#rectoverso #10 | peut-être

entre deux mondes on ne pouvait que flotter et perdre l’esprit ou s’effacer comme une haie entre. Sans être une haie bien délimitée. Seuls des buissons et des arbres nains qui ne le seraient plus. Dans leur au-delà, la rue avec ce qui se vit dans une rue de lotissement. Pas grand-chose. Un passant, une voiture, une camionnette de livraison, Continuer la lecture #rectoverso #10 | peut-être

#rectoverso #10 | L’enclos des défunts

À Berlin, à la mi-août, le temps change soudain et débute un automne doux, humide, précoce — un apaisement après les grandes chaleurs de juillet. Alors on descend à Wannsee en S-Bahn. Devant la gare, à la dixième minute de chaque heure, part le bus 100. Avec un peu de chance, on pourra prendre l’historique, celui à étage où, installé Continuer la lecture #rectoverso #10 | L’enclos des défunts

#rectoverso #10 | Le Parc-à-vue, le banc et l’arbre contre lequel pisser chaque soir

C’est un parc qui coche toutes les cases, les cases de l’attente du promeneur-touriste, écrin de verdure niché dans le presque centre de la ville, comme qui dirait, au cœur. Balade incontournable, beau panorama garanti à l’arrivée, prévoir trente minutes pour l’ascension-oui c’est un parc montant, un parc-sur colline,  on a du faire une moyenne de marche, éliminant les boiteux, les essoufflés et les Continuer la lecture #rectoverso #10 | Le Parc-à-vue, le banc et l’arbre contre lequel pisser chaque soir

#rectoverso #10 | notes

sous l’orage à travers le va et vient qui mélange poussières de sable et traits de pluie  la route file, loin devant un point recule avec le concerto italien au piano qui avance et fait retour en boucle. Paysage minéral, verts sombres bleuis de pluie et le ciel de métal coupé en deux par cette arche aux spectres de couleurs Continuer la lecture #rectoverso #10 | notes

#rectoverso #10 | Mise en abyme

Ce n’est ni à Saint-Denis, ni à Aubervilliers, mais c’est juste à côté, dans un petit quadrilatère coincé entre une rampe d’accès à un parking aérien, une école primaire et quelques entrepôts. À l’horizon, dans la lumière pâle du matin, se dessinent les contours flous d’un îlot déserté. À l’approche, un œil plus aguerri distinguera un édifice d’un étage serti Continuer la lecture #rectoverso #10 | Mise en abyme

#rectoverso #10 | le mouvement du regard

c’est une photographie. Un filet d’eau serpente en contrebas de la petite fontaine où les enfants viennent se laver les mains, boire dans leurs mains disposées en creux comme si une écuelle apparaissait au bout de leurs bras fins et fragiles comme des tiges de sureau. Et l’eau qui s’échappe en filet et se transforme en serpent en se mélangeant Continuer la lecture #rectoverso #10 | le mouvement du regard

#rectoverso #10 | Et si vous perdiez la tête* ?

Cette histoire de vision sans tête ne cesse de lui trotter dans la tête. Elle a tout vu tout lu tout cogité et plus elle y pense plus elle est intriguée, interloquée, dubitative. De jour comme de nuit. Le quotidien la détourne de ce qui devient le soir venu, au calme du soleil disparu, une obsession. Un matin elle décide Continuer la lecture #rectoverso #10 | Et si vous perdiez la tête* ?

#rectoverso #10 I une place

Soufflée, emmitouflée, du temps de l’espace sans jalons perdue dans le loin de la ville aux écrits indéchiffrables, l’impossible repérage, la recherche avec la crainte de ne pas trouver. Elle a peu de temps. Le nom des temples figure en kandji dans le guide américain qu’au retour elle traduit en français et propose à Actes Sud lors d’une étrange conversation Continuer la lecture #rectoverso #10 I une place

#rectoverso #10 | un jardin japonais à New York

RECTO déjà raconté, comment, peu après mon arrivée dans le Chinatown de New York, dans un désespoir absolu d’avoir dû quitter ma terre et Rosalie, grosse de mes œuvres, j’avais été sauvé de l’appel des ténèbres par un bonsaï, un petit pin sylvestre souffreteux, abandonné dans un coin de la boutique d’un commerçant chinois. Soigner un être vivant, un animal Continuer la lecture #rectoverso #10 | un jardin japonais à New York

#rectoverso #10 | il suffit de regarder ailleurs que

le vide du lit au petit matin mais à travers les lattes du volet la lumière pâle et l’ordre du jour croissant. Les rayons encore obliques saisissent le nord, ça ne dure pas dans la saison, c’est très court le corps face à la vitre. Peut-être qu’en tendant la main il voit estimer l’angle mathématique sans aller chercher les instruments Continuer la lecture #rectoverso #10 | il suffit de regarder ailleurs que