écrire-film #02 – L’aveu

| Gris | premier plan grille devant long couloir | murs gris lumière crue | un groupe s’approche trois personnes en haut à gauche du cadre celui du milieu n’a pas de long manteau noir il est tête nue et a les mains attachées devant lui bandeau noir sur les yeux| murs gris lumière crue | Gris | passage des grilles cadrage serré |l’homme en uniforme pousse violemment la nuque de celui qui a les mains attachées | comme les maitres en blouses grises mettaient des calottes aux mauvais élèves |échange de papier à travers la grille | passage de grille | clé qui tourne | porte qui s’ouvre | gros plan main qui tient la clé| gros plan mains menottées | gros plan ouverture des menottes | plan un peu plus large uniforme et pyjama | l’homme au pyjama essaye de se frotter les poignets | les menottes sont refermées dans le dos de l’homme au pyjama |l’homme au pyjama est poussé dans une pièce et le bandeau enlevé au passage | Gris | la porte est presque fermée, juste entrebâillée | un cri | la porte se referme |des rayons de lumière tombent d’un soupirail placé très haut | l’homme au pyjama s’arrête et tourne son visage vers la lumière | plan serré sur le guichet ouvert de la porte laissant voir juste une bouche | ordre aboyé | l’homme au pyjama reprend sa marche | le guichet de la porte se referme | l’œilleton de la porte s’ouvre | un œil observe l’intérieur de la pièce | l’homme au pyjama marche en rond en regardant la lumière lorsqu’il passe sous le soupirail | l’homme au pyjama ralenti | il regarde le mur | il s’arrête | Couleur | scène domestique de discussion lors d’un repas | une femme parle | gros plan sur son visage | la caméra s’éloigne | l’homme au pyjama est assis à côté de la femme il est bien habillé il boit du café dans une tasse en porcelaine | Gris | l’homme au pyjama fixe le mur | il est immobile | deux soldats entrent et lui cognent le visage contre le mur | cri | gros plan sur le képi du gardien | étoile rouge avec faucille et marteau | Gris |

Codicille
J'ai cherché un moment pour trouver "le film" et me suis souvenue de celui-là, de ce passage là qui, en plus d'être un tournant du film, fait les choses à l'envers : les souvenirs sont en couleur et la réalité en noir et blanc alors que d'habitude, une peu par habitude, on met plus facilement le présent en couleur et le passé en noir et blanc. Voilà.