choisir, acheter une liseuse (bis)

de quoi s’y perdre, mais pas de quoi s’empêcher d’essayer


note du 17 octobre 2012
NOTA : cet article reste très consulté, preuve d’un grand intérêt pour les matériels, maintenant qu’on peut s’équiper à pas trop cher, enfin, de liseuses et tablettes de bonne qualité... donc aller plutôt voir mon billet plus récent : liseuses, tablettes, acheter quoi, choisir comment, c’est celui-ci que j’actualise en continu. Bienvenue sur mon site, en tout cas, et merci aussi de votre intéreêt pour publie.net et publie.papier.

 

note du 18 décembre 2011
Cette page vient de passer les 10 000 visiteurs (décompte à plus d’une minute de présence sur la page), c’est bien le signe de l’intérêt massif désormais pour les liseuses.

Lire donc – même rubrique – test de la petite Kobo/Fnac, je l’ai depuis 15 jours, et je lui découvre toujours des qualités, rapidité, simplicité, ajout de polices, qui compensent largement les manques (gestion des livres, passer par Calibre).

Cette semaine, je rajouterai un test de celle qui m’apparaît comme la Rolls Royce, même avec un prix très modeste elle aussi (en vente chez Virgin), la Bookeen Odyssey, mais je continue de l’explorer...

 

note du 8 décembre 2011
Très impressionné par quantité de visites et de commentaires reçus sur cette page.

Je voudrais donc la tenir à jour avec les récents tests et essais des sites spécialisés, pour vous aider à vous déterminer. Pour synthèse, cependant :
 la totalité des fonctions, la réactivité de l’iPad en lecture, on n’a ça que sur l’iPad.
 on mesure de jour en jour la diffusion du Kindle, petite bête à tout faire, mais très basique (clavier via les boutons, aïe), pour vos articles et documents perso aussi – pas d’epub (passer par Calibre pour convertir en Mobi, mais attention aux DRM...), compensé par possibilité d’envoyer articles web ou documents word via e-mail, sans connecter le lecteur. Plus : appli Kindle dispo sur tous autres appareils, y compris iPad et iPhone. Et l’annonce ce matin que le Kindle va être "physiquement" en vente dans tous les Virgin, toujours à ce prix départ de 99 euros (rappel : 79 $ aux US...). Autre force d’Amazon : vous commandez, c’est chez vous le lendemain :

 arrivée de deux poids-lourds, un vrai bonheur, pour un peu plus cher, le Kobo tactile est proposé à 129 euros par la Fnac, avec même une réduc de 30 euros pour les premiers arrivants, et c’est un très bon appareil ;
 spécial salut à l’Odyssey de la firme française Bookeen, qui sera aussi en vente dans tous les Virgin (à 149 euros), avec même 6 publie.net offerts dedans...
 point commun à iTunes, Amazon, Fnac : accès direct et gratuit à très large catalogue domaine public (3000 titres environ, les mêmes pour eux tous), il y a donc de quoi relire... avant de passer voir ceux qu’on a mitonnés, nous.
 à vous l’option donc entre la liseuse basique, les deux modèles de "vraies" liseuses, dont l’Odyssey avec vraie novation techno, et les tablettes, sachant que dans les tablettes mieux vaut biller tout de suite sur l’iPad que s’attarder aux intermédiaires.

On recommande :
 Actu des eBooks sur le Kobo/Fnac
 eBouquin pour tests éclairés tous modèles, et notamment Kindle 4, la lecture sans fioritures.

De toute façon, vous trouverez publie.net sur la totalité des supports et revendeurs !

 

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La lecture numérique, ça commence quand on quitte la lecture sur écran d’ordinateur pour disposer d’un objet à lire qui élimine l’écran vertical, et permet que la lecture devienne tout simplement posture du corps, transportabilité, invisibilité du support. [1]

 

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L’apprentissage très savant qui nous rend invisible le livre imprimé, voilà ce qui doit nous guider pour nous approprier l’objet-bibliothèque qu’est la liseuse numérique. Confort et plaisir d’abord, robustesse aussi, pour l’avoir dans son sac, la sortir facilement là où on aime lire le plus – et l’oublier. Se souvenir aussi qu’un téléphone suffit : pendant deux siècles, la taille écran de nos appareils d’aujourd’hui était le format principal des livres populaires.

 

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La lecture numérique est un changement de la lecture elle-même. On peut lire façon livre : on a chargé un polar de Connelly ou d’un autre, en français ou directement en anglais et voilà, on lit. Là, aucune différence, et toutes les liseuses sauront le faire, avec quasiment le même confort que le livre papier, pour moins cher et plus commode (l’avoir sur vous après que vous aurez fini de le lire, y accéder aussi depuis l’ordi ou le téléphone, faire recherche plein texte etc). Mais le livre imprimé est lui aussi un système ouvert : on regarde le ciel, on entend les bruits autour, on lève le nez en l’air, on met un signet ou on souligne, on recopie une phrase dans le carnet. Cette ouverture est la donnée native de ce qui change avec le numérique : les notes ou passages soulignés, pouvoir se les exporter sur l’ordinateur, appeler un ou plusieurs dictionnaires, passer du texte au web pour un complément Wikipédia ou vers le site de l’auteur. C’est de cette ouverture que vous tirerez le plaisir maximum de votre liseuse ou de votre tablette, à vous d’en paramétrer la facilité.

 

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Un critère important de la lecture numérique, c’est l’accessibilité de ce que vous aimez lire. La force d’Amazon, c’est l’immense bassin de titres à chaque instant disponibles, et qui arrivent sur votre machine d’un seul clic si envie, où que vous soyez. La machine est déjà dans l’intérieur de la librairie générale que vous emportez avec elle. Avec fonction repentir, possibilité d’annuler la commande si on estime l’avoir fait trop vite, ou trouvé mieux dans sa recherche ultérieure. La même disponibilité et facilité avec iTunes d’Apple, mais passage plus volontaire à l’espace Store. Les autres constructeurs ont compris l’enjeu : le Kobo à l’approche donnera l’accès one clic au catalogue Fnac, Bookeen (nouveau modèle Odyssey à l’approche, qui sera livré avec 6 textes publie.net offerts, nous sommes très touchés de cette confiance) ont vaste catalogue francophone en ligne. Sony à la traîne, mais peut-être surprise côté partenariat dans les prochains jours.

 

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À examiner : la transportabilité de votre bibliothèque d’une machine à l’autre. Chez tous les libraires (y compris publie.net), on achète un accès, c’est-à-dire qu’en vous connectant à nouveau sur le site vous pourrez recharger facilement et de façon pérenne un fichier effacé, ou sa mise à jour, ou un autre format si l’offre est multi-formats. Chez Amazon, achat via le Kindle ou bien via le site, mais mise à disposition d’une "app" gratuite à charger sur votre iPhone ou Androïd, ou tablette toute marque, ou ordi, pour lire le livrel d’une machine à l’autre sans restriction de nombre. Et fonction très impressionnante de mise à jour en temps réel, si vous avez le texte ouvert sur Kindle et commutez sur l’iPad, il se positionnera automatiquement là où vous en étiez. Chez Apple, mêmes règles que pour l’iTunes musique : le droit de déclarer 5 ordinateurs sur un même compte – rectif suite à message François G ci-dessous – autant d’l’iPhone, i Touch et iPad, que souhaités. Il manquerait la possibilité d’ouvrir votre achat depuis le compte de vos proches (fonction qui se gère par contre sur Amazon et même, assez laborieusement, via Adobe Digital Edition). L’énorme succès de iBooks en chiffres de vente (si vous avez suivi ceux qu’on communique côté publie.net) est bien la preuve que ça marche.

 

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Alerte, méfiance (à titre personnel) : ce que je hais le plus dans l’univers lecture numérique, c’est Adobe Digital Edition, logiciel de gestion des DRM qui consacre l’essentiel de ses ressources à la gestion de ces droits, donc il ne reste quasi plus rien pour le moteur de rendu et le confort de lecture. Galère pour passer d’un appareil à un autre, galère pour copier une phrase ou prendre des notes. Et, si vous avez eu le bonheur d’acheter un fichier estampé Adobe Digital Edition par l’éditeur qui vous le vend, sachez qu’il a a claqué (lui et non le libraire ou distributeur) 70 000 dollars à Adobe pour la licence d’utilisation, moi je vois toujours cette somme (et ce qui s’en répercute dans votre prix d’achat) quand j’ai le texte ouvert et blindé sous les yeux. Boycott pur et simple, dès que vous voyez la mention (surtout que vous pouvez facilement retrouver le même titre, du même éditeur, sur Amazon ou sur iTunes désormais).

 

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Le rendu. On parle donc de moteur de rendu, le logiciel embarqué sur la liseuse (et donc forcément léger) pour l’ergonomie de ce que vous lisez. Principe essentiel : lorsqu’on imprime un livre papier, tout le monde voit ensuite la même chose. Quand on diffuse un epub, on diffuse une suite de codes qui seront interprétés de façon plus ou moins limitative par les appareils concernés. Nous travaillons (tous les éditeurs pure player) au dernier format de l’epub, le 3.0. Nous mettons le meilleur soin à pousser les frontières de l’epub (polices embarquées, couleur d’encre affinée, indentation et bords de paragraphes, inserts images et sons) en fonction du meilleur résultat possible sur l’ensemble des machines, et les baser en paramétrage par défaut sur un équilibre de consultation standard, en gros l’ergonomie du livre de poche. Il est sûr que chaque nouvelle version des liseuses accepte mieux les normes epub 3.0, mais on rame, avec ces messieurs les fabricants. Pour l’instant, iPad loin devant – que ça plaise ou non c’est comme ça –, notamment pour accepter les sons intégrés, et des tas de ces micro-enrichissements qui rendent la lecture confortable. Le Nook et (je crois) Kobo s’en tirent pas mal, un bon point aussi à la nouvelle Odyssey de Bookeen.

 

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Exemple, la césure. Pour un livre imprimé, on va pinailler manuellement le PDF, avec des tas de micro-réglages, un petit pour cent d’espacement des lettres en plus ou en moins sur telle fraction du texte, et les césures s’oublieront. En epub, c’est le grossissement du texte décidé par le lecteur qui déterminera l’affichage. Kindle ne césure pas, mais un de leurs brevets les plus protégés ça doit être la micro gestion des blancs pour qu’on ne s’aperçoive pas que le texte n’est pas césuré. Sur iPad, la machine appelle son dictionnaire pour savoir où couper dans les mots, c’est donc assez fruste, mais au moins on césure avec une régularité acceptable. Par contre, chez Apple, même si nous on a codé le contraire, incapables de respecter le principe élémentaire qu’on ne césure pas un titre de chapitre. On s’en tire de notre côté en les gardant en corps relativement petit, mais c’est typique de la préhistoire où on est encore. Idem, aucun d’eux pour savoir éviter les « veuves et orphelines », ces lignes seules d’un début ou fin de paragraphe interrompues par une tourne de page (ici, page écran).

 

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Ceci étant, il n’y a plus à hésiter. Tous ceux qui ont essayé vous le confirmeront : une fois passé à la liseuse ou tablette, on ne revient pas en arrière. Et on aura assez de lectures nouvelles, d’achats faits directement sur la liseuse, pour que le prix d’achat soit rentabilisé rapidement. Les machines sont agréables au toucher (exigez de comparer, dans les magasins elles sont souvent tristement sous vitrines, on dirait que les marchands ne savent toujours pas où les caser), et c’est affaire de feeling pour le positionnement des boutons, la facilité de navigation. Prenez le temps de jouer avec les menus : combien de clics pour aller à l’avant-dernier livre lu, ou revenir au menu bibliothèque. Là, évidemment, avantage au tactile, et – dans le tactile –, avantage à la tablette, suffit de voir un gosse de 3 ans s’approprier un iPad. A voir : comment on classe les livres, facilité à créer collections et répertoires.
 Kindle 4 : Amazon fait donc le break en lançant la 1ère machine à moins de 100 euros. Aucun problème, si vous avez un Kindle chez vous (force aussi d’Amazon : commande impulsive possible, le bousin est chez vous le surlendemain, port payé, à prix coûtant), vous vous en servirez. Transférer des articles piochés dans le web, des fichiers word à lire pour le boulot – par simple envoi à une adresse mail automatiquement liée à votre machine –, acheter et lire, en français ou dans l’immense bassin anglais, polars ou fictions, ou les classiques de publie.net, vous aurez vite l’habitude du petit machin basique et ultra-léger dans votre poche, pour le sortir dans le bus ou le métro, la sieste au soleil, ou dans la baignoire, une fois mis dans un petit sac Zip à surgelé. Mais vous en aurez pour votre argent et pas plus : machine à lire basiquement du texte basique. Et pas possible de lire le format epub. [2]
 Une bonne machine à tout faire : la Sony PRS-T1 : excellente pour succéder à la PRS-350, la petite Sony, robuste aussi, accepte epub, facilité à transférer textes depuis l’ordi. Mais trop basée sur Digital Edition, plutôt pour celles et ceux qui veulent lire pareil qu’ils achètent en librairie, des livres d’ailleurs quasi au même prix.
 Prometteuse : chez Bookeen, la nouvelle Odyssey s’annonce comme une option sérieuse, pour relayer le populaire Cybook Opus (à noter qu’on en trouve fréquemment dans les supermarchés liquidés à 70 ou 80 euros, pas hésiter dans ce cas).
 Et d’autres modèles, mais bon, on gagne à rester chez les grandes marques... Il semble acquis que désormais l’univers des liseuses à encre électronique se stabilise entre 100 et 200 euros, et donc savoir qu’entre Kindle et Odyssey vous avez l’écart du simple au double aussi pour la qualité de service rendu.

Après, c’est les tablettes, on y va.
 L’émergence d’une génération de tablettes à 250 euros : Archos avait ouvert le bal. Les amis qui disposent d’un Archos 101 s’en servent apparemment avec bonheur. Là, vous lirez les blogs et la presse aussi bien que vos livres. La navigation se fait à même l’écran, et l’epub commence à révéler sa souplesse, affichage avec accéléromètre, possibilité de lire la nuit sans lampe et sans fatigue avec éclairage minimum, possibilité de suivre son twitter ou son facebook, ou ses e-mails (et y répondre), à mesure qu’on avance dans son livre, et passer du livre au web derrière. Idem pour films et musique embarquée. C’est là que débarquent d’ici 1 mois 2 acteurs majeurs : le Kobo Vox, qui sera greffé sur le poumon Fnac, et le Kindle Fire. Si le reproche qu’on entend souvent faire à Apple (iPhone un peu trop petit, iPad un peu trop grand), est justifié, ceux-là tapent pile au milieu. Par contre, ne pas en attendre trop de services rédactionnels ou carnet de note.
 mention pour l’Asus Eepad Transformer, petit ordi Linux avec écran détachable qui devient tablette...
 l’iPad bien sûr. Autre gamme de prix, donc ne pas rapporter à l’usage livres uniquement, mais au prorata de l’utilisation globale, pro et privée. Ne sert même pas d’en parler, mais si on le voit partout c’est quand même pas qu’on est des consommateurs éblouis ou en-veau-tés. Juste que c’est un appareil d’immense réactivité, pas si fermé que ses détracteurs nous le répètent sans avoir essayé : on le branche sur le Mac par le petit cordon USB, on peut aussi l’envoyer sur un vidéo-proj par le même canal, ou échange via son Dropbox. Pour écrire, je recommande le surprenant Daedalus avec ses papiers qu’on trie en piles et exporte à volonté. Pas de problème à s’adapter au clavier tactile quand on en prend l’habitude, jeu permanent avec la connexion, ou bien sûr immersion bibliothèque. Si vous dites que la lecture vous fatigue sur iPad, c’est que vous n’avez pas pris le bon livre – tentez donc un Balzac de 4 heures et on en reparle. Ce n’est pas la lecture, qui fatigue : c’est que l’éditeur qui a mitonné l’epub a mal fait son boulot d’ergonomie. Et pour nous, atomisation des fichiers sons, sous-couches qui déploient des nuages de textes sous le texte principal, au moins on peut commencer d’inventer. Classement sur les fameuses étagères faux bois, mais on peut créer collections à volonté, trier, exporter les notes...

 

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Note bis spéciale pour les auteurs : encore vu, aux journées Gracq, auteur pourtant bien plus jeune que moi se dépatouiller (mal) de sorties imprimante A4 pour une lecture, feuilles mêlées, embrouillées. L’iPad pour nous c’est un outil de scène majeur et tout simple. Qu’on prépare le texte directement sur l’iPad via Pages ou PlainText, ou qu’on le prépare sur l’ordi avant de le transférer juste pour la scène (et même, merci D, un petit support orientable à visser sur pied micro), grossissement adaptable, tourne de page au clic marge, c’est l’outil idéal pour les situations en public, conf, lecture, perf. Mais bon, il n’y a qu’en France que ça ne sait pas. [3]

 

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 Pas parlé des téléphones : pas la peine, puisque tout le monde en a un – mais l’avez vous testé pour lire ? Sur Androïd, 2 logiciels, FBreader et Aldiko, plus l’app Kindle. Sur iPhone, penser à charger iBooks. Depuis màj iOs5, dans la barre des menus Safari, lorsque vous vous baladez sur le web, un bouton LECTEUR surgit, qui convertit le billet web et texte à ergonomie epub, bon indice de la frontière qui se déplace. Et testez, essayez, jouez de la lecture streaming, la petite liseuse en ligne Immatériel-fr a bien des surprises cachées.
 Pas parlé des logiciels. Sur Kindle, format Mobi propriétaire (avec ou sans DRM, ce n’est pas Amazon, c’est l’éditeur qui prescrit si oui ou non, comme il prescrit le prix), basique, et pas modifiable. Sur Apple, format epub (avec ou sans DRM idem), à lire sur iBooks malgré des trucs ridicules (les fausses pages et fausse tourne, quand la "tourne" Amazon est une simple translation), une suite d’options en sous-couche que vous découvrirez progressivement, facilité du glisser-déposer depuis l’ordi en posant sur la case iTunes où s’affiche l’iPad, et donc possibilité sur l’iPad de lire vos Amazon via l’app Kindle. Apparemment, fausse alerte quant au merveilleux Calibre, qui depuis 3 ans permet conversions, gestion de bibliothèque – Kovid Goyal continue... Pour créer soi-même ses epubs, l’incontournable Sigil, mais désormais bien mieux et plus simple : je recommande surtout découverte de Polifile un véritable outil d’édition personnelle en ligne pour l’epub), et c’est en même temps un vrai boulot qui ne s’improvise pas.
 Pas parlé des librairies, sauf celles (iTunes, Amazon, Fnac/Kobo, Bookeen) qui sont liées à la machine elle-même. Désormais c’est acquis, les catalogues des libraires numériques sont interconnectés via le hub Dilicom, à vous donc de choisir vos livrels depuis là où sont vos usages ou votre plaisir de lecteur : votre libraire de ville, une plateforme comme Immateriel ou ePagine ou FeedBooks ou le tout nouveau (et plein de ressources novatrices) ebooksurf.com, ou – si c’est un publie.net – directement sur notre site publie.net si envie [4]... Passez sur Amazon ou iTunes si vous voyez la mention Adobe Digital Edition, mais sinon pas de problème : vous retrouverez le texte acheté sur votre matériel, quel qu’il soit.
 Pas parlé des prix. Le monde lourdingue de l’édition traditionnelle vous tire dessus à la kalachnikov parce que vous diffusez sur iTunes et pas eux, mais 6 mois après ils y sont tous, ils vous déglinguent en privé parce que vous testez Amazon mais 4 mois après ils y sont tous, ils vous déglinguent parce que vous proposez des textes sans DRM à 3 euros mais etc... L’offre commerciale des livres électroniques ne saurait être calquée sur l’offre papier : l’accès à un fichier, ce n’est pas le transfert de possession d’un objet manufacturé. Si les dinosaures fixent leur prix par lobbying sur des critères tels que prix livre papier moins 20%, c’est uniquement pour leur trouille que le poche bascule en numérique, comme si ce n’était pas irréversible. D’autre part, ils n’ont toujours pas compris que l’intérêt du numérique, ce n’était pas d’installer quelques centaines de best-sellers ou daube à tout faire, mais de proposer les milliers de titres (déjà numérisés sur fonds public, à souligner, puisque les mêmes personnes se retrouvent partout aux commandes) qui constituent l’héritage de leur fonds. Ce n’est pas de votre faute s’ils sont bouchés (et tellement plus préoccupés de subventions, prix unique, piratageadopique et autres bureaucratopies), ne vous laissez pas arnaquer par des pdf ou epubs achetés au-delà de 10 euros, venez plutôt tester 3 publie.net de jeunes auteurs d’aujourd’hui pour le même prix !
 Pas parlé des endroits où comparer, essayer et acheter tablettes et liseuses, mais tâchez plutôt de mobiliser vos amis pour qu’ils vous fassent essayer leur propre appareil. Surtout, je recommande eBouquin, pour ses tests et analyses. Quant à l’iPad, n’importe où qu’il soit en démonstration : cliquer iBooks dans le menu principal.

 

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Fin sur droit à l’erreur : savoir que désormais, si on achète une liseuse ou une tablette et qu’on veut migrer vers une autre, on trouvera facilement à la revendre d’occasion (penser à déconnecter les comptes d’achat, c’est tout). On peut y aller, par contre, feu vert massif, et même pour le Kindle ultra-basique à 99 euros, côté Solex et non Harley... De même que oui, l’iPad est un véritable ordi de secours, mais dans le train ou sur le canapé, un outil formidable pour le boulot perso ou la lecture aussi bien web que vidéo et bien sûr livres, plus l’usage pro qui en découle très très vite en permanence.

 

[1Nota : ce billet vient après quelques discussions récentes, notamment une intervention commune avec Hervé Le Crosnier à l’IUT Métiers du Livre de La Roche/Yon, à l’invitation d’Olivier Ertzscheid, et doit donc à notre dialogue.

[2Nota : pas besoin d’acheter adaptateur secteur en supplément (pour la plupart des autres non plus), on branche de temps en temps sur la prise USB de l’ordi pour recharge.

[3Ajout pour les auteurs publie.net de passage : vous ai recommandé avant-hier de vous inscrire au programme "Partenaire" qu’on trouve en bas de la page d’accueil d’Amazon.fr. Quelques remarques :
 nous n’avons pas à privilégier une plateforme, quelle qu’elle soit. Notre seule tâche, enfin côté éditeur, c’est de veiller au meilleur et plus simple accès possible depuis l’ensemble des usages, donc pas Amazon plus qu’un autre (s’il y avait un plus, ce serait du côté d’ePagine et d’eBookSurf où la librairie s’accompagne d’un vrai travail de recommandation).
 mais nous devenons, nous auteurs, un vecteur essentiel de cette recommandation, si nous permettons à nos blogs d’être un relais ultra-simple vers les usages déjà existants de nos visiteurs. Dès qu’Apple proposera le même genre d’outil (un widget "acheter sur iTunes" où nous n’aurions qu’à indiquer la référence des livrels proposés), nous le ferons. Idem avec Fnac ou ePagine. Ou si nous acquérons la capacité de proposer nous-mêmes ce type de widget (c’est compliqué).
 on n’en attend pas lucre et commission. Mais bien noter que les ventes "Partenaire" sont défalquées de la commission globale Amazon, et la rémunération obtenue s’ajoutera de façon indépendante aux reversements publie.net – idem d’ailleurs pour vos livres papier.
 être conscient du côté encore microscopique de notre diffusion : insérer dans vos blogs un widget (voir leur "carrousel" ci-dessous) c’est tout simplement détourner l’outil proposé par Amazon pour valoriser nos créations livrels, et en rendre l’achat découverte one clic possible.... Tout ça est évolutif, et possible aussi recommander au même endroit le libraire numérique vers lequel vous incitez à l’achat (ePagine, ou la page publie.net directe), mais quand enfin on aperçoit un vecteur de développement simple et massif de la lecture numérique, allez-y, faites...

[4Pour chaque téléchargement, nous proposons une offre multi-formats PDF + epub + Mobi/Kindle + lecture streaming – chez nos revendeurs, ou pour les autres éditeurs, vérifiez si cette politesse élémentaire est bien respectée...


responsable publication François Bon © Tiers Livre Éditeur, cf mentions légales
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1ère mise en ligne 22 octobre 2011 et dernière modification le 18 décembre 2011
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