Quand le chat n’est pas là…

Aquarium 1 – 3D – Bloc cube vitré sur 2 faces. Passer dehors, suivre longues planches de bois côte à côte, sorte de piste de décollage pour avion avec lampes circulaires trouant le bois à intervalles réguliers. 2D toujours. S’avancer debout – 3D – comme sur un plongeoir de piscine et stopper net avant les marches, 3, plus bas vaste étendue plane verte – retour 2D

Aquarium 2 – 2D – parcelle compartimentée, graviers, ardoises cassées, lattes de bois, carrés potagers, pelouse – Passage en 3D à cause des haies, tout autour suivant sagement le périmètre selon des bornes orangers, diversifiées par les essences seulement, poussant la 2D, rendant obligatoire le passage à la 3D, quittant la terre pour s’élever vers le ciel, repoussant toute essence d’autre, séparant chez moi pas chez moi, à moi pas à moi, terre, arbres, fruits, animaux, bruits, à moi pas à moi…

Aquarium 3 – Haies semblables au bocal de verre de l’aquarium pour dedans y vivre en rond si une fuite n’avait été prévue à l’origine dans une des faces : entrer et sortir.

Aquarium 4 – 3D – Mais le temps alors ? Qu’en fait-on ? Tentative pour passer en 4D. Aquarium muni d’un chronomètre pour respecter le planning ne pas perdre de temps il est compté le temps avant le gong final. Bing. Déjà. Petit poisson pressé. Déjà crevé.

Aquarium cinq comme une proposition qui n’en serait pas une et certains d’ailleurs se demandent où la mettre. Un vent soudain de liberté agite l’eau du bocal, enfermée, stagnante, emprisonnée qui ne se jettera jamais dans la mer, n’en connaîtra rien. Rébellion, pas de mer, pas de ville, écrire n’importe quoi, écrire en 2D traits de stylo imprimés sans jamais décoller –  2D.