Bâtir un temple actif des utilisations ludiques du numérique, on peut bien. La Gaîté Lyrique 2.0 fête ses 10 ans. J’en avais quasi fait l’ouverture lors de la performance 1 semaine sans quitter la dalle de la Défense, avec les images et notes projetées en direct via Twitter, avec la complicité de Pierre Nouvel, sur les écrans d’ici, depuis là-bas. Aujourd’hui c’est pour discuter avec l’équipe Europe de Patreon, très internationale et basée à Berlin, elles et ils ont fait le déplacement. Plein de choses à (...)
chronique photos et journal, par François Bon
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2022.02.22 | intérieurs Gaîté
21 mai, par François Bon -
2022.05.21 | Solange de loin
21 mai, par François BonIl y a si peu de portraits ici, et ce ne sera jamais mon chemin. Question d’autorisation intérieure, je ne sais pas. Pourtant, le GH5 m’accompagne et documente et visages et moments et lieux, c’est juste la publication qui devient filtre par rapport à l’accumulation. Ces photos plutôt parce que d’évidence ce que je photographie c’est l’irruption dans le monde qu’on dit réel (et qui ne l’est pas forcément au même niveau que les expériences rejointes dans l’espace numérique, mon rapport à Mark Baumer par (...)
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2022.05.07 | la Loire, neige des saules
7 mai, par François BonJ’ai toujours entretenu une relation ambivalente à la Loire : on s’était clairement installé ici pour la commodité du nœud ferroviaire, la proximité de Paris casse-croûte, et l’océan pas si loin. Le fleuve sans nom, sinon « l’eau » qui baigne Montréal, Québec, Baie Saint-Paul et même tout au bout Sept-Îles, Havre Saint-Pierre, l’île Michon et Natashquan, a une tout autre ampleur. La Loire, je la connais plutôt par l’Île Batailleuse de Julien Gracq que le bout de ma rue. C’est ce qui m’a aussi retenu de (...)
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2022.05.06 | des intérieurs extérieurs
6 mai, par François BonDans la surprise où on est d’un tel repère qui cesse ou s’inverse, on n’a même pas le réflexe de photographier. Quand la pulsion de photographier revient, ce n’est pas le lieu — le monument s’en fiche bien, que vous l’emportiez ou non dans vos images — mais ce déplacement même : l’intérieur à l’extérieur, ou la stricte symétrie de l’extérieur devenu intérieur.
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2022.04.28 | impossible fabrique d’images tranquilles
28 avril, par François BonIl y a une immobilité dans la « belle » photographie, ou peut-être juste l’idée qu’une suspension cela aussi se construit — suspension du temps autant que du monde. Et peut-être c’est cela qu’on cherche, et puis qu’on voudrait maintenir en soi, autant qu’on peut, avant que les rafales grises finissent par l’écheveler et l’emporter. Ce que garde ou ravive en vous la photographie, mais hors de vous. La complexité de l’affaire étant que cela s’organise dès la prise de vue, la pulsion qui vous conduit à, (...)
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2022.04.27 | machines volantes de Dugny, reprise
27 avril, par François BonLa page originale est ici, c’était le début de ce journal, juste un tout petit Olympus de rien, mon premier appareil photo numérique, avant le Bridge Lumix que j’emporterai ensuite au Québec. Un endroit très précisément découvert en 1986 lors de la résidence cité Karl-Marx à Bobigny. Mais lieu désormais effacé pour cause de restructuration pré Jeux Olympiques. Ça change quoi aux images, et combien elles résonneraient autrement, debout sur les tombes explosées de l’ancien cimetière, si je les refaisais avec (...)
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2022.04.23 | Repsol, haltes autoroute suite
23 avril, par François BonBien sûr c’est fini, retrouvé la table, réaménagé le set-up travail, fait les sauvegardes Time Machine, et même hier soir et ce matin tenté les vidéos mais il y a une sorte d’apprentissage à sans cesse refaire, plus la liste de toutes choses en retard mais ce n’est pas du retard c’est juste qu’on les avait décalées et de toute façon pour les 6 mois à venir ce sera là dans la petite pièce 3 x 2 m qu’on va s’incruster mais ce sera pas choix, c’est plutôt l’équilibre entre les chantiers et les flux qu’il faut (...)
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2022.04.21 | délitement du monde
20 avril, par François BonDélitement du monde. Rouler longtemps en voiture, chaque fois jusqu’où on bute sur la mer, oui on rejoint la beauté, oui on peut reprendre confiance : il y a ce jeu égal de l’humain, ce qu’il donne malgré les combats, où ce qui pousserait à sans cesse et partout se mettre les mains sur les oreilles. Tu penses à l’aciérie de Marioupol : il se trouve que, de Chicago à Marioupol via Fos ou Longwy toujours tu as exploré les vues aériennes d’aciéries, et celle-ci une reine. Cela te poursuit ici, dans le monde (...)
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2022.04.20 | ruines qu’en soi on porte
20 avril, par François BonEst-ce que ça veut dire quelque chose, photographies qu’on fait pour soi-même ? Pas mal d’images engrangées qui ressortiront peut-être au fil des besoins du site, mais qui ne déclenchent pas l’accès ici à ce « journal images ». Puis en 6 minutes chrono dans ce recoin de port tu fais cette série parce que déjà depuis si longtemps et via le mot-clé « ports, mers, rivages » elle en est une constante, poignée d’images de ce que portent ces bateaux mis au rebut, sinon qu’ils le portent, ce qu’ils désignent en (...)
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2022.04.16 | s’endormir sur son livre
16 avril, par François BonC’est une expérience qui remonte à ma première grande boucle Saint-Simon : quelques minutes après avoir commencé de lire, un moment tenant plus de l’hypnose que du sommeil, mais qui était quand même sommeil puisque je voyais les phrases. Cinq, huit ou douze minutes plus tard je reprenais la lecture comme si rien ne s’était passé — le monde diurne évacué, la lecture devenue entière. Depuis quelques semaines je relis Saint-Simon, quelques pages ou une dizaine de pages chaque soir, c’est ma troisième boucle, (...)