#L9 histoire et géographie

je ne parviens pas à tout saisir dans ces élucubrations : je me suis fourvoyé en écrivant à même les articles de ce blog-ci l'article précédent dont je ne me souviens plus du numéro - je suis perdu, mais ça ne fait rien - j'ai de loin en loin perçu qu'il se passait quelque chose du côté du pdf qui serait donc quelque chose en relation avec les L d'ici - ou pas - ou autre chose ? je suis parti en vacances - j'ai essayé de traduire dans un seul article de pendant le week-end les textes d'ici en L mais je n'y suis pas parvenu; j'ai voulu faire coïncider (depuis sentimenthèques il me semble) les P et les L - mais je me suis fourvoyé - on n'en parle seulement pour se mettre en place, mais je ne la trouve pas comme je ne trouve pas exactement la narration qu'il serait bon d'adopter en L- ou en P - enfin et malgré tout, ici le développement sur la recherche de quelque chose de la géographie d'alors - sans doute, aucun, longue informelle sans vraiment trop de sens - je le pose comme un des milliers de cailloux du petit Poucet probablement

Ça n’a rien à voir, il peut bien emprunter cette rue-là ou une autre ça ne changera rien – il se trouve, un peu par hasard, qu’elle se situe sur la rive droite du fleuve, dans ce faubourg populaire (plus ou moins), il se trouve que dans le travail il y eut cette rencontre, une association très éphémère informelle proche par contiguïté plutôt amicale qui durera pourtant de nombreuses années, avec les voisins de ce petit endroit, une quinzaine de mètres carrés, au troisième étage – il se trouve que rien n’est loin de rien dans cette ville-là – c’est arrivé, c’est là que c’est arrivé
On inventerait quelque chose délibérément – se serait-il passé quelque chose, ce dimanche-matin-là (le 20 avril 1474, était-ce dimanche ?) dans ce quartier-là ? Qu’est-ce qu’en t’en dis ? fait la chanson et le clavier crépite
Un fait divers un cambriolage un assassinat ou un meurtre sans rapport, quelque chose enfin – il ne se passe jamais rien le dimanche matin ?

La liste des travaux effectués alors n’a pas pu être retrouvée mais elle fait partie d’un des articles du site (sans lien donc – j’en pose quand même un vers l’article qui vient si on interroge sous le titre Travailler le site : un article arrive, près de dix ans qu’il a été posé)

En réalité qu’est-ce que tu peux bien en avoir à faire de ces questions inutiles et de ces mots imbéciles ? Ils ne veulent rien dire que ce qu’ils disent. Quel est le problème de ne pas recevoir de réponse à des questions inutiles ? dans quelle posture te tiens-tu donc ? C’est parce que tu tiens à exister dans le regard des autres? dans leurs mémoires, dans leurs désirs ? À quoi ça peut bien servir toutes ces questions ? Il faut les oublier et passer à autres choses, au pluriel – oui, les oublier, mais c’est qui, c’est quoi, ce « les » ? les parents, les amis, ceux et celles qui peupl(ai)ent alors le monde ? – des gens ou des choses ? – son monde, il y a eu la liste des travaux effectués, pas ceux de bricolage, non, des travaux rémunérés et de ceux qui l’employèrent – faite cette liste est quelque part, il faudrait la retrouver ou recommencer à nouveaux frais – la liste de ceux qu’il connut sans les avoir jamais vus, les oncles et les tantes, et ceux d’encore avant, celle qui se cachait sous son lit lors des bombardements pendant la guerre, celui qui faisait semblant d’être blessé pour échapper au front, et tous les autres inconnus ou oubliés – les femmes aussi bien entendu(es) (à ce propos,on pourra regarder- chez momox, 3,18e – l’autobiographie semble-t-il de Susan Travers,seule femme légionnaire – chauffeur (chauffeuse ?) du général Koenig (et sa maîtresse aussi) durant la bataille de Bir-Hakeim) la télévision d’une seule chaîne, la solitude de la rue et des patiences assis sur le trottoir devant le garage des F. (c’était au bout du jardin, il faisait le coin opposé, la maison et le jardin occupait l’entière extrémité de ce bloc – j’en tiens l’image posée pendant le week-end sur le récapitulatif de ces travaux – un de ces travaux à documenter : on habite toujours quelque part, la semaine qui suit le quinze août a aussi quelque chose de désaffecté, le dimanche suivant tout autant, les rues de la ville sont vides et personne ne cherche ni ne demande son chemin – le faubourg monte et va vers la place, au loin, la rue qui oblique vers la gauche, la placette intitulée il n’y a pas vingt ans, le carrefour et à gauche, cette rue qui va vers celle de Charonne, mais l’autre qui oblique un peu à droite (ces diverses prises en spéciale dédicace à Martine Tollet, qui vivra là bien plus tard – en son souvenir donc – et en celui de Gérald Bloncourt, ami photographe qui vivait aussi dans ce quartier, dans ces nouvelles habitations à loyer modéré du coin du passage et de la rue que vient de traverser (épisode 3) le travailleur

pour l’ensemble de ce moment de la recherche, Jacques Hillairet est l’auteur des articles relatifs aux diverses voies empruntées (lesquelles voies bifurquent parfois par l’entremise du rédacteur) : sont-ce fantômes qui hantent ces lieux ? les autres peut être italiques explications viennent d’un petit Larousse édition 1961 (on en trouverait les frontispices ici)

– la rue du Faubourg (longueur 1810m, largeur 17 à 30m – ici on se trouve en son peut-être milieu, on vient de prendre un café, au coin de l’avenue qui croise le faubourg, on avance doucement) : elle joint, en courbe à peine prononcée, deux places; en se positionnant au droit de son numéro 53 dos à l’est, on peut apercevoir, de dos, le génie et son étoile par temps clair
elle marque, cette rue, la frontière entre le onze et le douze de la capitale
Cette rue a porté jusqu’en 1632 le nom de chaussée depuis la porte jusqu’à l’abbaye et, au-delà de cet établissement, celui de chemin de V. La première partie ne comportait à cette date que 150 maisons environ.
De tout temps, elle a été intimement liée à la vie de Paris (tu vois bien). Elle était encore chaussée de Chelles lorsque, le 20 avril 1474, Louis XI y passa en revue, entre la porte et l’abbaye, près de 100 000 Parisiens en armes qu’il montra aux ambassadeurs d’Aragon (pas Louis) (je ne sais plus qui, excuse-moi, mais qui disait ne pouvoir lire les livres qu’en les recopiant – j’ai cette tendance aussi, j’ai ce goût aussi pour les listes de noms propres ou pas, de lieux, géographies ou onomastiques, j’ai ce plaisir). Elle était presque entièrement bâtie lorsque, sous la Fronde, elle fut, le 2 juillet 1652, le théâtre d’un combat entre les troupes du roi et Condé (la fronde se catégorise en deux disjointes : la vieille (1648-49) et la jeune (1649-53)). Celui-ci [Condé] poursuivi par Turenne était venu se retrancher devant la porte à l’abri des barricades ; toute la matinée du 2 juillet se déroula en alternatives de victoires et défaites dans chaque camp. L’après-midi, les frondeurs allaient être décimés lorsqu’on leur ouvrit la porte tandis que la Grande Mademoiselle faisait tirer les canons de la Bastille sur les troupes du roi qui ne purent entrer pour poursuivre dans la ville l’armée qui leur échappait

(la Grande Mademoiselle : V. Montpensier (duchesse de) (Anna-Marie-Louise d’Orléans, connue sous le nom de Grande Mademoiselle, née à Paris (1627-1693) ; elle prit part aux troubles de la Fronde (la jeune, donc) et, lors de la bataille du Faubourg, fit tirer le canon de la Bastille sur les troupes royales, protégeant la retraite de Condé. Elle épousa secrètement à quarante deux ans Lauzun)
(Turenne : trop long) (né à Sedan, 1611-1675)
(Condé : Louis II prince de – dit le Grand Condé, né à Paris (1621-1686) l’un des plus grands généraux du règne de Louis XIV. Il s’illustra,fort jeune encore, par les victoires de Rocroi, de Fribourg , de Nœrdlingen et de Lens ; après avoir pris une part regrettable aux troubles de la Fronde (jeune donc sans doute) et s’être un moment allié aux Espagnols, il fut remis en possession de son commandement lors du traité des Pyrénées (1659) et se distingua durant les guerres de Dévolution et de Hollande ; Bossuet prononça son oraison funèbre qui est un des modèles du genre)
(Lauzun (1632-1723) : Antoine Nompart de Caumont, duc de – maréchal de France, né au château de Lauzun : personnage qui joua un rôle aventureux à la cour de Louis XIV: il épousa la Grande Mademoiselle, cousine germaine de Louis XIV)

Plus tard, on put définir le faubourg comme « le cratère d’où s’échappa le plus souvent la lave révolutionnaire » (on aimerait bien savoir qui est ce « on » : il doit s’agir d’une des sources d’Hillairet, Louis Lurine, qui donna un « Les rues de Paris, Paris ancien et moderne », parution de 1844). Le 27 avril 1789 vit, huit jours avant l’ouverture des états généraux (sans majuscules ? tiens donc…), le pillage et l’incendie de la manufacture de papiers peints de Réveillon (à quelques années de là, sous une monarchie en ses derniers lustres, les frères Montgolfier firent une de leurs expériences pour s’envoler au dessus de la campagne qu’était encore ce quartier); à cette époque Santerre dirigeait, dans le faubourg, la brasserie À l’Hortensia (cf. r. de Reuilly). Au 9 thermidor, Henriot déjeuna au faubourg qu’il essaya de soulever pour délivrer Robespierre.

(Thermidor (journée du 9) 27 juillet 1794, ou 9 thermidor an II – jour où Robespierre, malgré l’appui des sections et de la Commune de Parisfut renversépar la Convention, àl’instigation de Tallien, Billaud-Varennes et Legendre ; cejour marqua la fin de la Terreur)
(Terreur (la) : période révolutionnaire que pesa sur la France depuis la chute des Girondins (21 mai 1793) jusqu’à la chute de Robespierre (27 juillet 1794) (donc) ; elle fut marquée par l’influence toute puissante du Comité de Salut public à Paris, des représentants en mission dans la province, la promulgation de la loi des suspects (17 septembre 1793), l’organisation du Tribunal révolutionnaire, qui multiplia les exécutions ; la Grande Terreur de juin et juillet 1794 (toute puissance de Robespierre) envoya à l’échafaud près de 1400 condamnés) (on n’en finirait pas) (certes)

Comme pendant les journées des Trois Glorieuses (27, 28 et 29 juillet 1830) (les trente qu’on a connues portaient-elles de lointaines référence à celles-ci – seulement un écho, pas même une idéologie) le faubourg se couvrit de barricades le 25 juin 1848 (il y en a eu 29 dans cette seule rue) lorsque les députés eurent licenciés les Ateliers nationaux ; il fut le dernier quartier de la capitale à se rendre ; les combats qui s’y livrèrent entraînèrent la mort de Mgr Affre, archevêque de Paris (les autres morts, quelle importance ?)(Denis-Auguste, né à Saint-Rome-de-Tarn en 1793, blessé mortellement le 25 juin 1848 sur les barricades où il était allé porté des paroles de paix (car c’est ainsi qu’on fait l’histoire). La colonne de la Bastille, surmontée de son génie d’or ailé, a été érigée semble-t-il en l’honneur de ces trois journées-là (ces trois dates sont portées sur la base de cette statue) (on devrait porter d’italiques les diverses informations concernant cet autre bazar dix neuvième en diable, mais non).

C’est sur une autre barricade du faubourg que fut tué (par l’armée donc l’État, pour le maintien de cet ordre-là), le 3 décembre 1851, le député Baudin lorsqu’il engagea les Parisiens à protester contre le coup d’état du prince-président

(Baudin Jean-Baptiste-Victor, médecin et homme politique né à Nantua en 1811, représentant du peuple à l’Assemblée de 1849, tué à Paris sur une barricade, le 3 décembre 1851)
(Décembre (deux) : nom donné couramment au coup d’État exécuté le 2 décembre 1851 par Louis-Napoléon (dit le petit), alors président de la République).

La rue du Faubourg possède de nombreuses cours, passages et impasses, qui ont conservé la physionomie ouvrière des XVIIIe et XIXe siècles. C’est le domaine des fabricants de meubles, jadis divisés en charpentiers de la grande ou de la petite cognée, suivant qu’ils travaillaient les grosses ou les petites pièces de bois, en menuisiers s’ils s’occupaient des parties du bâtiment les plus menues, en huissiers, en chassissiers, en huchiers, en ébénistes, s’ils faisaient des portes, des fenêtres des bahuts ou s’ils travaillaient l’ébène. En 1471, Louis XI autorisa les corps de métiers à travailler librement dans le domaine de l’abbaye dont l’abbesse obtint, en 1657, de Colbert, l’exemption pour ces artisans des réglementations corporatives. Ceci permit aux menuisiers du faubourg Saint-Antoine de laisser aller leur inspiration, de faire des applications de bois des îles, des incrustations d’écaille et de filets de cuivre, d’imiter les meubles de Chine, de faire des placages de noyer, de cèdre, d’ébène ou de tout autre bois, mesures qui favorisèrent l’industrie du meuble et les artisans du faubourg. Les règlements de cette corporation remontaient à 1290 ; celui de 1740 comportait 105 articles rigoureux édictés « pour oster les fraudes, les décevances et les mesprentures du mestier ».

– la rue qui part à gauche (longueur 1060m, largeur minimum 18m) (elle cesse, au coin d’un des boulevards marquant la ville des années soixante du dix-huitième siècle, pour donner place à celle d’Avron aujourd’hui : on trouverait au croisement de cette dernière avec la rue des Pyrénées (ou non loin), un établissement de restauration fabricant son propre pain – suivant les dires (en commentaires de l’article sous le lien) de Xavier G.): cette ancienne chaussée, conduisant au village, a été transformée en rue vers 1750 – la Cité de l’Ameublement (première à gauche) voie privée (anciennement) (long.126m, lar. 7m) plus anciennement encore Charles-Humbert (un propriétaire), puis rue Titon (deuxième à gauche, au coin, billard très fréquenté par l’enquêteur – c’est au 7 de la rue que vivrait le professeur d’image fixe durant les années cinéma) (au presque droit de cette rue Titon, donc, un immeuble moderne, datant de la fin des années soixante dix sans doute (balcons de verre alors bleuté à chacune des fenêtres, six ou sept étages) – s’y installa un jour une des grand-tantes, prénommée L.,lorsque son mari, prénommé E. s’en fut allé de cette planète)

– la rue perpendiculaire (longueur 446m largeur 22m) : ainsi que deux autres, voisines, cette rue a été ouverte en 1899, au travers de l’emplacement de l’ancien couvent des Fille-de-la Croix (cf. 98 de la rue adjacente qui indique : le plus ancien des trois monastères de la rue. La maison mère de ces Dominicaines était le couvent des Filles-de-Saint-Thomas, fondé en 1626 par Anne de Caumont. Sa supérieure, la mère Marguerite de Jésus (ex-Mme de Sénaux) fonda, sous le nom des Filles-de-la-Croix une filiale de ce couvent qu’elle installa ici, en 1641, dans une propriété achetée deux ans plus tôt grâce à la libéralité de Mme Charlotte-Marie Coiffier Ruzé d’Effiat, fille du maréchal, qui avait donné tous ses biens en y entrant en 1637.

Ce monastère, bien situé, bien bâti, couvrait 42 hectares; il disposait d’un jardin spacieux et agréable ; son portail avait été construit aux frais de Jean Coiffier Ruzé d’Effiat, abbé de Saint-Germain de Toulouse et frère de la quasi-fondatrice ; sa chapelle, reconstruite en 1705, le long de la rue, était très ornée.

Citons parmi les personnages qui y furent inhumés en plus de sa fondatrice, Marguerite de Sénaux, en 1657 ; peut-être en 1655 Cyrano de Bergerac (c’est un roc c’est un cap c’est un pic que dis-je c’est un pic ? c’est une péninsule!), âgé de 35 ans ; sa tante, Catherine de Cyrano, était alors la prieure ; il paraît établi que Cyrano serait mort, le 28 juillet 1655, à Sannois, chez son cousin Pierre de Cyrano et aurait été inhumé le 29, à Sannois ; en 1655, Blaise-François, comte de Pacan, ingénieur militaire et astronome ; en 1679, Catherine Henriette d’Harcourt de Beuvron ; en 1691, Marie de Balzac d’Entragues, mère du maréchal de Marsin, alors âgée de 73 ans et qui, veuve, s’était retirée dans ce couvent où elle avait vécu pendant dix-huit ans.

Les Dominicaines, expulsées en 1792, recouvrèrent leurs bâtiments conventuels, mais en théorie seulement, car leur couvent, devenu propriété nationale, avait été loué par les Domaines. On y trouve comme locataires : un épicier, des services de l’Administration de la Guerre (fabrique d’éperonnerie, magasin pour l’habillement, magasin à fourrage), un entrepreneur de pompes funèbres, des jardiniers, une sénatorerie*, des ateliers de Richard-Lenoir, annexes de ceux situés en face dans l’ex- couvent de Notre-Dame de Bon Secours. De ce fait, les Dominicaines, dont la communauté avait été rétablie en 1806, durent continuer à habiter un modeste logis, de la rue des Amandiers-Popincourt jusqu’en 1825, année où elles purent réintégrer comme locataires, leur ancienne maison. Leur couvent, amputé en 1888 par le percement des rues fut fermé en 1904, en application de la loi relative à la suppression de l’enseignement congréganiste, quoique cette communauté fût purement contemplative et non enseignante. Les religieuses furent expulsées et le monastère, vendu, fut démoli en 1906. On a recherché, en vain, dans son ancien cimetière, le corps de Cyrano.

Un hôtel populaire a été construit, en 1912, à la place qu’occupait ce couvent. Il a été acheté, en 1926, par l’Armée du Salut qui le transforma et en fit le « Palais de la Femme », de 743 chambres, pour les femmes de condition modeste.

Difficile de passer sous silence les assassinats qui eurent lieu sur ce carrefour, notamment dans un des cafés (la Belle équipe) qui en marque,pour partie, l’autre angle de rue, le 13 novembre 2015 – sur le mur de ce Palais de la Femme, la municipalité parisienne a fait apposer presque immédiatement une plaque en l’honneur et au souvenir des personnes assassinées là, ce vendredi-soir-là. Je poserai dans la retranscription de cet atelier pendant le week-end une image automatique de cette plaque (ou une photo que j’irai prendre: la voilà

). C’est aussi à partir de cette date et en forme d’hommage et de courage aussi bien, pour marquer quelque chose comme une résistance à cette forme de barbarie qui agît cette nuit-là (bien qu’elle se tienne le plus souvent du côté de celui qui l’énonce, cette barbarie) que les terrasses ont pris une ampleur augmentée – avec cette affaire épidémique, depuis un an, ces mêmes terrasses ont outrepassé en ville les règles de la décence.

* : une sénatorerie est un espace foncier offert par l’Empereur Napoléon (Un, dit le grand) à un type (ici Lacépède semble-t-il https://fr.wikipedia.org/wiki/26_d%C3%A9cembre) qui promet fidélité au donateur (sous le Consulat ou le premier empire) « en échange implicite de docilité vis à vis de ce régime » est-il écrit (rapport 20 à 25 mille francs/an – style 3,2 euros le franc d’alors : ce n’est pas encore la fortune – quoi que pour certain.es (moi par exemple) oui) mais ça aide – (en échange implicite de ma docilité… hum j’ai vaguement le sentiment que ce n’est pas cher payé)

– à droite, en oblique (longueur 180m, largeur 12m)

Cette rue a été ouverte en 1887, sous le nom de Krieger, sur l’emplacement du domaine du couvent des Filles-de-la-Croix (cf. supra : rue de Charonne). Elle reçut en 1890, le nom de ce physionomiste et homme politique (1833-1886).

cf r.de Reuilly (longueur 1330, larguer minimum 17m) : part vers la droite, à trois cents mètres, un métro d’une ligne directe avec les Champs-Elysées empruntée après cette époque-là tous les mercredis vers dix heures, pour rejoindre le 33 de l’avenue où au troisième ou quatrième étage, étaient situés les bureaux du petit mineur – ce faisant, il doublait, qui se tenait sur le trottoir opposé, une des annexes du Roméo en question où des ouvrières fabriquaient tissus et autres parements destinés à l’architecture d’intérieure où sévissait

cf.supra rue de Charonne : au bout de la rue oblique où il loge, léger décalage vers la droite, prendre à gauche suivre deux cents mètres, tourner à droite pour trouver, à 20 mètres, une autre ligne de métro qui mènera, longtemps après dans les années futures, vers d’autres quartiers (notamment les XVIe et XVIIe arrondissement, entre autres – VIIIe également) pour des travaux d’enquête

fréquemment il m’arrive de ressentir que l’histoire est un passe-temps de vieillard, un peu comme l’écriture – il y avait un exercice où je parlais d’elle justement : était-ce l’histoire ? Elle me suivait partout, elle se transformait en ma mère, ma tante, elle changeait – je cherche


Que je marche dans la rue, prenne le métro l’autobus, que je respire sur le balcon dans le jardin les buttes les quais ou le bord du canal, que je pense à cette nouvelle idée à concrétiser, mettre en images et en mots, que je marche et ton bras au mien, le vent dans les yeux qui pleurent, que je sois assis couché debout les pieds au mur ou accroupi à passer l’aspirateur, devant l’évier à couper l’ail et les oignons pour la sauce, ici là dans le couloir, dans l’escalier à chercher si je n’ai pas oublié mes clés, mes tickets ou mes papiers, l’argent le sac la liste, que je sois ici en train de lire cet immonde roman qui se veut thriller ou cet autre, plus abordable peut-être, cette biographie de Margot ou de Nathalie (ce sont des femmes qui viennent, je ne peux guère faire autrement sans doute), que je sois debout ou couché, en train de rêver cauchemarder délices horreurs sensations mémoires, qu’il m’arrive même d’en rire plutôt que d’en ruminer, les yeux ouverts ou fermés, que ce soit au présent ou à l’imparfait, toujours et encore toujours, elle est là – ça peut ne pas être loin, en bas de l’avenue, elle est là, ce n’est pas qu’elle me suive ou m’accompagne, que je veuille m’en débarrasser ou l’oublier, la laisser à ses affaires, je ne veux pas spécialement qu’elle me lâche ou qu’elle s’en aille, mais elle est là, elle me suit je suis là et elle aussi, je crains que personne ne la voie ou alors c’est ce que j’espère, c’est ce que je veux, elle ne me fait pas honte mais non plus plaisir je n’attends rien d’elle, elle est là – aussi bien ça peut être sur le bord de la lagune, je me souviens cette île San Erasmo, je me souviens le potager, les cultures le soleil, elle est là aussi bien que sur cette grande place où se trouve ce mercenaire à cheval les yeux portés loin devant lui, mais sur sa gauche, sur cet horizon implacable et étincelant – je me souviens de Nicosie ou de Smyrne et Salonique, je me souviens le train qui s’arrête à Larissa, et aussi de ces histoires que je n’ai jamais vécues mais elle est là – un jour je disparais et elle me suit, enfin elle me prend – là



j’en suis au moment de la vie de Sartre où il perd la vue (73, il a soixante-huit ans) il est installé dans son trois-pièces d’Edgard Quinet - et je pense qu'en écrivant ce texte d'italique alors, je pensais à la mort

A propos de Piero Cohen-Hadria

(c'est plus facile avec les liens) la bio ça peut-être là : https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article625#nb10 et le site plutôt là : https://www.pendantleweekend.net/ les (*) réfèrent à des entrées (ou étiquettes) du blog pendant le week-end

3 commentaires à propos de “#L9 histoire et géographie”

  1. j’aimerais bien l’avoir ce répertoire, eu fugitivement il y a longtemps, un exemplaire abîmé mais pas tant à moi offert par un vieil ami d’une tante parce que je m’étais tue pendant une après mid ennuyeuse, le nez dedans, l’ai prêté, pas récupéré

    • @Brigitte Celerier : vous parlez de quel « répertoire » ? Celui d’une des sources d’Hillairet, Louis Lurine, qui donna un « Les rues de Paris, Paris ancien et moderne », parution de 1844, est en libre accès (crois-je croire) sur Gallica ou Google book, il me semble. Le double tome d’Hillairet (chez minuit) (dictionnaire historique des rues de Paris) est épuisé depuis un très long moment – je l’ai trouvé sur l’avenue Parmentier (librairie d’occasion Odyssée) (80 e quand même) (2 kilos au bas mot) dans un coffret ce qui fait qu’il a survécu à l’incendie… (je peux regarder pour vous s’il s’en trouve un exemplaire…) (merci du passage)