#été2023 #01bis | je terreur chienne

à la première tablée pas si petite    un peu grande mais pas trop, je corps vert  chaise-table dos raide    ostensible à la mer, je chaise-table à genoux angles obtus  apex en prise, je chaise-table   impunie encore de radicule, je corps vers plus tard    mains musculeuses embarrassées de gammes empêtrées de radicelles, je corps dos visible depuis gouffres marins   offrant poitrine aux thyms sauvages et cailloux anguleux, je corps chienne avec couverture et chapitres enluminés   par croyance de venue en une seule et parfaite fois, je mains gammes en cursives soutenues une chienne de corps roux   fidèle bien que, je chienne assise à la gauche du maître   en voiture antique et molle et alerte moulin café, je sans laisse et sans ceinture abattue   les yeux pour voir les oreilles fines et la raideur canine aux antérieurs, je mains légères un passage à niveau, je chienne trou noir   les ferrailles plissées, l’interruption du mouvement l’odeur bouillie d’huile noire les froissures à creux de tôles les giclées métalliques les éclatements de verre   je corps-chienne éjectée translatée lapidée et l’épouvante d’après immédiate les hurle mains-je inaudible après ou tout d’une suite au ralenti après   dans long silence ténébreux d’après impact   vitesse fois mètres fois poids de masse wagon essieux locomotive contre vitesse fois mètres fois poids de masse voiture antique et molle dans grimoire défiguré je terreur chienne micro-seconde en micro-seconde relève, je chienne terreur plus gigantesque plus assourdissante plus pétrifiée plus énorme plus ramassée que je terreur quotidienne habituelle pérenne distendue terreur, un temps   ressac diminué rendu aux gouffres marins et vague clapotis, un temps   maître en cadavre démembré écrabouillé décapité ferraille aérienne   cadavre que je-poitrine penche sur, un temps   je-voix-corps défigé à mains crispées effort, un temps précis petit précieux, un temps   invisible imperceptible apex racinaire autonome, un temps   balise  île perdue retrouvée par fois x fois x fois autant que

A propos de Pietra Balsi

Elle s'appelle Pietra, Pietra Balsi. Elle est cilice dans sa propre chaussure. Pierre contre laquelle ils trébuchent. Elle vit dans l'angle d'un carreau de verre soufflé au grand feu mais par qui. Elle est piètre compagne. Rugueuse, elle n'est pas polie. https://pietrabalsi.blogspot.com/

4 commentaires à propos de “#été2023 #01bis | je terreur chienne”

    • et les rêves pouvant se révéler tellement ennuyeux pour autrui, voici que je viens de retravailler la ponctuation, parce que nécessité d’une nuit justement pour oublier le texte (parfois faut-il bien plus d’une nuit) et en prendre connaissance comme si pas moi qui aurais fait ceci, et se rendre compte que l’écriture d’hier a besoin de quelque chose comme d’une élucidation des articulations entre les pensées emmêlées (sic) et prendre alors le parti (pour aujourd’hui seulement?) de tenter ainsi. D’ailleurs je me demande si mes « – » sont adéquats (vous parliez un jour de leurs paramétrages que je ne retrouve pas).

      28-06-23
      et prendre finalement le parti du vide-silence