#40jours #10 | wild side

J’avais quitté Paris trop chaud sur la route de rennes le mans j’y avais vécu cinq ans il faisait aussi chaud ici j’ai souvenir de 41°C est-ce possible m’arrêter revoir la ville marcher les noms m’ont guidé place de la république rue du cirque rue du docteur delaunay j’y avais souvent dormi dans un calme deuxième étage une autre vie marié pas encore né j’y avais promené le chien youki je savais tout ça les noms m’étaient presque familiers mais le paysage rien la ville rien ne me revenait mes pas me guidaient dans des lieux étrangers comme jamais vus les petites rues du centre étaient couvertes de parapluies j’ai demandé à l’office du tourisme si on était à cherbourg pourquoi cherbourg ils ont dit je marchais dans un lieu de mots de noms le vieux mans ici aussi j’avais dormi souvenir d’y avoir ri chanté lou reed walk on the wild side où précisément caroline says le réel fuyait ou ne me voulait pas ce qui avait été ma ville se donnait comme décor dressé au fur et à mesure de mes pas le jardin des plantes deux parties séparées par un passage sous une rue ça je m’en souvenais passage souvenir décor wild side rideau je ne me souviens pas si j’ai eu peur si j’ai eu envie de pleurer de partir de là il faisait si chaud je savais ça déjà ne jamais chercher à revenir dans des lieux chargés quarante ans quand même dans la chambre d’hôtel il faisait encore plus chaud it’s so cold in alaska

A propos de bernard dudoignon

Ne pas laisser filer le temps, ne pas tout perdre, qu'il reste quelque chose. Vanité inouïe.