#40 jours #04 | Ci gît un nid de poule

-Est-ce que pourtant on regarde les sols ? » 

La question est posée par Régis PERRAY et j’ai envie d’y répondre.

La saleté des sols

La dangerosité des sols

La puanteur des sols

La laideur des sols

L’élitisme dans le plan d’occupation des sols

Les zones sinistrées et leurs sols défoncés

Oui, réhabiliter les sols est une action d’utilité publique

Tout le monde ne peut pas marcher comme Buster Keaton

sans différencier le mur du sol et ne jamais se blesser.

Mais certains soignent les pieds de poule des trottoirs

Et si j’avais encore trois vies ce serait mon métier

à plein temps comme … ce gars là ! Ememem

A propos de Marie-Thérèse Peyrin

L'entame des jours, est un chantier d'écriture que je mène depuis de nombreuses années. Je n'avais au départ aucune idée préconçue de la forme littéraire que je souhaitais lui donner : poésie ou prose, journal, récit ou roman... Je me suis mise à écrire au fil des mois sur plusieurs supports numériques ou papier. J'ai inclus, dans mes travaux la mise en place du blog de La Cause des Causeuses dès 2007, mais j'ai fréquenté internet et ses premiers forums de discussion en ligne dès fin 2004. J'avais l'intuition que le numérique et l 'écriture sur clavier allaient m'encourager à perfectionner ma pratique et m'ouvrir à des rencontres décisives. Je n'ai pas été déçue, et si je suis plus sélective avec les années, je garde le goût des découvertes inattendues et des promesses qu'elles recèlent encore. J'ai commencé à écrire alors que j'exerçais encore mon activité professionnelle à l'hôpital psy. dans une fonction d'encadrement infirmier, qui me pesait mais me passionnait autant que la lecture et la fréquentation d'oeuvres dont celle de Charles JULIET qui a sans doute déterminé le déclic de ma persévérance. Persévérance sans ambition aucune, mon sentiment étant qu'il ne faut pas "vouloir", le "vouloir pour pouvoir"... Ecrire pour se faire une place au soleil ou sous les projecteurs n'est pas mon propos. J'ai l'humilité d'affirmer que ne pas consacrer tout son temps à l'écriture, et seulement au moment de la retraite, est la marque d'une trajectoire d'écrivain.e ou de poète(sse) passablement tronquée. Je ne regrette rien. Ecrire est un métier, un "artisanat" disent certains, et j'aime observer autour de moi ceux et celles qui s'y consacrent, même à retardement. Ecrire c'est libérer du sentiment et des pensées embusqués, c'est permettre au corps de trouver ses mots et sa voix singulière. On ne le fait pas uniquement pour soi, on laisse venir les autres pour donner la réplique, à la manière des tremblements de "taire"... Soulever l'écorce ne me fait pas peur dans ce contexte. Ecrire ,c'est chercher comment le faire encore mieux... L'entame des jours, c'est le sentiment profond que ce qui est entamé ne peut pas être recommencé, il faut aller au bout du festin avec gourmandise et modération. Savourer le jour présent est un vieil adage, et il n'est pas sans fondement.

3 commentaires à propos de “#40 jours #04 | Ci gît un nid de poule”

  1. Ici, au Portugal, il y a les artisans sol, ceux qui calent des petites pierres blanches sur la chaussée pour en faire une superficie à peu près lisse. Super texte et photo !

  2. J’adore aimer quand je ne sais pas pourquoi. Merci pour la lecture, du coup je vais aller m’écouter un peu d’espagnol, en espérant que je n’en ai pas appris depuis ma dernière écoute.