[ cut-up et juke box]
je ne me souviens plus
non je ne m’en souviens pas
je ne m’en rappelle plus
ce dont je me souviens
c’est que c’était bien avant
je ne m’en souviens plus très bien
pas même en raccourci
oui c’était quand ?
quand cela peut-il bien être ?
j’aime les gens qui doutent
qui passent à moitié à côté
écoutent leur cœur se
balancer
un pied dans leurs godasses
et un pied à côté
un gros meuble à tiroir
un cerveau encombré
âge accent tué
mémoire à flocons lourds
parmi les gravats
dans ce petit bal qui s’appelait
qui s’appelait
qui s’appelait
qui s’appelait
j’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans
(trop bien) (bravo) (j’ai pensé au film « Une aussi longue absence » (Henri Colpi, 1960) scénario : Margot et son chéri d’alors) (et comme j’ai aussi vu passer Anne Sylvestre…)
Il était peut-être du côté de Nantes, ce bal perdu ?
pour moi Georges Chelon était caché derrière votre texte avant que Bourvil ne surgisse