
2014.08.26 | la France est une ligne blanche
Dans cette petite poche de trois communes à forte tradition protestante, en pays de montagne, ces tout petits cimetières enclos, et parfois d’autres là en pleine forêt, sans mur ni haie, et les tombes anonymes. Quelques pierres, un renflement qui s’érode. On voit mal sur les photographies ? Eh bien tant mieux. Ce qu’on photographie, c’est l’émotion qu’on en prend soi, à marcher là, dans le mieux de respect qu’on peut. Ce ne sont pas forcément des tombes anciennes. Elles sont huit ou dix, comment même deviner. Matin, lumière rasante, varier les angles, la hauteur : l’appareil voit aussi mal que soi. On vient, on médite, on repart. Il reste les pierres, il reste ces renflements vaguement parallèles, et les fougères. On l’installe ici pour mémoire, à cause de ses morts à soi.
1ère mise en ligne et dernière modification le 20 septembre 2021
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