#enfances #05 | Fantasia

Foto de Christian Weiss en Unsplash

Elle avait des cheveux couleur ivoire. Sa démarche, ses bijoux, étaient ivoire, son souffle, ses mains étaient ivoire, elle ne pouvait pas la voir, elle voyait devant elle une autre femme.

Sur les bambous, le soir, ils viennent nicher par milliers. Leurs piaillements résonnent une heure, puis c’est le silence, au moment de rentrer. Il faut marcher un moment entre les haies.

Il était une fois des costumes : qu’est-ce qui ravit le cœur du personnage : ce vêtement fabriqué pour une fête : la voici avec deux tresses une jupe – c’est la première fois que l’on met cette jupe avec ces chaussures. Elle se dit : je vais m’en souvenir, c’est le plus joli jour de ma vie (elle a sept ans)

Émerveillement des contes avec les dessins, émerveillement de l’attente du lendemain.

Émerveillement dans l’atelier : le bureau en bois avec ses 1000 tiroirs secrets, de l’odeur, des pinceaux, émerveillement de tout, vouloir rester, et ce sentiment de défendu, il n’était pas là mais m’avait-il interdit l’accès de son territoire secret ?

Le dimanche dans la rue Revoile, il y a des choses qui se passent, d’un coup une main la pousse vers le balcon, d’un coup, ils chantent. Leurs bonnets colorés bougent dans tous les sens. Ils s’appellent les Gnawas, ils sont saltimbanques, on applaudit, on rit avec eux et la coutume veut qu’on jette des pièces… à dimanche….!

Les harnais les costumes, le piaffement des chevaux, la préparation, elle erre entre les chevaux avant la fantasia,  elle a 6 ans, ces animaux sont des géants, elle s’éloigne, un cavalier galope vers elle, il est somptueux, il la voit à peine… il file vers la dune au galop redoublé, musique, musique, oasis !!!!

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