Courtes nuits

Un ventilateur tourne au plafond, près d’un radiateur éteint je me dresse sur mes jambes et m’accroche aux barreaux pour crier

Sur ton mur, de petites plaquettes contiennent des moments de ta vie qui manqueront longtemps au mien.

Un rideau bleu plastifié au milieu de la pièce.

Une barre métallique au dessus de ma tête et des gens tout autour, je m’accroche et je ne sens pas mon corps partir.

Le jardin transformé en planétarium.

Une couleur de plâtre dans une chambre d’ami, vieille et aux trois quarts en terre.

Ils ont changés et moi aussi, ce n’est plus la chambre où je trouvais réconfort après cauchemars.

Dans cette chambre indéfinissable, mes yeux baignent dans mon estomac.

Sur un sol au carrelage brun, trop froid pour toi et trop sombre pour moi, nous ne nous aimions pas de la même façon et pourtant, cette nuit nous nous sommes enlacés.

Noir sur le green, le gardien called 911. Blanc.

A propos de Nicolas Zentz

Le son grave et boisé, les cordes qui résonnent, le corps qui vibre. Dans le ventre ça fourmille. Les oreilles voient des couleurs qui s'évaporent dans un espace libre, indéfini par des yeux clos. Comprises par le cœur, les vibrations émises du contrebassiste, gagneront à s'enrichir du poids d'un langage qui ne demande qu'à s'exercer, se développer, se dérouler sur une feuille blanche pour se tordre au contact d'autres sons et d'autres sens.