#recto verso #14 /pas-encore ou bien

disons que les jours ne sont ni à l'introspection ni à l'archivage: tentatives, égarement, quelque chose résiste Garder trace de ce qui traine sur l'écran ce 15 08 25

Archives de nous-même : NOUS telle aurait pu être la question
Du Nous à l’Œuvre : Un chantier à l’abandon  

Esthétique du chantier ; poétique du mélange et de la discontinuité, du collage et du frottement – Poétique de l’écho et de la dissemblance
Œuvre en accrétion ?
( dialogue de voix singulières à tessitures et vitesses variables Soit à ce jour plus de sept cents articles) En y regardant d’un peu près (en zoomant)  on constate que l’esthétique du bref croise celle du fleuve; que l’écriture de soi et le flux de conscience jouxtent l’écriture du fragment qui n’exclut ni le soi ni le fleuve, discursive pour certaines, plus intuitives pour d’autres, et d’autres encore avancent par tentatives successives sans lien apparent: narration, poème, ébauche de roman, nouvelle, haïku, voire pamphlet… On y flue, cherche, creuse, perd la boule, parie, jette une bouée ou une pierre, tremble , rit, crie, meurt, page, rage, langue, mord, remonte le temps défie
Ici la multiplicité des voix fait œuvre; œuvre dont on n’a qu’une vision partielle

Ce foulard qu’elle porte


De qui Blanche est-elle le nom?

Elle peignait sur des sacs de toile Elle peignait des fleurs Un tournesol elle n’aura pas osé, le visage de l’enfant : OUI

à 19heures 15 ce 15/08/25 elle viendra s’assoir sur la chaise dans son manteau noir , j’aurai allumé la bougie il y aura un peu d’air elle dira les mots dans la lumière du jardin

« Évènements marquants : Un soir à Jérusalem entre deux Intifadas, j’ai entendu un poète et acteur palestinien dire un texte. Seule une bougie et son ombre, une fenêtre et le ciel. Une parole et la sobriété et j’ai su que cela me suffirait pour faire trembler un coeur et un public. »merci @clarencemMassiani

Des couteaux dans les poules de D Harrower  »
« Décrire ce serait alors, comme pour la flaque, transmettre ce qui dépasse le nom, ce qui est plus que lui. Ce qu’un mot seul ne peut pas dire. Traduire une sensation qui n’a pas de nom. »- « Je sais maintenant que je dois trouver les noms pour moi-même… « 
Avant il y a longtemps celle qui tente ici d’écrire inventait des espaces pour la scène ( quelle place pour les mots venu du théâtre

A propos de Nathalie Holt

A commencé en peinture, a vécu de théâtre et d’opéra, des années de scénographie plus tard ne photographie pas que son lit, tient son journal en images, écrit et marche chaque jour a publié un peu pour aller au bout d’un geste ( Ils tombaient ) ( Averses) https://www.amazon.fr/stores/author/B09LD7R2KY . Écrit pour lire.

17 commentaires à propos de “#recto verso #14 /pas-encore ou bien”

  1. Une fragilité qui se dit. Une (mise) page émouvante, belle. Merci. Je suis loin d’écrire cette 14.
    Victor Hugo à propos de la beauté : « l’infini dans un contour »
    Encore merci

  2. quand je te lis j’imagine le trac qui monte, merci pour ces fragments, ces voix qui se croisent, s’éloignent, se répondent. Blanche, son foulard, le manteau noir, la bougie allumée, tout est lumière et silence, hésitation et présence.

  3. Alors là , chapeau bas ! J ai enfin compris la consigne en te lisant . Le talent ne s explique pas …🤣🤣 (moi j ai continué sur mon bateau tranquillou … )

    • je ne sais pas si j’ai compris, je voulais -ne pas- me dérober… essayer un truc pour me donner la possibilité de m’y mettre vraiment plus tard . Merci Carole et surtout continue à naviguer!

  4. Multiplicité de voix pour aboutir à une seule, puzzle poétique. Qui, quoi. Derrière ce Nous, ta plume. C’est beau, émouvant. Les photos qui donnent à lire d’autres histoires. À plonger et rêver!

  5. Merci Nathalie, pour le partage et très touché par cette quête du nom pour dire l’innommable… la polyphonie des 91 voix sur la scène où un « je » se détache (notre solitude à trouver notre voix…)

  6. Garder traces et laisser place aux mots venus de nos écritures. Merci Nathalie. Votre mise en espace est une réussite : elle tracegarde, fait entendre les silences, se rencontrer les mémoires, voir des « filles botaniques » et la récitante sur sa chaise. Merci Nathalie de ces non-égarements qui piratent et partagent l’écran et donnent un authentique sens à cette proposition 14 qui a bien failli naufrager nombre d’entre nous.

    • Merci beaucoup Ugo pas naufragé du tout : vive la botanique et les pépins d’orange !

  7. « Esthétique du chantier ; poétique du mélange et de la discontinuité, du collage et du frottement – Poétique de l’écho et de la dissemblance »
    Merci Nathalie. Pasencore, bien au contraire, je te répondrai ! Ta discontinuité est d’une infinie poésie..

  8. j’aime beaucoup ce poème-récit, on y tâtonne comme dans un labyrinthe. La sensation d’en cherche le sens en même temps que l’autrice et les images qui bouleversent (les contredisent?) les perception…Merci Nathalie.

  9. AH oui formidable ! J’ai peut-être compris la consigne maintenant. J’adore le début très statistique, j’ai eu le sentiment de faire partie de ce texte, qu’il parle de moi, la 60ème femme et la 91 ème entrée. Quel théatralité de nos fragments ! Quel opéra ! moi je reste très sage, très rédactionnelle, mais ton texte m’ouvre des espaces, bravo merci
    (j’aime beaucoup la mise en page aussi mais je ne pensais pas que c’était possible, toutes ces barrières que je me mets, c’est dingue )

  10. Louise, Caroline, Carole, Sylvia, Nicolas, Michael, Ugo, Michael, Catherine. Merci beaucoup pour vos lectures .

  11. « Ici la multiplicité des voix fait œuvre; œuvre dont on n’a qu’une vision partielle » dit bien l’aventure de l’atelier recto-verso et nous place dans une dynamique commune. Pour ça merci Nathalie. D’abord lu le titre un peu vite « Pasencore » tout attaché (cru à un espace oublié) en « passe encore ou bien » : cela changerait-il quelque chose ? A l’oreille préfère entendre -s plutôt que -z. A quoi tient ce détail phonétique ?

    • Merci Cécile ce n’est pas un détail la phonétique je vais mettre un trait d’union pas-encore un pas encore continuer et j’espère ensemble sur les chemins de l’atelier.

  12. Faire jouer l’esthétique du chantier sur une scène
    Merci pour ce choeur Tiers Livre. 91 donc…

    Passer de la mise en page à la mise en scène, en fine poésie et à plusieurs voix
    Demander le programme !