radiale ville ou non-fin de New York

perspective atelier d’écriture en ligne


Une petite suite d’axiomes numérotés :

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pourquoi environ seulement 1/3 des visiteurs de ce tiers livre consultent mes chroniques photos ? – tant mieux, je peux y être plus personnel, on y reste mieux entre nous – mais lorsqu’il s’agit de Brooklyn, côté Dumbo ou côté Louise Bourgeois, on voudrait partager plus, donc cette page de photos ne sera pas côté photos, mais côté blog

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étrange, ici à New York, au réveil à 6h, de se mettre à travailler avec Arnaud Laborderie et Françoise Juhel, à la BNF rue Richelieu, qui eux commencent leur après-midi, pour construire cet atelier en ligne, sur thème de la ville, qu’on va mener d’octobre à avril, comme on avait fait autrefois écrire la mer... alors les exercices que je fais ici pour moi-même sont déjà des mises en jambe pour l’atelier BNF

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il y a 2 ans, j’avais été très impressionné par livre de Jean-Jacques Salgon, Aux sources du Nil, sur l’idée suivante : prendre un bras d’eau émergeant dans le centre de la Rochelle, et le suivre jusqu’à sa source, à travers toutes les strates et couches de la périphérie urbaine : on pourrait donc, n’importe où qu’on soit, partir droit devant soi, et voilà, on a un tableau de la ville, une coupe stratisphérique ?

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je connais aussi un discret mais obstiné photographe, et je suis, de mois en mois, comment avance son texte, Nicolas Dion travaillant sur là où finit la ville – y a-t-il un endroit précis, et comment se manifeste-t-il, où la ville n’est plus la ville ?

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ainsi donc, se donner comme objectif le même exercice à New York – prendre la ligne 7, qui traverse radialement tout le Queens, et la suivre jusqu’à son terminus, après Flushing Meadows : y a-t-il ene fin de la ville ?

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mais New York est une ville de densité infinie, qui se défait sans s’annuler – qu’est-ce que cela change, en retour, cette non-fin permanente de la ville, sur notre perception géographique à nous du concept de ville ?

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et puis retour : ici, ce ne seront que les photos du retour – on marche à pied, longtemps, sous la voie aérienne du métro qu’on a pris pour venir - dans le vacarme permanent des rames qui foncent sur les rails déglingués, étayés, tremblants, une concentration maximum de population, et es franges les plus pauvres – nous voilà en terrain hispanique, pour douze blocs – et puis, passés lentement de la 108ème à la 74ème, nous voilà brutalement en Inde, quand tout au bout de la ligne, où tout à l’heure on est descendus, c’était une ville uniquement coréenne, y compris dans ses signes écrits : la non-fin de New York comme rejoindre une ville métaphore, une ville univers, qui justifie qu’on soit venus là uniquement pour apprendre autrement notre propre identité, qui n’a pas d’autre territoire que notre condition même, dans cette dureté à elle ici et partout faite ?

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c’est bien pour cela qu’à partir d’octobre on aura cet atelier d’écriture en ligne, et n’hésitez pas à vous signaler pour vous ajouter à la liste d’information : on y participera de Rome, de Bangkok, de Tokyo, de Kiel, comme de Bordeaux, Pau, Lisieux, Bourges ou Cherbourg ou les Francmoisins ou Cergy-Pontoise et Bagnolet...

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et ci-dessous mes 10 photos comme elles auraient été installées dans mes petits récits images, mais pour une fois au plein ciel de ce site : pour la proposition d’écriture, on s’en occupe...


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
diffusion sous licence Creative Commons CC-BY-SA
1ère mise en ligne et dernière modification le 10 juillet 2008
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