#40 jours – 07 – Descente ou Montée ?

Descendre ou Monter ?

Allons-y d’un seul tenant – dans le genre écriture pâté -croûte– peu importe l’ordre et les ingrédients- prenons-les comme ils viennent à l’esprit – s’il faut descendre en flèche la consigne- ou monter en pression la syntaxe – toutes les descentes s’invitent : descente de lit – descente d’escalier- descente de police – descente de boisson – aucun jugement -juste une liste- de ce qui descend – du singe- de la montagne à cheval ou en téléphérique – Descendre de son piédestal- de sa lignée- Descendre en flèche -Descendre en glissant-Descendre douze étages sans ascenseur ou un escalier en colimaçon – Descendre la poubelle- faire descendre des braises à l’étroit avec un pique feu dans un poêle ancien -Descendre et ne pas remonter – Descendre une dernière fois une pente -Descendre une piste de ski de luge ou avec un parapente (jamais fait) – Descendre d’avion ou d’hélicoptère -Descendre une corde raide en croisant les jambes- Descendre une colonne métallique en coulissant (même méthode que pour la corde de gymnase en plus rapide) – la peur ou la honte au ventre – Descendre pour voir ce qui se passe en bas ou en dessous- Descendre pour condescendre à constater le gâchis- On ne raconte pas d’histoire dans un pâté croûte – on mange juste le résultat- du bout des lèvres -du bout des dents – On ne dit pas si c’est pas bon – Descendre pour rien ou pour pas grand-chose – Descendre pourquoi pour qui ? Descendre pour se cacher aussi – Descendre à la cave ou dans l’abri insalubre – Descendre parce qu’on ne peut pas rester en haut -Descendre pour ne pas se faire descendre- Descendre d’un cran ou d’une échelle entière- Risquer sa peau en passant par un soupirail ou un trou providentiel- Descendre dans un puits – Descendre dans une grotte – Descendre une rivière ou un torrent (dangereux et jouissif) – Descendre dans une fosse de cimetière ou à serpents – Descendre dans les égouts – Descendre sans regarder en bas – Descendre avec les muscles tétanisés- Descendre en contre-bas dans l’eau et nager – Descendre doucement ou brutalement comme pour rejoindre – Descendre dans un parking souterrain à quatre niveaux – Descendre d’une tour gigantesque ( où on n’a jamais voulu monter) imaginer- Descendre Descendre et donner un grand coup de pied pour remonter – en apnée… respirer à nouveau…

Tour du Crédit Lyonnais – Lyon

A propos de Marie-Thérèse Peyrin

L'entame des jours, est un chantier d'écriture que je mène depuis de nombreuses années. Je n'avais au départ aucune idée préconçue de la forme littéraire que je souhaitais lui donner : poésie ou prose, journal, récit ou roman... Je me suis mise à écrire au fil des mois sur plusieurs supports numériques ou papier. J'ai inclus, dans mes travaux la mise en place du blog de La Cause des Causeuses dès 2007, mais j'ai fréquenté internet et ses premiers forums de discussion en ligne dès fin 2004. J'avais l'intuition que le numérique et l 'écriture sur clavier allaient m'encourager à perfectionner ma pratique et m'ouvrir à des rencontres décisives. Je n'ai pas été déçue, et si je suis plus sélective avec les années, je garde le goût des découvertes inattendues et des promesses qu'elles recèlent encore. J'ai commencé à écrire alors que j'exerçais encore mon activité professionnelle à l'hôpital psy. dans une fonction d'encadrement infirmier, qui me pesait mais me passionnait autant que la lecture et la fréquentation d'oeuvres dont celle de Charles JULIET qui a sans doute déterminé le déclic de ma persévérance. Persévérance sans ambition aucune, mon sentiment étant qu'il ne faut pas "vouloir", le "vouloir pour pouvoir"... Ecrire pour se faire une place au soleil ou sous les projecteurs n'est pas mon propos. J'ai l'humilité d'affirmer que ne pas consacrer tout son temps à l'écriture, et seulement au moment de la retraite, est la marque d'une trajectoire d'écrivain.e ou de poète(sse) passablement tronquée. Je ne regrette rien. Ecrire est un métier, un "artisanat" disent certains, et j'aime observer autour de moi ceux et celles qui s'y consacrent, même à retardement. Ecrire c'est libérer du sentiment et des pensées embusqués, c'est permettre au corps de trouver ses mots et sa voix singulière. On ne le fait pas uniquement pour soi, on laisse venir les autres pour donner la réplique, à la manière des tremblements de "taire"... Soulever l'écorce ne me fait pas peur dans ce contexte. Ecrire ,c'est chercher comment le faire encore mieux... L'entame des jours, c'est le sentiment profond que ce qui est entamé ne peut pas être recommencé, il faut aller au bout du festin avec gourmandise et modération. Savourer le jour présent est un vieil adage, et il n'est pas sans fondement.

Un commentaire à propos de “#40 jours – 07 – Descente ou Montée ?”

  1. Au milieu de toutes ces descentes j’aime beaucoup le relief de « Risquer sa peau en passant par un soupirail ou un trou providentiel » ou de « On ne raconte pas d’histoire dans un pâté croûte »!