Bagnolet, mardi 9 | Ce qui change dans lire

le numérique change-t-il la bibliothèque ? un pechakucha spécial bibliothèques, et film "Ce qui change dans lire"


Ça s’approche, ça se construit. On prend l’engagement que ce sera du vivant, et de l’inédit pour la forme et les contenus. Façon d’être ensemble.

Rien de plus facile que venir à Bagnolet : métro Galliéni, puis 100 mètres à pied, en traversant la galerie commerciale ou la contournant.

Merci de relayer : télécharger le visuel ci-dessus pour diffusion sur vos sites et blogs (création Philippe De Jonckheere).

1, qu’est-ce qu’un pechakucha ?


J’ai découvert le mot pechakucha ce printemps au Québec. Inventée au Japon, c’est une forme très stricte, mais d’une incroyable richesse aussi bien côté intervenant que côté participants : 2 sets de 5 intervenants, 20 images chacune projetée pendant 20 secondes, soit 6’40 pour chaque intervenant, libre d’organiser à sa guise son discours. C’est rythmé, c’est visuel, c’est une fable, un monde tout entier qui se révèle, j’ai été vraiment estomaqué, et c’est devenu une norme internationale.

Deux sets de 40 minutes, un film de 20 minutes au milieu, ce sera fini à 21h. Pas de débat, mais à la fin pot informel avec l’ensemble des intervenants, rencontre libre.

 

2, le numérique change-t-il la bibliothèque ?


Ça avance, mais pas bien vite. Salles d’informatique avec équipements dont on ne voudrait pas chez soi, l’usager face au mur pour bien surveiller ce qu’il consulte, pas de wi-fi. Et si la région Île-de-France est probablement la mieux équipée en réseau bibliothèques, pour le numérique c’est paradoxalement la plus hésitante – côté publie.net : on compte juste Melun, Val d’Europe, Corbeil agglo et Bagnolet d’abonnés à publie.net, en sus de Beaubourg/BPI et la BNF qui nous rejoint, bravo à eux tous mais suis quand même nettement plus détaché de tout ça, que la façon dont il y a 2 ans j’étais optimiste. Laissons-les à leur énième rapport ou étude suivis de la 36ème table ronde sur l’avenir du livre.

Ce n’est pas de cela que nous discuterons (et il y a en Île-de-France plein de choses très bien qui se font en compensation, comme les résidences d’auteur –y compris, ô changement, des auteurs web).

Plutôt du fait que changerait l’idée même de la bibliothèque. Ce que nous venons faire en ce lieu de ressources mises en commun, d’orientation, de mise en contact avec des contenus auxquels nous n’aurions pas eu accès seuls – espace de découverte et de travail ensemble. Le lieu bibliothèque est d’autant plus magique qu’il accepte de quitter les tâches de préservation et prêt matériel – mais combien sont-ils à s’y risquer ? Et comment on s’y prend, alors, côté de ceux qui proposent, côté de ceux qui consultent ?

Mais la bibliothèque, c’est aussi celle qu’on a à la maison. Ou bien, désormais, celle qu’on a sur l’ordinateur. Encore mieux, celle qu’on emporte dans sa poche, via iPad ou liseuse. La bibliothèque, c’est l’accès généralisé à la bibliothèque universelle, ce à quoi une connexion vous permet d’accéder.

L’idée, donc, demander aux 10 intervenants de notre bibakucha ce qu’il en est pour eux du mot bibliothèque et du mot numérique. Ne pas leur demander en tant qu’expert ou spécialiste, mais du point de vue de la littérature, de l’implication personnelle, de la charge d’amour et de passion qui nous menait au livre, et nous fait explorer un chemin qui désormais ne s’y résout pas seulement.

 

3, le mot bibliothèque, ce qui bascule, 10 fois 6’40


Interviendront, en pleine liberté de commande et d’approche, rêve et invention ou utopie comprises, premier set :
 Philippe Diaz / Pierre Ménard, site liminaire.fr, et dans la vie professionnelle bibliothécaire à Melun, l’Astrolabe ;
 Alain Pierrot, pionnier des questions du livre numérique, haute référence de réflexion pour beaucoup d’entre nous, il termine la numérisation des manuscrits des Illusions perdues, fonds Lovenjoul de l’Académie française ;
 Kathie Durand, blog Katferraille, professionnellement bibliothèque du Cher et expérience de site collaboratif Chermedia.com ;
 Sereine Berlottier, site remue.net, professionnellement conservateur à la BNF, après St-Quentin en Yvelines ;
 Philippe De Jonckheere, site desordre.net, lequel inclut plusieurs bibliothèques secrètes.

Deuxième set :
 Daniel Bourrion, site Terres et professionnellement Face écran, conservateur en charge du numérique à la Bibliothèque universitaire d’Angers.
 Cécile Portier, blog Petite racine, actuellement auteur en résidence au lycée Henri-Wallon d’Aubervilliers, professionnellement chargée diffusion culturelle à la BNF.
 Pierre Coutelle, blog Commettre, libraire, un des fondateurs du site de distribution numérique ePagine.
 Dominique Macé, médiathèque de Bagnolet.
 Michel Fauchié, son blog, chargé de mission numérique des bibliothèques de la ville de Toulouse, président de l’Association pour le développement du numérique en bibliothèques.

PS : nous lisons, nous écrivons... Parce que les deux chemins interfèrent en continu, et que la publication numérique interfère avec les publications imprimées, que cela fait partie de ce que nous avons à cerner, et que s’y mêlent la voix, les images, j’ai tenu à simplement indiquer éventuellement le lieu de travail de chacun, et non pas une fonction telle qu’écrivain, photographe, bibliothécaire ou ce qui se combine de tout cela. Il va de soi que leur intervention dans le pechakucha n’engage pour aucun leur établissement professionnel – c’est une des frontières que déplace certainement aussi le web.

 

4, ce qui change dans lire

Traditionnellement aussi, dans le pechakucha, un entracte entre les 2 sets, où nous présenterons Ce qui change dans lire, film de 18’, réalisation Jérôme Aglibert. Lors de ma résidence à la bibliothèque de Bagnolet (2009), tout à la fin, nous abordons les usagers de la bibliothèque, dans leur diversité, pour parler de ce qu’ils cherchent, et comment ils trouvent, la part qu’y a l’écran. Il y en a deux traces déjà dans Tiers Livre :
 la bibliothèque, pour s’y perdre
 bibliothèques : trouver ce qu’on ne cherche pas

Avec 2 versions intermédiaires du texte qui sert de voix-off pour le film : mon propre bibakucha, mon exploration du mot bibliothèque...

Ci-dessous un petit extrait plus personnel, présentation arbitraire du rayon R de la médiathèque...

 

 


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1ère mise en ligne 19 octobre 2010 et dernière modification le 2 novembre 2010
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