparemment (pas réussi à trouver plus que le nom de l’actrice troisième rang à droite, Leila Shenna (elle interprète la femme d’Ahmed) – MLH smoking et nœud pap au milieu, l’autre type à droite,Yorgo Voyagis acteur grec premier rôle – MLH joue aussi dans le film

D|25
palmarès équilibré comme on dit – j’aime que Jafar Panahi soit reconnu et protégé – je pense au film (assez raté) de Kiarostami avec en premier rôle Juliette Binoche (je pense au Pont-Neuf, je pense à Denis Lavant qui court dans ce Mauvais Sang pas si pire que ça – l’amour fou disons – quelque part, je vais chercher) – je pense à ce jury (deux ou trois images hier soir avant la rougaille) – avant : ici en 2024

osef un petit peu sans doute – une autre (c’est un ordre un peu spécial – interrogé par Daney, un producteur (vingt ans plus tôt JP Rassam ne s’épargna pas non plus) – j’aime les parapluies derrière


espèce de montage – ouverture (on a mis le rang de jurés sans les nommer) (un festival, une profession une corporation une industrie un travail d’équipe des claques et des baisers) (JB est de 64)

et puis (la petite dernière : elle est de ce siècle – 2002) Nadia Melliti en costume d’homme

rien à prouver

L|26
(je ne suis pas sûr qu’il ait eu de l’humour – ou alors d’une sorte grinçante mais probablement pas de la même eau que celui qui vient (pourtant, c’est un hommage, nous ne sommes pas là pour durer… salut l’artiste !!) : tant pis) « Marcel, j’ai fait la vaisselle, j’ai descendu la poubelle… » – à 97 piges, Marcel Ophuls s’est tiré – obituaire

M|27
(je tiens à ce qu’on soit le 28, qui n’est cependant pas une date particulière – le cerveau (ou autre quelque part du corps) fait des siennes souvent) aznav a pondu quatre ou cinq autobios que je n’ai pas lues (dieumerci comme disait ma grand-mère) (paternelle) mais j’ai entendu dire (ou plutôt entendu lire) que lorsque, par exemple, un pull lui plaisait il en achetait trois ou quatre et en faisait cadeau à truc ou à machin – pareil pour Jipé sa biographe indique qu’il avait toujours du liquide sur lui et payait donnait généreux – comment se comportait Moro avec l’argent ? pas mal d’histoires surgissent notamment celle de Franca Salerno (des NAP – noyaux armés prolétaires : traduction perso) ou de Alberto Buonoconto (traduit électro par « Le bon compte ») – tragiques – donné les 3 premiers chapitres à H.qui me dit « J’aime Bp » ce qui encourage toujours – avancer
escapade parenthèse : des mots détestables un peu comme avortement ou adultère – péjoratifs – ou encore performatifs déceptifs – des horreurs – sérendipité ou procrastination ce me sont mots odieux
je me découvre une autre vie (ça n’existe pas)

je suis justement en train de m’occuper d’Asinora l’île pénitentiaire des années de cuivre (ici c’est à Gorgona, l’île pénitentiaire des années présentes – le pouvoir fasciste italien…)
M|28
(encore un 29 qui va passer à l’as) (add.du 29 : en fait non – l’internet marche du feu de dieu (hum)) (drôle d’expression – il faudrait aller chercher une explication avec une scénarisation de cette carte à jouer ou de cette monnaie ancienne ou j’en sais rien – je remarque que le cri de l’âne s’apparente à notre façon d’interpeller cette scénarisation – ce n’est pas sympathique pour cette catégorie de quadrupèdes que j’aime beaucoup cependant) on ne devrait pas se réjouir, c’est un peu minable mais enfin un tel gâchis

foiré – et tant mieux
J|29 (v/30, s/31)
pourriture et retour de batons sont dans un bateau (et que brûle la planète) (« chega » dans le dialecte ibérique veut dire « il arrive » : avec ses petits pongs serrés, ses idées ignobles sa cravate abjecte et sa barbalakon – on coupe parce qu’on ne veut pas trop avilir ce journal)

D|1
non rien

L|2
décapotable (© Caro – encore merci)

M|3
la perversion à tous les étages de l’État (abjecte) (et jte parle même pas du moyen-orient (cette horreur inhumaine, les larmes de l’ambassadeur, les ventes d’armes, les promesses jamais tenues) – je préfère tenter de me tourner vers la beauté des choses

je n’y parviens pas) – je ne vais pas répondre je vais me terrer sans me cacher mais rester sans voix ni perspective – travailler Jaffna (on y déjeune parfois, on y prend des trucs en passant revenant du louxor – c’est fait) (je m’entreglose) (j’en suis encore à implorer ma mère de revenir (mon père, moins)) –
M|4
mortel.les (Croisille, Labro, Nora…) cette image (mère/fille : la plus belle relation du monde, sans doute aucun)

dans le poste magique Jacques Livchine mis en onde par Sylvie Gasteau
même s’il s’agit de ne pas me mettre au travail d’Aldo rédiger le glossaire des billets de maison[s]témoin est-ce vraiment important, utile ou intéressant ? (retrouvé le Une heure avec le PR doku réalisé par Yves Jeuland)
reproduire aussi les paroles de Strange Fruit
je fais le mort pour la moquette – je n’y suis pour personne quand je suis dans vos bras dit la chanson
J|5
le « en fleurs » d’il y a cinq ans – on rentrait de confinement, on sortait de la campagne ou l’inverse – tout cela, d’une telle inanité
V|6
marotte 1 (boeing) : la firme, les aéronefs, ici dans le journal (l’un des stocks)

là de haut

et rapproché pour comprendre l’échelle je suppose

S|7
marotte 2 (Carlos Guyancourt) : ah la patrouille (prévoir une bonne quantité de bracelets de cheville) (elle est de 65, tapera 60 piges en novembre : pourrait arguer de sa vieillesse pour ne plus le porter – quelque chose de pourri dans le mandat tant espéré de maire de Paris ?)

une image comme un roman-photo (tnppi qui avait l’habitude de parler par proverbe aurait peut-être dit « qui se ressemble s’assemble ») – une autre image du même tonneau (la série les grand(e)s de ce monde)

(bizarrement le locataire du faubourg saint-ho va taleur à Monaco – rien à voir avec rien)
Le monde est un égout sans fond, c’est probable mais parfois (marotte 3 : l’autoroute 69)

(Geneviève Azam et Thomas Brail (groupement national de surveillance des arbres))
quoiqu’il en soit mutisme minimum jusqu’au douze
le problème des images c’est qu’elles ont des droits – qui s’y attachent – on ne peut s’en abstraire qu’en s’y soumettant – et encore si on veut bien vous le permettre – et pourtant qui les choisit, les découpe, les contraste, les affermit, les légende et les publie ? – sept carnets et un dossier contenant un millier de documents : j’en fais quoi ? – rien: ça reste confidentiel
D|8
manqué hier soir (je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’un photogramme)

un moment où, livré à moi-même, je ne pense qu’au type allongé là-bas une chambre de l’hôpital nord sans doute – ou sud – huit heures moins dix ce dimanche
L|9
arraisonné (Madleen cematin tôt)

(imaginaient-ils et elles vraiment pouvoir passer ?) (vivants…) en tout cas le#13 bouste est (semble-t-il) sorti
M|10
ce sera tu mais c’est là comme un sparadrap qu’on enlève d’une plaie qui déchire un peu la peau qui respire ensuite
recherché du côté du bled nommé dans la légende sans trouver – usine à gaz (ce genre de bazar se compte par milliers) – quelque chose du profond dégoût (z’ont dû l’effacer)

M|11
non rien

J|12
la patachou mimant Jules « cachant ses gros doigts poilus » (le cabaret des années cinquante – Mireille tout autant)

V|13
il faut probablement croire que cette solution convient à la population (série « les grand(e)s de ce monde) (ça ne joue qu’une très médiocre comédie)

une autre de la même un peu plus haut (en S|7)
S|14
la chanson fait « dieu sait que j’n’ai pas le fond méchant/que je ne souhaite jamais la mort des gens » – c’est vrai mais parfois, tangentiellement (par exemple la locataire de la rue de Valois parvient avec sa grâce particulière et son attachement (exacerbé ?) aux choses du monde d’ici-bas à provoquer ce type de sentiment – elle n’est certes pas la seule dans le personnel exécutif…) juste une image d’un débarquement violent auquel on s’attendait depuis quelques semaines (débarquement qui n’est qu’une partie de l’abandon du « projet » du palais de la Découverte – il faudrait le céder à un quelconque épicier breton, par exemple)

que ce monde est rond…
image de lin en fleurs sur les bords de la Manche je crois bien

je regarde la page d’entrée de mails et elle reste sur 20 – je retranscris mes notes hdr1 – j’exécute une chronique sur Little Jaffna à paraître – demain peut-être mais j’ai fini – je vais lire Mrs Dalloway dont c’était le centenaire hier (quelques pages) –
D|15
Steve Reich pourquoi pas ? un peu toujours la même chose cependant :°))

on s’amuse – on attend septembre (bah non) pour la nouvelle condamnation (je veux dire : le mal est fait on n’est pas près de revenir au statu quo ante) (les combats gagnés par le conseil national de la Résistance sont encore et de nouveau à mener…)

tandis que le #14 du bouste arrive, que le voisin fume son chichon (le genre de type qui porte des lunettes aux verres teintés de bleu – c’est un genre, à n’en pas douter), que je lis le Mrs Dalloway pour le centième anniversaire – comme il y a un Bloom’s day en juin (? certes, et d’ailleurs c’est demain) – et parce qu’il faut bien que les choses se passent à une date quelconque, quelle qu’elle soit, même dans la fiction, écrire et encore écrire – sans coup férir (drôle d’expression)
L|16 & M|17
(tiens il n’y a pas eu de L|16 – il faudrait trouver trivial le fait de laisser tomber un bocal de cornichons en tentant d’accompagner un morceau de pain avec du pâté de lapin aux noisettes ? c’était hier) aujourd’hui voilà que le soleil nous plombe la vie (tandis que la pluie nous la pourrit, c’est vrai aussi) – image ©nh

M|18
cette torture terrible – mes frères disons (je déteste cette façon de les nommer) et mes sœurs persan.es – ce qu’ils et elles sont cependant – à vous
J|19
les sourires tsais (au sol, un tapis de soie bleue…)

V|20
de l’inanité de toute chose – la peau qui gratte, partout : les fraises – hier fut un jour sans, aujourd’hui on s’en va
Dalloway a quelque chose du Guépard – probablement le bal (la soirée) de la fin – et le prince qui se retrouve au casino – la mort de Septimus m’a fait penser à Marnie et son frère
M|25
vacherie cinq jours sans – comme quoi (la fin de mme Dalloway (traduction libre du titre), la lecture du texte du quinze bouste, celle de l’article gilets jaunes – le corps qui gonfle, les maux de pieds, de dos, de tête – il y a ça

(ce monde est devenu pétitionnaire en diable – pervers aussi tu me diras – j’ai failli lire un article qui indiquait que la névrose du monde s’était muée en perversion – le livre d’André Bazin je crois avait ce titre « qu’est-ce que le cinéma ? » j’ai regardé ceci

kézako que ce 4 millions d’entrées ? (wtf disney) 1083 écrans quand même hein – c’est ça (entre autres, certes) (comptant les écrans, j’en arrive ici à 5733; demandant à l’assistant grand g le nombre d’écrans en france j’aboutis à 5241 (données du sénat) (regardant au cnc, on trouve en 2020 « plus de 6000 écrans ») … y comprends-tu quelque chose sinon que le cinéma en plus d’être un leurre étazunien n’est qu’une illusion ?)
J|26
il me semble me souvenir que Annie Ernaux disait qu’elle aimait tant quand, allumant la radio les matins de décembre 1995, elle y entendait de la musique – laquelle signifiait que la grève continuait sur ce réseau-là – ce matin même je me suis dit je vais allumer le poste écouter un peu et ce fut de la musique (à la place du passe-plat pervers mais sociologue qui officie le matin) (« il faut que tout le monde vive » disait mon comptable – je ne crois pas, cependant, non – « il faut de tout pour faire un monde » disait TNPPI qui s’exprimait souvent par proverbe : peut-être mais si oui c’est bien dommage…) – la grève très bien contre la privatisation rampante voulue par l’abjecte de la rue de Valois – aux commandes de la radio, la compagne de karaoké du minus ne vaut guère mieux même si (dit la chronique) elles se haïssent cordialement comme il se doit dans ce monde hypocrite qu’elles servent (c’est difficile comme boulot, c’est vrai, mais c’est assez bien payé – il faut des compensations pour tout le monde vive hein)
V|27/S|28/D|29
c’est comme pour le gin – l’évoquer fait penser presque immédiatement à Margo

(c’est plus verre à cocktail sans doute) l’image est composée avec son habilleuse (jl’adore)

Birdie (aka Thelma Ritter dans la « vraie » vie qui pointe directement vers son amie Louise – forcément

) une boisson pour dame(s) âgée(s) – le cinéma – le « c’est » qui fait un peu penser à ce que dit Federico Fellini : « Mon souci en tournant un film est de lui rester fidèle; je m’inquiète de penser à ce que désire de moi cette histoire, à ce que ces personnages me demandent ». Ce n’est pas mon genre, donc, mais le vraqueux en vend un magnifique : alors que fais-je ? en bois-je ? l’ignoré-je ? – l’épisode dry se poursuit, cependant. Mais croiser le cubi de ce breuvage, tout de même…
il y a du mou au journal d’ici – l’autre non – je voulais poser l’image de l’avion dit « furtif »de plus de cinquante mètres d’envergure et d’à peine plus de 5 de haut – on le dit invisible au radar (j’ai vaguement l’impression que l’appareil doit valoir dans les deux milliards de dollars) (onme dit 3 – on me dit qu’on en construisit 20) – chercher encore: la vlà

il faut une certaine dose de confiance dans le parler (ou rendu) des images (et de leurs légendes) – 2 passagers ou 3 semble-t-il (très probablement mâles)
L|30
voilà que juillet se pointe et avec lui une quinzaine d’occurrences d’atelier qui feront peut-être avancer le projet A. – mener de front trois ou quatre chantiers me plaît bien sauf que j’en oublie de faire remonter (le presque anonymat d’ici me convient) – on va voir, on verra, c’est tout vu…
M|1
apparemment c’est la musique/bande originale du film Flashdance (Adrian Lyne, 1983) (budget 7, box office 207…) (pas vu – mon côté plus ou moins puritain) (la plupart des films de ce réalisateur font dans le sexe soft – ce n’est pas une option) en tout cas ça tourne depuis quelque temps (même si le solo de guitare est complètement pourri – jte parle même pas des paroles) maniac
M|2
il y a des gens dont on se fiche éperdument (par exemple le wtf voisin du dessus qui fait marcher sa machine à laver le linge vers minuit – suivant en cela celle à vaisselle – précédant par là le sèche linge – le type a de la classe) et qu’on va voir pour leur dire notre façon de penser (« c’est moins cher la nuit » argue le propriétaire) (fuck off) (certes) et d’autres qu’on ne connaît pas, qu’on ne va pas voir, dont on ne calcule même pas la prétendue existence mais qui portent cependant à part eux sans doute une image particulière : celui-là par exemple (qui ne bénéficie pas, crois-je, de plus de – comme nous toustes – neuf orifices) dont la présence sur cette planète a quelque chose d’exceptionnel (selon lui, sans doute peut-être)

c’est moi ou il a l’air complètement défoncé ? (en tout cas, il ne dispose pas de personnel féminin semble-t-il – le sien est chauve, certes, rasé sans doute turlututu chapeau pointu c’est vrai – je ne veux pas manquer de respect à sa sainteté, surtout, mais cependant pour moi, la religion c’est non – no niet nein no) – une autre de stock

(quatre-vingt-dix piges, c’est carrément canonique – encore que j’entende des bruits venant du musée Guimet qui sont caractéristiques de la pourriture hypocrite des mécènes (bien dans l’esprit de notre contemporain) – d’un côté le Tibet, de l’autre Taïwan : chercher l’erreur…)
J|3 & V|4 & S|5
parfois j’oublie qu’il s’agit d’un carnet d’atelier (Mood indigo par Nina Simone) et que,pour ce faire, il nécessite un atelier – j’ai pris le train en marche – un souvenir (faux) de monter sur la plateforme de l’autobus alors que le contrôleur tire sur la chaîne autorisant le départ (les exercices de style,oui) – ici une brochette de pourritures (que des hommes blancs – malheureusement le ridicule ne tue pas) en gilets oranges en train de trouver tellement beaux les travaux pour le parfumeur – profond dégoût (je me souviens de Sainte-Soline, du barrage de Sivens, de Notre-Dame des Landes, du Larzac Creys Malville et Vital Michalon, je me souviens de Rémi Fraisse – se battre)

n’oublier jamais (week end au château – tous et toutes à Scorpont !!)

ça se disperse (glossaire Fariba (9/7 : très entamé), sur le bureau du portable (ça c’est fait lundi 7), images de huit et demi – je ne sais plus bien dans quel état j’erre)
D|6 & L|7
ça se disperse mais c’est tant mieux – ou tant pis – fini le 2r/v d’atelier; slb#67; se remettre au travail et ne rien lâcher – la liste de la maison aussi

M|8
on ne s’en rend pas compte en arrivant et dans les premiers temps, mais la vie c’est ça : perdre des amis – je regardais cette image

voilà trois types assez potes qui sortent du cinéma où j’ai mes habitudes (trois salles, la première dédiée à pialat maurice – bah – la seconde à un autre cinéaste plus confidentiel mais pantinois si je ne m’abuse : j’ai suggéré de dédier la troisième (la plus petite donc) à une femme (Ida Lupino, Germaine Dulac ou Alice Guy…) c’est dans les tuyaux – c’est de l’ordre du symbole – et puis cette image couleur

(Sam Fuller qui incarne un Louis Bering dans La fin de la violence (Wim Wenders, 1997) derrière lui Gabriel qui interprète son fils Ray) (c’est tout moi)
M|9
le temps se remettrait-il au beau ? hier ça flottait un peu – l’indignité de l’assemblée dite nationale n’a aucun fond (Aznavour ne sait jamais) – parfois le cinéma j’en ai ma claque (pour le r/v3 il y faudrait un thème : il était une fois il y a cinquante-cinq ans mon frère qui faisait des études de mises en scène de télévision, il y a Erroll Flyn et Trevor Howard, il y a Rome ville ouverte

et Anna Magnani qui ressemble à ma mère, il y a la chambre 15 de ma tante pour les épreuves de Rollin, le son les images, il y a les turpitudes et la petite planchette d’un routier destinée aux auto-stoppeuses « pas cucul pas toto » du même ordre que les frères weinstein ou d’autres, le cinéma c’est ça, il y a les trahisons et les humiliations, il y a les autres changements de direction les produits opiacés les redites les pertes les abandons les meurtrissures les plaies jamais fermées ou fermées à jamais, il y a la joie de vivre, le vendeur d’huile d’olive sur une des presqu’îles du Péloponèse, et le promontoire du Gargano, le voyage en bateau pour l’anniversaire de G., les îles les trains les rires les maux de dos les genoux qui lâchent les suées les humeurs et par dessus tout ça un bon bain chaud et il n’y paraît plus rien de Claudia Cardinal, il y a et il y aura toujours Amália Rodrigues mais toi qui t’en vas, il y a du bruit dans l’escalier, des cris et des pleurs, des signes des joies à nouveau, il y a ce mois de juillet où, du côté de Berlioz mon frère encore lui, enlève énervé le mouchoir en forme de calot qu’on veut lui poser sur la tête, il y a son regard vers le mien et mon sourire vers le sien, il y a mon oncle et ses lunettes noires à grosse monture qui lui mangent tout le visage qui conduit sa grosse berline anglaise bi-ton vert qui nous emmènent et ce n’est pas par pure superstition dans un bar trop cossu du bois de Boulogne où il commande pour tout le monde, ses nièces et neveux, sa sœur et lui, du cognac ou du whisky si tu veux choisir il sourit sa sœur à ses côtés a les yeux vaguement gonflés, il n’enlève pas ses lunettes passe sa main sur sa joue humide, il y a du côté de Moreuil un entrepôt de pneumatiques qu’on compte à la fin du mois d’août pendant une semaine de soixante quinze ou quatre-vingts heures, il y a la volonté et la foi, la loi et le pays l’armée la nation le fusil la revue de casernement comme la garde de nuit, il y a les chansons qu’on entonnera dans la 4L, celles qu’on criera dans les rues, les bras d’honneur et les poings levés, les cris les pleurs les joies les chutes, et il y a aussi les films, toujours les films, les Freaks et cette Nuit des forains et cette Strada où Giulietta en Gelsomina meurt seule dans la paille, la puissance et la gloire (c’est un titre ça), mais de littérature il ne me vient rien, il y a pourtant Hadrien au moins et ses mémoires, au noir cette œuvre et il y a le petit Marcel en bas des Champs-Élysées qui pourrait tout à fait s’il n’y avait ce satané temps qui ne cesse de s’écouler croiser le petit Georges pendant sa fugue, il y aurait aussi le violon et la cocaïne tue et l’érotomane qui, en sept jours ou sept nuits ou les deux, produit cette histoire d’un letton prénommé Pietr, il y a aussi son amitié avec Federico, le rapt de la fille de celui qui peignait de San Antonio et son Béru, et le noir et le reste du monde, toutes ces guerres ces flots de sangs ces membres arrachés ces montagnes de poussières on y retournera de toutes les manières, de quelques manières que ce soit, toutes ces étoiles et toutes ces galaxies, il y a ces revues de science-fiction les Fictions et les Galaxies, il y a cette bibliothèque construite dans la chambre du haut, les livres de poche, les Pléiade et la bouteille de Cointreau, en bas du confiturier au coin de la salle à manger, il y a ces deux chiens, l’un blanc l’autre noir sur l’étiquette de la bouteille, ce samedi-là, il faisait si clair il faisait si doux disait monsieur William, il y a la fille de Jean-Roger Caussimon qui se pointe vers cinq heures du matin au Trocadéro pour compter les voyageur.es et qui, comme deux gouttes d’eau différentes pourtant, lui ressemble dans son si léger sourire dans la nuit lorsque, la voyant arriver, lui ayant demandé son nom, j’évoque son père et son amitié avec Léo, il y a tous ces gens, ces filles ces garçons, cette jeunesse qui cinquante ou soixante ans plus tard, il y a surtout, surtout, il y a cette formidable farandole, c’est cette fin de film qui émeut toujours aux larmes, cette vision magnifiquement optimiste de la vie qui va, qui court et qui rit, toi et ta main sur mon bras, cette multitude qui descend de ces échafaudages qui ne viennent de rien quand on lève le rideau, immense et blanc, cette multitude qui descend en parlant, en riant, s’avance et va vers la vie, va vivre ces milliers d’amours et de joies, ces milliers de vies et ces milliers de figurants, ces milliers de silhouettes qui s’évanouissent en sortant du champ, ces images magnifiques, ce qu’il y a c’est ça et c’est tout
add du 14 juillet : il y a là comme un glissement mais osef – pas de journaux sans amendement on revient pour dire que seulement des femmes auteures autrices auteurs dans l’atelier donc ? Wittig Pane Duras
J|10
l’adresse est un destin particulier – donner à quelqu’un, en particulier, pas tout le monde comme l’écriture (la chanson qui fait « une chère écriture est un portrait vivant » et aussi « n’écris pas ces doux mots que je n’ose plus dire ») on nage en plein fantasme, il y a quelque chose de joyeux ou de soyeux à se perdre et tenter d(e t)’oublier : faire quelque chose pour ne pas attendre – beaucoup de choses écrire sourire parler (j’ai dévié écrire ici quelque chose pour là-bas) (ici c’est en quelque sorte secret : tant mieux)
d’autres choses : j’ai pensé à Nancy Pelosi

en voyant Francesca Albanese

italienne cependant – à un moment est-ce que ça ne finit pas par suffire ?
V|11
C3 reçoit (mais où est-il ?) – quelle belle et blanche humanité… bon appétit m’sieursdames (sans commentaire sinon que j’aime beaucoup les serviettes en cône – la classe)

L|14
je me souviens de Marjane Satrapi (j’ai quelque chose avec la Perse – c’est un imaginaire d’enfance où se côtoient le shah Pahlavi et l’aga Khan) – j’entends Stéphane Mercurio (doku un peu comme Dominique Cabrera) j’avais aimé (beaucoup et je l’aime toujours) JPS (peut-être parce qu’il aimait Venise, mais pas que pour ses mots et sa nausée) tandis que j’avais une certaine réserve quant à Julien Gracq mais quand même Le rivage des Syrtes et récemment(disons) une espèce d’affectation péjorative envers Patriiiiick, Annie et Bob Zimmerman didylan – je vois aujourd’hui Gisèle Pelico et je me dis qu’elle ne pourrait pas envoyer se faire foutre cette légion et cet honneur dans ce pays-là et sa culture du viol si ancrée dans ses mœurs (Paris la ville de l’amour, la galanterie, la mode dite haute couture etc etc…)
M|15
la part des choses serait à faire entre le Les vacances au bord de la mer (Michel Jonasz vers 1975) et le Bouc-Bel-Air (Louis Chédid, 2001)
souvent le sentiment en mangeant un oignon frais que c’est une bénédiction (sans trop aimer cependant ça mais c’est bon pour la santé)
J|17
(ya du mou dans la fréquence rédactionnelle – on s’essaye à autre chose (toujours les mêmes choses, l’atelier, la porte rouge et ses fantômes, le glossaire des billets de la maison[s]témoin (400 entrées) et les billets d’icelle donc, Fariba et son livre, et je dois lire je préfère aussi – mais les journées comme on sait n’ont que 24 heures et il faut aussi (même si mal ou peu ou avec cauchemar ou sans) dormir) (j’aime beaucoup dormir, beaucoup) les gens savent s’amuser (ici au Japon, des arrêt d’autobus si j’ai bien compris) – un melon (ah bon)

une mandarine (ah) non, un citron (ah oui)

et une tomate

qu’est-ce t’en penses ? au moins s’il pleut –
V|18
ça bosse à la table (maison[s]témoin augmenté d’un sur les pas) – je me suis dit en pensant à Capone (qui, je ne tenterai pas de le nier, était une ordure) que ce qui l’avait fait foutre en taule c’était le fisc – je ne suis pas certain que ça l’ait empêché de nuire mais enfin symboliquement tout au moins,il y avait quelque chose,là, d’un peu moral disons – je pense au peroxydé aux veines malades, là – et je me dis qu’il chuterait bien par sa vulgarité son extravagante libido et ses obscénités – il y a un an aujourd’hui, quelle négligence de la part du tireur (quel amateurisme)

S|19
non rien (vers 9.45 : 350 000) (ici pour signer) (très embouteillé)

D|20

et pourtant voilà qu’il fait beau
je ne sais par quelle dimension, passage, voie, accès, différence, changement mais ça m’est parvenu, je le repose
Mes chers frères, n’oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas !
le point d’exclamation à la fin me semble superficiel et superfétatoire
L|21
j’étais certain d’avoir fait mes devoirs et voilà qu’il n’y a rien ce jour… cependant à l’heure pour la lecture de L’aiR Nu et en prévision de mercredi accroches de L’armée des ombres
M|22
le conte du 21 rédigé ce jour – Bruxelles arrive taleur – j’ai cherché un peu partout la petite chaise – élément de décor ?

ce qu’il y a avec les enfants c’est qu’on est prêts à, pour eux, donner notre vie
et puis j’ai repensé (par la grâce de Gilda signalant un billet de Serge Quadruppani) à ce qui se passait voilà 24 ans à Gênes (point de vue images du monde…) en mémoire de Carlo Giuliani

M|23 & J|24
(la ministre de la com a pété un câble une durite ou quelque chose de grave en tout cas – c’est ainsi qu’on s’abîme : soixante piges déjà très dégradée, certes) sans doute pleuvait-il trop – a-t-il trop plu – cette image

où je ne reconnais pas Sissy (Carrie est de l’année précédente) – c’est quand même cette époque-là (si je n’avance pas vraiment je n’en recule pas pour autant) – dans deux ans, Shelley ira dans cet hôtel du fin fond du Canada où le don de son fils sera divulgué (Shining)
V|25
(avec illustration ou sans,quelle importance ?) (sans nouvelle de ag mais ça va venir) échange de gaz (mauvaise comédie)

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et la première ministre italienne, Giorgia Meloni, à Rome, le 23 juillet 2025. TIZIANA FABI / AFP
envie de gerber tiens
vaguement
« dans la manière dont celle-ci (Omelogor dans L’inventaire des rêves) n’était pas entravée par la peur » – tout le temps cette peur « la prochaine fois on ne vous manquera pas » parole de gud
comme si un message allait changer quelque chose
en tout cas pas une ligne
S|26
coincé avant le 8 – et à présent voilà le 9 – je lis cependant – j’ai reçu des nouvelles de mon amie photographe

D|27
prouesse technique hein – après le message c’est le médium comme dirait l’autre –

« sans doute la logique n’est-elle pas le but de la foi; sans doute le secours l’est-il » (473, L’inventaire des rêves)
L|28
sans cesse éconduit – ça ne fait rien, j’ai la peau dure et le cuir épais (en vrai non, je marque : le moindre coin cogné et c’est un bleu dans les heures qui suivent, la vision d’icelui provoque immédiatement le fantasme du crabe qui s’évanouit assez vite – je vis dans une peur constante mais je vis) l’index de la maison, le reste du livre de Adichie, celui de Rodoreda – les nouvelles lunettes les rendez-vous médicaux (dlamerdenboite) – hier soir beau film belle salle (la 2, méliès montreuil – trop loin vraiment – je me disais on va rencontrer ou voir ou croiser sans le voir DS et son épouse AS mais non – j’ai moi-même trahi (en les oubliant) des ami.es je sais ce que c’est mais c’est blessant)ici la réal qui ne fait pas son âge (31, née un 11 février) (je crois qu’elle se nomme Eva Victor dans le même ordre d’idée que je me nomme Pierre de Botza)

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