#40jours #12 | d’une hypnose à l’autre

et bien je freine  sur l'exercice 12 cale renâcle non pas parce que je n'ai pas d'idée oh non j'en ai justement bien trop et une préoccupation de peintre aussi pas ma moindre sur ce que je vois, comment je le vois pourquoi je le vois ce qui si je développais parlerait surement de politique, voir de fascisme, on peut dire ça désormais  à l'époque du management et de Walt Disney et des bisounours  il faut le dire surtout, mais bon j'ai conscience aussi que ce n'est qu'un exercice, pour ça que je me retiens, j'y vais mollo
d'un pas léger aller tiens ps je mets une image en avant de Prague parce que c'est comme ça ne me demandez pas pourquoi

hypnotisé par les soucis je marche sans rien voir quand tout à coup j’entends crier mon nom en même temps qu’une bande d’oiseaux

s’envole

que le vent se lève

qu’il fabrique le vent

des petits tourbillons

dans lesquelles se glissent les feuilles mortes

pour aller jouer avec le diable

c’est cet ami que je n’ai pas revu depuis des mois qui a surgit à la sortie du jardin du Luxembourg étrange hasard

mais je réponds du tac au tac comme toujours bonjour comment vas tu

sans même sourciller

ni trop sourire non plus allons boire un verre là veux tu me dit il en me montrant du doigt la terrasse du café d’en face au delà du boulevard

et nous nous retrouvons assis face à face

lui l’air épanoui moi le front encore barré de quelques rides

dues à l’habitude des soucis

je n’aime pas te voir ainsi me dit-il

et il me rappelle que la vie est belle que les soucis passent

qu’il ne sert à rien de s’en faire

tiens regarde autour de toi, sors de ça et tu verras tout autre chose que ce que tu vois il tient ça parait il

d’un type

un peu fou

du nom de Castaneda

dont il me dit qu’il a lu tous les ouvrages passionnément et qu’il s’apprête encore une fois à les relire certain déjà d’avance de ne pas s’ennuyer

ce faisant

il ne s’agit que de modifier un certain point d’assemblage tiens je te montre

et il me donne une grade tape sur le dos sur de son coup je dis aie t’es fou mais trop tard

il me raconte tout haut tout ce qu’il voit et tout ce qu’il voit entre peu à peu dans ma conscience et je me retrouve éberlué passant ainsi d’une hypnose à une autre

Il me décrit tout ce qu’il voit dans l’instant simultanément et j’en éprouve un incroyable vertige pour un peu je jurerais que j’étais à tous les endroits en même temps bon sang que ce serait presque effrayant si ce n’était pas avant tout inédit

pourquoi fait il ça pour moi

ensuite immédiatement- on ne se refait pas

mon front se barre d’une ride à nouveau

je retrouve toutes mes pensées habituelles

rassuré de retomber dans mes soucis

ainsi aujourd’hui j’ai vu quelque chose

et son contraire

deux hypnoses quelle chance

s’il suffisait d’une tape dans le dos pour changer la face du monde

on pourrait la propager

s’en donner à cœur joie

ou se retrouver en prison car on ne saurait semer ainsi un tel désordre impunément.

ça ne se fait pas.

A propos de Patrick Blanchon

peintre, habite en Isère entre Lyon et Valence. Rencontre du travail de F.B via sa chaine Youtube durant l'année 2022, et inscription aux ateliers en juin de la même année. Voir son site peinture chamanique. De profil je suis : Discret, bargeot, braque. Et de plus en plus attiré par la réserve, la discrétion , et ce plus je lis et écris. Deux blogs, dont un que j'ai laissé en jachère. https://peinturechamanique.wordpress.com/portfolio/voyage-interieur-patrick-blanchon-artiste-peintre/ En activité encore pour l'instant : https://ledibbouk.wordpress.com/2023/12/15/ambiguite/ Ce sont des sites gratuits, bien désolé d'avance si vous y voyez parfois de la pub.

3 commentaires à propos de “#40jours #12 | d’une hypnose à l’autre”

  1. Bingo ! « deux hypnoses quelle chance

    s’il suffisait d’une tape dans le dos pour changer la face du monde

    on pourrait la propager

    s’en donner à cœur joie

    ou se retrouver en prison car on ne saurait semer ainsi un tel désordre impunément.

    ça ne se fait pas. »

    Hypnotiser les gens dans une ville, et même à Prague, et peut-être surtout à Prague, ça ne se fait pas, d’ailleurs ça ne se peut pas, ça ne se peut pas… comme la fourmi de 500 pattes (j’invente). Quelqu’un (un Ami aussi…° m’a parlé de CASTANEDA hier, quelle coïncidence… c’est un auteur que j’ai découvert sur le tard. La résonance avec l’aventure initiatrice et détersive d’une quête de vision chamanique est au coeur de certaines trajectoires , y compris psychanalytiques. Chacun.e prend les chemins que la vie lui offre. Se tromper, se fourvoyer, s’enliser et finir par se dégager est le meilleur qu’on puisse souhaiter à soi et aux gens autour. Cette consigne 12 m’a fait faire un Trip dans la Loose des Villes et ses inscriptions envahissantes. J’en ai tiré le meilleur de mon jeu de pistes et je tenais à saluer en contraste votre supposé blocage, qu’un ami (?) à vous a résolu presque par une manoeuvre de Heimlich ( en plus soft, juste une tape dans le dos). Et ça devient un poème. Bingo !

  2. pour un type qui a le front barré de rides successives qui dit qu’il ne sait pas par où commencer, qu’il renâcle, c’est plutôt développé
    et on lit facilement, l’effet opposé au « bloc », des bribes très espacées… alors on lit et le début est très beau…
    heureuse de vous découvrir, cher Patrick

  3. Et oui le grand Castaneda avec Don Juan, évidemment ! Ca me fait plaisir de le voir se pointer au détour d’un exercice. Merci