#été2023 #03 | Blanche

Une autre nuit, une autre nuit parisienne, en trombes la pluie tombe à 1 mètre de celle qui écrit fenêtres d’été ouvertes et au  bout de la rue, elle entend, battements sourds et répétitifs d’une fête. Écrire dans la perte de la langue. Écrire dans son bégaiement. Écrire depuis ce qu’il y a, non de ce qu’il devrait y avoir. Continuer la lecture#été2023 #03 | Blanche

#été2023 #02bis | la disparition inaperçue

On essaiera d’être ailleurs que nulle part. Ailleurs qu’à l’heure de nulle part. On séparera le dehors et le dedans, on dressera la porte battante. On le fera artificiellement, par jeu. On se fiera une fois de plus au hasard, sachant qu’il n’y a pas de hasard personnel. Le hasard personnel est reprise, toujours. On quittera cet insupportable ton emphatique. Continuer la lecture#été2023 #02bis | la disparition inaperçue

#été2023 #02  |  de l’invention du lieu

Délires / Souffle Bruxelles. Encore un atelier où j’aurai dû commencer par ruser. Où j’aurai dû commencer par nier. Nier la possibilité d’un lieu. Nier le lieu. Cela s’est imposé. Après des jours d’élucubrations inabouties. C’est qu’il n’y a pas de lieu au corps qui n’a pas nom. Ou de lieu qui ne soit de l’étendue de son corps. Ou Continuer la lecture#été2023 #02  |  de l’invention du lieu

#été2023 #01bis  |  le bloc de papier brouillon

Avant cela. Réfléchir peut-être à la façon dont ça a commencé. Dont ça aurait commencé, écrire. Il y eut les devoirs d’école, les rédactions les dissertations. Et déjà, il est vrai la surprise de ce que ça s’écrive et qu’il n’y ait pratiquement rien à rajouter, jamais à corriger, tout d’un coup le point final et puis les félicitations des Continuer la lecture#été2023 #01bis  |  le bloc de papier brouillon

#été2023 #01 | de l’invention de l’auteur

Paris. Ça a été, jusque là, le texte le plus « artificiel », qui participait du pari, un pari forcé pour avancer sinon point de texte, je crois. Il est possible cependant que je doive trouver le moyen de retourner en arrière, que le pari soit perdu. Ça n’était pas tout à fait confortable. J’y procédais à une nomination qui m’a parue Continuer la lecture#été2023 #01 | de l’invention de l’auteur

#été2023 #00  | le livre oublié

Donn. Ce texte aurait dû constituer le prologue. « Ce qu’on attend du roman ». Est-ce que ça sera à tous les ateliers pareil : sans y penser, je triche. Il aurait fallu parler d’un roman sous le nommer, sans en donner ni le titre, ni l’auteur : j’ai parlé d’un roman qui m’est cher, mais dont j’avais oublié aussi bien le Continuer la lecture#été2023 #00  | le livre oublié

#été2023 #07bis | je me rends  compte que je n’ai pas assez parlé de l’odeur

Le corps est moite et étalé. La nuit est longue sans l’être jamais vraiment assez. Est-ce qu’il ne faudrait pas que tout s’arrête. Est-ce ce que tout ne s’arrête jamais assez.Est-ce que la nuit ne manque pas toujours d’être noire.  Le corps est moite dense et étalé. Je me rends compte que je n’ai pas assez parlé de l’odeur. De Continuer la lecture#été2023 #07bis | je me rends  compte que je n’ai pas assez parlé de l’odeur

#été2023 #07 | de la préparation du corps

Longtemps il y a eu un corpsLongtemps il y a eu l’imageEt c’était séparéC’était comme un cheval à la tête arrachée et qui continue d’avancerUn demi-trait. Je me tenais principalement parmi les déchiruresDans le cercle des peaux déchiquetéesAu bord du noir de l’horreurMais je me tenais aussi dans les jambes, 4, l’échine souple, la croupe, le fouet de la queueJe Continuer la lecture#été2023 #07 | de la préparation du corps