# 1
Recto
Le monde ne se ressemblait plus, avec presque rien, en partant de rien, il fallait inventer le bout de territoire, c’est en marchant vers le territoire, dans une allée d’un jardin, ou sur la grande avenue d’une capitale, c’était pareil, qu’on aboutisse au Taj Mahal, ou sur l’envers d’une autoroute – les bornes à essence, le comptoir derrière la baie vitrée, l’alignement des bornes , les panneaux publicitaires, qu’on se trouve à la porte du mausolée ou devant les colonnes de marbres, dans un recoin de la Médina, sur une artère longeant le port, la même louange. Il voit sur la ligne d’horizon miroiter une étincelle, un quelque chose de vivant -la terre pouvait trembler – en soulevant un nuage de poussière, l’horizon vacillant était barré de tours reliées entre elles par des passerelles, il devinait les jardins suspendus, les cours, les fontaines, chaque tour en terre pouvait être reliée par plusieurs passerelles, les ponts engendraient d’autres ponts, et d’autres passerelles. La ville s’étendait loin derrière – il n’avait aucune idée de sa surface. Quand il les voit, il lève son bâton, pour faire signe. Il marche, son bâton levé vers l’ouest – vers le couchant. Les meurtrières, les terrasses en terre apparaissent, au balcon, ils ont là assis ou debout, perdus dans leurs rêves et regardant dans sa direction. Ils ne le voient pas, mais ils sentent une présence.
Verso
Sur son visage, le tracé de ce qu’il sait déjà, en arrière derrière la peau, les ridules des yeux, un autre paysage, petit à petit sentant son corps se transformer, ayant abandonner plusieurs les masques, il reprend sa route cette fois dépouillé des artifices d’une vie réglée pour lui. Son visage à l’image de cette unique voie qui les contient toutes, dans la rigueur du comptage du temps – chaque seconde amplifiée, chaque seconde directement issue de la clepsydre il veut se figurer cette marche dans le temps et l’espace, ainsi dépouillé des derniers avatars, il se met en marche, avec son bâton, il sorcier autant que prophète, en son for intérieur, brule, incandescent le feu du désert, les feux des phares et chaleurs issues des astres. Il pense pouvoir demander aux habitants de cette cité s’ils le voit enfin, certains sur les balcons, d’autres depuis les passerelles, on dirait qu’il demande en vain si cela est un rêve si la vallée, circulaire, renvoie les échos, s’ils l’entendent. Ceux qui marchaient sur les passerelles entre les tours ont rejoint le mausolée. Un moment plus tard, ils ont tous disparus.
# 2
Recto
A ce stade de la nuit, au commencement de la nuit, le narrateur mélange un personnage fictif, et un personnage entrevu, il y longtemps : A.C. a un chat. A part Philoména, c’est la seule créature qui entre dans son cabinet. Le chat vient se percher sur les étagères entre les porcelaines chinoises et les livres. Maintenant Monsieur C. est immobile, son pilulier à portée de main. Il porte une robe de chambre lie de vin, et feuillète une ancienne revue. Il ne parle plus chinois depuis longtemps et se demande s’il pourrait un jour… Il va vers un livre : c’est son manuel de chinois, il entreprend de dire à haut voix les premiers pictogrammes qu’il a du mal à prononcer. Les mots fleurs, puis, la déclinaison des fleurs … le mot est, ouest sud et nord. Le chat ferme à demi les paupières et ronronne. Le chuintement du mandarin et le ronronnement du chat sont en accord parfait. Monsieur s’endort, le livre sur les genoux. L’air est tiède en ce début d’été. Quand Philoména arrive, elle le trouve assoupi, elle n’ose pas le réveiller. Elle retire le livre.
A ce stade de la nuit, les souvenirs reviennent : le narrateur se souvient de la disparition de A.C. comment seulement par déduction, elle compris qu’il était parti définitivement, ç ce stade la nuit, elle voit la pièce très éclairée par un soleil froid, sans personne, une pièce vide : cependant un autre personnage apparaît : je reviens ici pour trouver le livre de Monsieur C. Il avait laissé ce manuel de chinois, je le cherche, je veux savoir comment monsieur C. a appris le chinois et je savoir qui est l’éditeur de cet ouvrage. Je suis bibliophile, j’aime les livres anciens, quand je l’aurais trouvé… mais le voilà l’éditeur, la date d’édition, et surtout une dédicace sur la première page, et une date. Une signature, mais elle est illisible. Monsieur C. m’a permis d’entrer en son absence – il est allé à la montagne pendant ces chaleurs. Philoména l’accompagne. Je suis un rare privilégié qui ait accès à sa bibliothèque. Je viens aussi donner à manger au chat. Je regarde le livre de chinois posé sur la table et me demande qui a pu le lui dédicacé. Il me semble pouvoir reprendre le puzzle. En 1957, Monsieur est parti en Chine, là il a rencontré au séminaire, une école française le professuer Zu. C’est même l’auteur du manuel, il le lui a dédicacé juste avant son départ.
A ce stade de la nuit, à partir de menus faits elle cherche à raconter une histoire, à réinventer son histoire.
A ce stade de la nuit, l’histoire semble épuisée et ne conduire nulle part, à ce stade de la nuit, la nuit ne livre pas ses mystères, à ce stade de la nuit, il faut sortir, regarder la voute céleste et chercher les constellations, à ce stade de la nuit, le phare donne ses éclats, à ce stade la nuit, c’est l’appel de la mer. A ce stade la nuit, la pièce est un élément voguant dans le cosmos au travers de l’espace-temps, à ce stade de la nuit, la terre tourne sur son axe, avec la régularité du métronome, à ce stade la nuit, la nuit sera blanche. A ce stade de la nuit, souvenir d’une rencontre : la quadrature du cercle, s’en souvenir pour se demander encore si longtemps après : qu’est-ce ? C’est le moment où apparait ce qui devait apparaitre, c’est le monde. A ce stade de la nuit, pas de quadrature, l’énigme du futur. A ce stade la nuit, un texte veut être écrit.
Verso
Il sort. C’est l’heure indécise où l’ombre commence à étendre son royaume, le ciel est encore clair en ce mois de juin, l’air est tiède et bleu. La lumière bleutée et cuivre chargée des derniers rayons de soleil insinue les espaces entres les arbres de la place, au-dessus des toits de tuile, la chaleur s’exhale des murs, la lune pleine commence à manger le ciel augmenté de son halo, le vent du sud apporte la poussière, et le sable recouvre les pierres, elles sortent de terre comme redécouverte, sorties de l’éternité. Le parfum des acacias mêlées aux odeurs des pins cavalent des collines pour arriver sur la place pour se mêler au sable, et aux chaleurs de la mer. Il rejoint le tramway, bien que la distance soit courte, mais il a envie de se mêler aux voyageurs, la fenêtre encadre les images qui défilent : à l’arrêt, le cadre est aléatoire morceau de ville, stèle, la nuit est là maintenant opaque ayant tout avalé, les enseignes, les feux, il descend. Le cinéma se trouve sous les arcades, il aime ce passage, les arcades font un passage discret, secret jusqu’à l’entrée le hall et le guichet, une dizaine de personnes, elles sont déjà dans les fictions, le cinéma propose une rétrospective, les affiches sont alignées chaque spectateur a fait son choix, ils attendent. Il entre dans la salle, sur la droite au sixième rang un couple, une personne est assise précisément au milieu de la salle, Il ajuste sa position. Les publicités arrivent puis le noir, pendant quelques minutes, il a le temps de repenser au titre : Le Christ s’est arrêté à Eboli. Il sait que ce film est tiré d’un roman. Maintenant l’image apparait, c’est une image fixe, un dessin le personnage regarde l’angle droit du cadre, l’image est sépia, c’est une fillette, le générique s’annonce et la première image apparait, c’est Gian Maria Volonte, le narrateur de cette histoire en gros plan et ressemblant au Christ, il se trouve dans un atelier, on suppose qu’il est peintre, les personnages qu’il peint apparaissent Le Christ s’est arrêté à Eboli. 1935, le narrateur arrive en train à vapeur, à Eboli, un village d’Italie, il est placé en résidence surveillée par Mussolini. Le Christ s’est arrêté à Eboli, il n’a pas pris le bus rouge pour monter jusqu’au village, voir les gamins jouer en bas dans les contrefort sur l’esplanade, jouer, filouter, se battre, il n’est pas arrivé dans cette chambre sombre que la vielle paysanne vient ouvrir pour lui, il ne sait pas couché dans ces draps épais et n’ a pas attendu ici à Eboli, quelque chose : les lettres de ses camarades, la fin de la guerre, l’arrivée de sa sœur (Léa Massari).
# 3
Recto
Il y a une fontaine et en face de cette fontaine une table : des hommes sont assis et lisent le journal, l’Equipe, le titre ? Y a de la joie, il y a le cadran solaire et la phrase Tempus fugit. (Il y a le temps…)
Il y a la réminiscence de tous les il y a de la terre : Il y a la terre, il y a la mer, il y a la course des étoiles et celles des chevaux, il y a la guerre, il y a la paix, il y a le premier jour de classe, on s’assoit pour la première fois devant cette table, il y a sur cette table quelqu’un qui a écrit quelque chose, il y a la plume et l’encrier, il y les premiers mots jamais tracé, il y a déjà tout de tracé du moins une bonne partie, il y a le devoir, où les il y a sont barrés peut-être, mais on essaye. Il y a la peur des il y a car ’il y a’ où est-ce … il y a tout de ce qu’on ne voit pas tout ce qu’imagine : il y aurait, tout ce qu’il y avait eu, il y avait, mais on ne se souvient plus, ou bien ça a disparu derrière ‘il y a’- il y a que tu rédiges cette phrase Il y a – qu’on t’a dit de faire attention au il y a : trop vague, pas assez précis, et un peu péremptoire – trop évocateur ou pas assez : qu’en sais-tu de cet il y a, en es-tu sûre ? Y-a-t-il ? Tu voudrais choisir et tu as pressentis que derrière cet il y a, il y a autre chose : le choix, il y a la liberté, il y a l’amour, il y a des idées, il y a une infinité d’idées ? Une infinité d’idées au regard d’un un il y a ? Il y a reste au singulier pourtant, il y a est obstiné… Derrière le saule au bord de la rivière, il y a bien le saule au bord de la rivière qui te permet d’écrire : il y a le vent dans les branches du saule, il y a la maison avec ses volets il y a oui il y a le saule il y a la vague et la lune, il y a le saule, la lune et la vague, il y a deux personnages sous le saule. Ils mangent et la lune croit. Il y a :
Il y a la nuit,
Le vent souffle dans le bois
Il y a la lune
Il y a l’été
Un Bœuf rompt son joug
La charrette est vide.
Verso
Oui du premier au dernier oui, l’inventaire des oui : dans un souffle, avec la respiration coupée, les oui des origines les oui entendus, le oui de complaisance, les oui crispés, les oui de la tête, les oui peut-être, le oui certainement, oui probablement, ou le vieux oui interrogatif oui ? Le oui redoublé oui, oui blasé, fatigué mais oui quand même.
# 4
Recto
Emprise
En voyant les contraires, en sentant l’emprise du temps, pour l’empêcher de fuir, par la phrase retenir quelques, en voyant les mots tracés s’effacer comme les empreintes dans le sables soulevé par le vent, en le sentant se déposer ailleurs, en regardant plus loin, la marque des soleils, les ombres réverbérées de la lune, l’emprise du temps, des éléments, la fuite des astres, l’arrivée le soir dans une maison désolée, l’emprise fugitive, l’intuition que rien ne dure, que tout pourrait être consignée pour garder la mémoire, pour garder le souvenir et l’intuition de la vanité de l’entreprise, du livre, la découverte des accords et des désaccords, la découverte de cette chose silencieuse qui pourrait hurler au fond de nous sans démettre les espaces, et revenir à soi dans la tranquillité du rêve.
Verso
Interrogatoire
Où sont les lectures ? Est-ce que le gout des mots qui t’enivrais t’enivre encore, aimes-tu encore, lire ces textes que bien sûr tu as oublié ? Ils sont allés rejoindre les songes vains, les rêveries, ils se confondent dans l’antre de ta mémoire, ont-ils ce goût du rythme hein, le rythme ? Tout ce qu’on peut dire avec des sonorités ? L’emprise des histoires à raconter par ceux et celles qui comprennent le monde, quand pour soi le monde est une énigme à déchiffrer.
Quand un récit rejoint la petite mélodie au fond du crâne, ces mélodies sont des blocs de musique indéchiffrable et de temps à autre se transforment en air, une chanson, et ces récits rejoindront ce fond tissé de mots, de mots et de notes inconsciemment répétés.
# 5
# 6
Recto
Le personnage devient narrateur
Je tiens une petite boutique sur le boulevard, il y a une place avec des platanes devant moi, en traversant la route. Ça fait 15 ans que je suis là, je prends mes congés en hiver et je part toujours quelque part, j’en profite pour faire mes achats pour la saison. A force, je me suis fait ma clientèle. Je vends des petites choses, des boites d’inspiration indienne, de l’encens, des foulards, des portesencens beaucoup, des vêtements, des pierres semi-précieuses… Des tissus, des choses qui viennent de loin : d’Inde, du Japon de Chine, d’Afrique. Ma clientèle vient en moyenne 1 à 2 fois par mois, pour un cadeau, pour une naissance, un mariage, pour Noël. Je finis par bien les connaitre : la dame à la retraite, cette infirmière, une artiste, la fleuriste du quartier, souvent des femmes d’ailleurs mais aussi quelques hommes, le monsieur qui travaille dans le cabinet médical juste à côté, le monsieur qui fait des séances de Yoga chez lui et quo s’approvisionne en bol tibétains, et qui achète les petits sarongs que je fais venir exprès pour lui… Tout se passe bien jusqu’à la semaine dernière : quelqu’un est venu et m’a appris le décès d’une cliente, subitement, elle m’a demandé ce que je comptais faire, si je voulais cotiser pour la couronne funéraire, j’ai répondu bien sûr, et je lui naturellement demandé, « quand sont prévu les obsèques ? » Sur le moment, j’ai été un peu sonné bien sûr, j’ai fermé la boutique dix minutes en avance, il avait un fort orage, c’était en août , une pluie diluvienne, s’est abattu sur la ville, j’ai attendu sous le porche la fin de l’averse et je suis rentrée directement chez moi, sans parapluie, mes sandales totalement ruinée, que j’ai fini par garder à la main, je suis rentré à pied, ma jupe à imprimé à fleur complètement détrempée, mes cheveux mi-long brun se sont mis à boucler tout de suite – alors que j’ai horreur de ces cheveux quand ils bouclent, mon téléphone portable bien l’abri dans le sac, je ne suis pas de génération portable, c’est curieux, je pensais comme un vieux motif, au répondeur d’avant, comme un réflexe, je me suis dis je vais rentrer et je vais appeler, il faut que j’en sache un peu plus sur le décès de ma cliente. Que s’est-il passé. Je suis rentrée, il m’attendait sur le canapé la mine défaite, le chat sur les genoux.
Verso
Tout allait encore après le repas, quand il est parti se coucher en me disant : « je suis claqué après la journée d’aujourd’hui et ce rendez-vous à Aix avec les embouteillages sur l’autoroute, j’ai eu la totale aujourd’hui ». Je suis resté seule et alors j’ai repensé à elle, à ma cliente. Elle commençait à apporter ici les autres de mes défunts, tout ceux auxquels je ne pensais plus, avec cette froideur et cet ordre, ils sont venus se présenter ici dans la pénombre de ce début de soirée. Ceux que j’ai entrevu et ne m’ont pas laissé le temps d’aller plus loin, leur départ, leur mort survenue, ils m’ont donné l’impression d’avoir glissé sur la vie, que c’est un petit coin d’espace-temps si bref, si ténu, que j’avais pu les entrevoir, l’espace d’une porte qui se referme doucement, ce petit temps, et ils avaient déjà disparu, comment garder le souvenir de la manifestation de leur être comme si après un brouhaha, le silence advenait pesamment, sans l’ombre d’une dernière grimace, un dernier adieu, comme si leur existence avait pu cesser dans une cassure brusque et froide. Un instant, une ténue effraction dans le temps, comme s’ils s’absentaient un moment. Oui, parce que je ne savais pas qu’ils reviendraient, qu’ils auraient cette présence, alors je me suis tournée vers ceux qui étaient partis il y a longtemps, et ce qu’ils n’avaient pas dit et comment ils se tenaient sans bouger autour d’une table, qu’ils avaient cette mobilité et étaient aussi capable de rester là sans rien dire, ou bien ils me revenaient marchant en cohorte, venant vers moi – comme dans ces récits de personnes qui reviennent d’un passage près de la mort. Ils avaient habité l’espace semblant vouloir dire quelque chose. Je regarde la forêt, les collines baignées de brume, ils semblent remonter le temps, fait des mêmes nappes de brume, finissant par s’y confondre. J’ai essayé alors de mesurer le temps partagé avec chacun d’eux, mes souvenirs entremêlés, j’évaluais mal les distances entre nos rencontres ou leur influence sur moi et sentant que tout commençait à se distordre, je me suis endormie.
# 7
Le fait que
Il fallait confronter cette idée de mettre tout sur enregistrement, les faits, les mots, pour tacher d’en tirer une sorte de personnage : un personnage sorti de cette collection d’aller et venue, d’appel téléphoniques, de mobilité, d’immobilité, de paroles, acheter un ticket de train, commander un café, planter une fleur, le plus difficile étant le monologue intérieur, le fait que le monologue intérieur n’est pas toujours audible – même caché à soi-même, qu’il échappe qu’il s’échappe, le fait de confronter cela au réel, mettre la télévision, attendre le journal de 20 h, ou préparer à manger, le fait qu’il faille se décider , le fait que l’on doit prendre en compte la nutrition : pas de nourriture entourée de plastique ! ah ça jamais, toujours de la nourriture sortie de terre, et la terre sans pesticide svp ! Le fait que lire les étiquettes, décoder les recettes, les pourcentages de produits nuisibles, le fait que c’est pareil pour tout : les vêtements, marcher, respirer, le fait que si on a compris cela, on peut penser il y a …longtemps que … mais, vite il faut partir demain matin 7h, le bus les vapeurs d’essence, ou le kérosène, l’odeur du kérosène, le fiat que ces millions de véhicules, le fait que on le sent… la terre ne vas se retourner, elle ne va pas basculer sur son axe, le fait qu’elle continue de tourner, le fait de consigner pour nourrir un personnage, ou pour le faire s’évanoui, saturé d’objets, de faits et gestes, saturé d’interactions et de monde, saturé de sensations, saturés d’être – Tiens, saturé, comme le reste comme la saturation partout, sur le périf, ou sur les ondes – les ondes seraient saturées elles aussi, saturées de satellites, saturées … Bon on calme le mental le fait de calmer le mental… le fait de laisser être, le fait de laisser un espace vital, pour respirer, être… (le personnage traine un peu sur le ê de être, le fait que il ne veut pas mettre de ton, le fait qu’il veuille maintenant – il a ses exigences pas de ton du tout, il veut…la neutralité…Tiens la neutralité Carbone…. Le fait de planter un arbre, le fait de célébrer par des rituels des divinités éloignées….
Verso
« Nous leur avons que les pouvoirs surnaturels les taku wakan ont donné aux Lakota le bison. Nous leur avons dit que le pays du bison était notre pays ». En terre Inuit, avec les derniers rois de Thulé, le fait que les chasseurs de morse ont connu une bonne saison, le fait d’être sous l’igloo, un jour de fête, des souvenirs confus des esquimaux au sujet de l’explorateur Mac Millan, le fait de voir les inuit habillés de leur plus beaux pantalons en peau d’ours , et anoraks en peau de phoque, le fait que l’explorateur est en liaison radio avec Thulé, le fait qu’il apprenne les nouvelles par le radio, les nouvelles du monde… le fait qu’on ne reverra pas les derniers roi de Thulé, le fait qu’on parle aujourd’hui du Groenland, pour d’autres raisons : stratégiques, économiques …politiques. Le fait que la première expédition de Jean Malaurie dans l’extrême nord du Groenland date de 1951.
#8
Recto
Ils étaient tous assis en écoutant celui qui nous faisait la classe. Il avait inventé des histoires au sujet des fées dans un but pédagogique. Elles peuplaient la clairière dans la forêt de la Mamôora. Elles formaient un peuple. Elle habitaient aux bords des rivières, sortaient de l’onde et visitaient les élèves de l’ecole André Chenier. Elles devaient veiller sur tous samedi, dimanche et les mercredis, le soir quand on rentraient à la maison. Elles se penchaient sur nos cahiers et vérifiant nos devoirs, sans doute leurs longues chevelures nous frollaient on entendait leurs pas furtifs s’évanouir sous la lune, on comprenait qu’elles étaient là tout le temps prés de nous. Veronique est toujours assise à côté de moi. On se retrouve le matin, et on se quite plus. Elle sait comme moi sa leçon, elle sait au sujet des fées. Ce n’est pas la peine de se le dire, elle n’a pas tourné la page du livre. Elle sait que le Maitre, Monsieur Perrin l’aurait vu tout de suite, que les fées dont c’est la fonction seraient venues l’avertir. Mais un jour, il nous dit un poème – Le petit cheval blanc de Paul Fort. Pas un bruit dans la salle de classe. « C’était un petit cheval blanc ». Quand l’éclair blanc atteint le petit cheval et qu’il meurt, plus rien n’existe. C’est la désolation Véronique à côté, les enfants dans la classe. Je me lève et en larmes je sors de la classe. Un grand silence. Monsieur Perrin regarde sans un mot. A t-il vu?
Verso
Elle est sortie. Monsieur Perrin debout la regarde. Je ne comprends pas . Tous derrière et lui devant, la musique des mots dans la tête, enchantée de cette promenade avec le cheval blanc , une promenade imprevue, je la regarde avec à peine. L’éclair l’a aussi atteinte… elle a vu le cheval tomber dans la foudre, le bruit des sabots dans la terres boueuses et terrassé s’effondre. Il est mort dans un éclair blanc…
Le blanc , c’est la couleur du deuil.Elle était dehors et on a repris le refrain, de dehors elle nous entendait dire le poème avec le Maître. Il nest plus question de fées. Rien n’illumine son ciel. En partant, je ne l’ai pas vu. Elle est revenue le lendemain. On n’en a jamais reparlé.
#9
Nourriture
Fruit rouge avec pépin, pépin très sombre, fruit issu du soleil, rouge comme lui, pépin astéroïdes pour ensemencement d’autres soleils, réplique des astres, mélange de terre et de soleil, mélange de terre jet d’eau, équilibre pour former la peau , fruit animal fruit tortue à qui il faut transpercer la carapace boire à sa source, elle reproduit la soif, elle
reproduit liquide le sang, le goût la volupté, l’apaisement.
Objet
Tissus cousus ensemble, amassés les un sur les
autres, contours et pli, formes matelassée, formes convexes et concaves, mystères du pli, qui fait entrer l’air, piège à oxygène, piège à repos, à contemplation. Sur la paterre, il s’affalé, redevient quelquonque, au milieu des chapeaux, d’un vieux manteau en peau, d’un poncho en laine, d’écharpes tricotées main – on achetait les pelotes en choisissant angora, on choisissait le numéro des aiguilles.
Lieu
La buanderie
Lieu vide et là, pierre grise dont sont fait les cuves, mais l’eau pourrait couler, ici on rêve d’eau, cette pièce est faite pour l’eau, elle ne vit que par l’eau. Sa peau brune l’habite, le matin, un matin, elle entre dans cette pièce, sa présence emplit la pièce. Elles sont trois maintenant, elles se parlent, au retour plus tard quelques jours ou quelques semaines plus tard, la pièce est froide et absente de nouveau, elle existe à peine, sauf par ses contours roides, son aspect buté, rude. Elle n’attend rien et ne fait aucun signe. Elle est morne. Il ne faut plus s’y arrêter, cela deviendra un endroit clos, dont j’entrouvre la porte seulement
#10
Recto
On dirait qu’ils vont surgir de là…
Des murs de pierre , une voie romaine
Les traces des passages : empreintes de sangliers… serpents, chants d’oiseaux , traces de jeux de construction de cabane type tipie, une corde accrochée à une branche… combien de pistes.. des morceaux de pots cassé…au début, les allées sont bien marquées, nettes , mais le fait de prendre un chemin de traverse …seul ou accompagné, on arrive devant un autre plan circulaire aménagé en aire de jeu, ou naturellement les troncs d’arbres et les pierres jouent le rôle de sièges.
Verso
Scène finale
L’oeil pourrait s’exercer à choisir un point de vue. Qu’il y ait un personnage qui traverse le champs n’est pas anodin, qu’elle soit habillée avec une robe rouge ou que le personnage ait disparu ne donne pas la même tonalité à l’oeil. Que le personnage s’arrête ou continue de marcher, l’œil perçoit le passage sur la place en diagonale, c’est une scène de film qui ressemble à une image, un tableau. L’œil voit surgir le personnage sur un vélo dans un sens, de l’autre côté c’est une femme – théâtre antique. Les deux portes en arcades du fond pour suggérer le passage – la mort du personnage. D’ailleurs, il s’appelle Locke – fermé. Le film se clôt sur lui même, la scène est filmée depuis la fenêtre de la chambre, on voit les barreaux. Le personnage n’ a pu s’ échapper. Il n’y a plus rien à reconstruire.
Vu une photo d’un groupe d’Inuit prise en 1901. En été. Ils regardent l’objectif souriants. Photo « sidérante ». Ils sont un bloc, ce que l’œil perçoit c’est leur existence liée comme si l’on pouvait rien retrancher .Ils regardent l’objectif et ils semblent te regarder, communiquant une confiance en quelque-chose d’insaisissable, comme s’ils pouvaient savoir que tu serais là au rendez-vous. Merveilleuse perception – les esprits habitent la pellicule. Ils jouent avec eux. Le chaman est là. Ils nous regardent.
# 11
Recto
Choses que l’on regarde, qui se rapprochent, puis qui s’eloignent
La cime d’un arbre
La lumière du soleil éclair le lierre
Des pierres hautes et plates blanches
Le vent du soir passe entre les branches des pins un long moment.
Elles crissent et passer sous leur arches après avoir attendu un peu. Passer doucement dans la mélodie de leur bois.
Ensemble elles jouent comme un orchestre. Sentir comme leurs corps est vivant . Ne rien dire ou faire qui pourrait manifester une présence inopportune.
Continuer de marcher en apprenant la langue d’arbre. Se dire qu’ on reviendra à la même heure, bientôt.
Se retourner avant de repartir. Sentir le soleil décliner.
Verso
Choses qu’on dit ou qu’on écrit
Choses qu’on voit loin devant soi et qui paraissent toute petites.
Choses qui dans les rêveries paraissent toute petites. Comme si elles se cachaient ou comme si elles attendaient de grandir.
Chose qu’ on pense à collectionner, mais qu’on laisse pourtant dans leur liberté comme si on avait peur de les enfermer.
Choses que l’on songe à classer.
Choses qui voudraient entrer dans un répertoire et qui se dérobent.
Choses que l’on nous donne et que l’on garde toute la vie : un éventail avec des fleurs rosées, une dentelle, un sous- verre chinois, un sous-verre tissé, un porte bonheur – une pièce en argent gravée représentant un animal, il y a écrit ’ »strengh » au dos
Choses qui se disent en inventant un langage : corps, chant ou marche
Choses oubliées comme : la couleur mauve des montagnes au loin, couleurs diffusées dans le corps, devenues irréelles pour ton regard, elles se mélangent au temps, sont-elles du temps dans ton espace?
# 12
André Chenier après plusieurs tentatives, je parviens à retrouver les anciens d’André Chenier sur facebook. J’y apprend la mort de Maître Perrin. J’apprends qu’il a été professeur de musiue plus tard, qu’il jouait au piano « Madame la Marquise. J’apprends que ceux d’André Chenier ont été marqué par le carnaval, jour où déguisée en tyrolienne je considerais que cela » est le plus beau jour de ma vie ». Je vérifie que l’école se situe dans le quartier de la tour Hassan, rue Revoile, le domicile étant sis non loin.
Je récapitule : l’horizon se situait là, la prière du Muezzin chaque matin, la visite des Gnawas le dimanche, mon père me poussant à la fenêtre pour les écouter.
Souvenir d’un départ, à l’heure où l’oeil écoute, vers Salé en catastrophe. Quand nous sommes revenus, la facade était fracassée d’impact de balles venant du ciel. Il s’ agissait d’un attentat. C’etait semblet-il Oufkir. Je vais voir les archives sur Gallica, je cherche une photo de classe avec Monsieur Perrin. Je trouve une petite qui n’est pas moi mais qui pourrait l’être. Elle porte un manteau avec 2 boutons, un manteau avec un col en V. Je cherche sur Gallica par l’entrée des noms de familles. Je trouve Salé. Georges a acheté 900 mètres carrés en 33. Je crois que c’est Salé. Georges est surement l’arrière grand-père. Gazé en 14-18.
Je cherche par « André Chenier », Monsieur Perrin. Instituteur à Rabat-Salé-plateau. Je cherche sur ces ruines à reconstruire le puzzle. Je trouve une fillette, une petite brune coiffée au carré qui pourrait être elle. Ma copine d’alors, mon autre moi-même. Mon double. Je trouve des choses, des bribes. Je considère ces informations. Je les pèse pour leur aspect ténu, un fil tendu à peine perceptible. Une archéologie intime. Je cherche » Guignard, docteur à Rabat », je le trouve à Ifrane.
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#13
Dans le silence vient la question : qu’est ce qui fait le mot, qu’est ce qui rend sa texture au mot, comment retrouver l’innocence du premier mot. Le premier son articulé. Un jour est revenu le premier sourire dans le silence de la neige. Un illumination, le sourire de la grande découverte. Ce sourire venu dans le silence s’est prolongé. Alors le raccorder à la çhair d’aujourd’hui.
Tracées à la plume avec une encre mauve les lettres majuscules, les pleins, les déliés de ces mots dont on entrevoit seulement le sens : Kleber, Turenne, Kent, Iena. Et plus tard , la plume glisserai sur la page avec rythme, les orages grondent au loin de ces phrases, les nuages accumulés, tonnerre et grondement qu’ amène le verbe. Une pluie torrentielle oblige à relever la tête dans la pénombre. Les phrases réduites. Au début, il y a le crissement sur le papier,les hésitations font comme des barrages à franchir.

#14
Recto
Personnages :
Les Empereurs
Udill 1er
Lack
Idull
Etc..
Le chef des migrants
Les Carrés Rouges
King Lear 1er
King Arthur IV
King Kong III
Ere du grand Onomatopée :
Le Grand Ononomatopée : Hamlet 1er
Les Grandes Fariboles : Le Doute, la Persuasion, la Dérive,
Ere des Transformations : Essai de refroidissement des 3 galaxies, qui conjointement, malgré la fonte des concepts, continuaient de dériver.
Essai de Réchauffements des 3 galaxies qui sous le contrôle des Empereurs successifs dérivaient vers le point oméga de leur création
Apparition de la Grande Bible
2001 L’Odyssée de l’Espace, Les Reluctants, Minority Report, Matrix, Rencontre du 3ème type, Mars Attack, Jack Baron ou l’Eternité
Migration
C’était en l’an 2500.
Le pacte 322200222002 a été signé entre tous les parties, enfin après toutes ses années de lutte, les entités électro-particulo newtonienne peuvent se réjouir : les données des grands ordinateurs ont fait la synthèse entre les lois de la gravitation universelle, la fission de l’atome et le calcul du temps post-elliptique intégrant le déroulement de l’espace, la vitesse de propagation du son et des entités électriques, les données démographiques et l’expansion de l’univers.
Il ne restait plus qu’à signer le pacte.
Aucun migrant ne devait y réchapper. Les parcours étaient tracés dès leur arrivée.
Il restait en réalité une poche inconnue, toujours ce fameux no man’s land de migrants inatteignables qui échappait, résistait comme involontairement à tous les pactes disponibles sur les interfaces des 3 planètes.
Où se logeaient-ils
Certains avaient avancé l’hypothèse qu’ils étaient réfugiés dans la matrice, d’autre encore qu’ils n’étaient que le souvenir, l’ombre projetée des derniers migrants de l’ère précédente.
Une enquête avait été ouverte conjointement par les 3 Empires.––––
Il était inconcevable que cette bande d’hors la loi narguât encore la coalition menaçant le fragile équilibre post-galactique.
Nous étions bien dans l’ère nouvelle, cette concordance des migrations mettait fin symboliquement à une sorte d’errance de l’univers au travers de lui-même…enfin tout était verrouillé, toutes questions résolues : les tenant et les aboutissant de la vie cernées jusqu’au trou noir enfin élucidé. Même les concepts de chute et de disparition devaient avoir pris corps quelque part, réduisant ainsi totalement leur potentiel de manœuvre. Le contrôle était absolu.
Oui ce no man’s land inquiétait les autorités. Les auteurs de science-fiction de cette époque racontaient des récits cauchemardesques de régression abyssale.
On faisait peur au quelque millier de milliard d’ombres peuplant les 3 galaxies.
On lançait des appels à témoin, la mode revint au western. On agitait le spectre de la grande Décadence. Il était parvenu d’anciens récits sur leur mode de vie, oui ils s’étaient appropriés les synthèses successives des théories dominantes jusqu’au dernières illusions de contrôle de la gravitation. Qui étaient-ils et comment s’effectuait ces migrations d’un autre âge ? Comment leur corps résistait-ils au choc du nomadisme ? Comment osaient-ils braver les commandements des Empereurs successifs ?Un des stratèges du Clan de la Grande Science eu l’audace de suggérer un piège : contrefaire légèrement le pacte et le laisser aux mains des fugitifs. Il fut largement battu au élections électro-bacchanale de la Grande Cinquième. Les Sages s’inquiétaient pour la morale intergalactique et leur réputation, mais qui y avait-il pour entendre puisque l’écho était également sous verrouillage absolu par réseaux d’équations ? ET QUE L’ON FAISAIT ENTENDRE CE QUE L’ON VOULAIT PAR DISTORSION ECHOGRAPHIQUE ? Leur cas était délicat : comment faire une demande d’asile, Le souhait-il seulement ?Du reste c’est leur existence même qui posait problème. Les questions de cet ordre avaient été évacuée par la Grande Guilde des Dogmatiens : l’être ou ne pas être de cet auteur, Shakespeare, avait été reléguée dans les atomes celés des grandes Fariboles. On ne lisait plus Shakespeare que l’on confondait avec les graffitis des grottes pariétales, ces remises en cause ne devait plus nuire à l’avancement du Grand Dogme Scientifico-évolutif qui d’ailleurs avait porté la Question à son plus haut degré. Et pourtant dans ces univers, c’est la question qui rendait fou de rage les Membres du Cosmo Bureau. Ceux avaient entrepris depuis longtemps la réorganisation du monde post galactique incluant les notions de redistribution interstellaire. Les membres de la galactocratie avaient dans les faits également redistribuées les propriétés physiques, chacun possédait son lopin de cosmos où il pouvait se relaxer tranquillement non d’angoisse mais de trop de bonheur galactique. Il était temps : le monde allait à sa perte, on y entrait et sortait comme dans un moulin, d’ailleurs d’autres espèces y avait fait leur apparition. Par exemple les nodules migrateurs étaient venus perturber certains atomes donnant des êtres cunéiformes. Si nous avions dépassé les notions de frontières, les normes furent pourtant reconduites déplaçant les problèmes jusqu’à la racine de l’idée, du concept. Quand le second Grand Empereur décida de recourir à la manipulation de l’éradication du concept même. Ce fut un jeu de massacre – une saint-Barthélmy des concepts, les concepts tombant les uns sur les autres comme des dominos. Ce fut la Grande Sécheresse. Les humains erraient sur les routes, dans leurs engins interstellaires complètement hagards, insensibles. Ceci n’avait pas était prévu. Ce fut une sorte de maintenance généralisée de tout qu’il fallut mettre en place, un premier Grand Contrôle… Ce fut le début de notre Ere. Et nous historiens de cette fin des temps datons de ce moment l’apparition du no man’s land, de la poche migratoire.
En effet, il semblerait que ces individus réchappèrent à l’Eradication Première. Car il n’y eu pas d’autodafé, comme pendant l’autre Ere. Il y eu bonnement et simplement variation de la théorie du Grand Tout celui étant simplement parcellisé et accessible. Mais eux, n’avait pas été touchés, eux continuaient de fonctionner avec. D’où leur résurgence, d’où le doute même sur leur existence alors que notion de doute était parfaitement révoltante. Il apparut le Grand Carré Rouge. Le Grand Carré Rouge…émanation des générations précédentes : le seul à pouvoir émettre et conceptualiser …le doute. Un héritage du passé, le doute sans application néanmoins. Toutes équations résolues, il n’avait plus lieu d’être. Ce pouvoir extraordinaire du Grand Carré Rouge n’était pas soutenable. Il fallut mathématiser le doute même le rendre visible et ce fut l’Ere suivante, l’Ere du Grand Onomatopée, où l’on se relayait sous sa statue. Et Certains le prirent en grippe : n’était-ce pas une régression ? Et tout ça à cause du no man’s land… .Certains plaidèrent pour le silence absolu – Mais ne risquait-on pas d’entendre le doute ou pire d’entendre le bruit des paroles venues du no man’s land comme une musique inquiétante venues des confins ? Ces superstitions firent rire les Grands Carrés Rouges des 3 générations suivantes. On s’empressât de les numériser puis de les oublier…
Quand enfin la traque fut ouverte…