#40 jours #28 | comment remplir son caddy sans pourrir ?

Comment faire ses courses sans percer un petit trou, sans l’étendre, sans embêter les bébés qui aiment en tant que nouveaux nés respirer l’air juste né, frais, sans trace. Remplir son caddy sans tuer- un camion frigorifique et un gros crochet invisible qui transperce un membre de la bête chair nue – sans infléchir à la baisse le nombre d’espèces comme nous, comment quitter le supermarché sans sourciller, sans vider son sac chez le psy-de-terre-malade, sans apprendre à replanter quelques graines. Le caddy-d’horreur appliqué à tous les caddy du monde : les tomates en péril, le café esclavagiste… Comment sortir de l’hypermarché sans butter ? Sans passer sourire béat et merci infinis à l’enseigne bio qui surpasse les prix … Comment pourrir nos surfaces sur-commerciales, nos giga-panneaux, nos surfaces si sûres de tout ?

A propos de Nolwenn Euzen

J'écris dans les ateliers du Tiers Livre depuis 2022. Cycles: "techniques et élargissements" , "le grand carnet", "photofictions" ou 40 jours d'écriture au quotidien" (juin-juillet 2022). Mon blog le carnet des ateliers concerne quelques séjours d'écriture et ateliers que je propose, associés notamment à la marche à pied. J'ai publié deux livres papiers et un au format numérique quand j'étais plus jeune. Je me fâche régulièrement avec l'écriture et me réconcilie. Je suis d'abord une infatigable lectrice. "Babel tango", Editions Tarmac "Cours ton calibre", Editions Qazaq "Présente", Editions L'idée bleue Ces revues m'ont accueillie dans le passé: La moitié du Fourbi, Sarrasine, A la dérive, Contre-allée, Neige d'août, Dans la lune... Et, grâce à l'anthologie "La poésie française pour les nuls" (éditions First) je sais que dans un des livres de la bibliothèque de la ville où j'habite, c'est moi. Et ça compte d'être tatouée comme ça. J'ai participé plusieurs années aux échanges de blog à blog des "vases communicants" - mon site a disparu depuis. En 2007, j'ai bénéficié d'une bourse de découverte du CNL. Le texte a été abouti. J'ai bifurqué vers d'autres urgences. Enfin voilà quand même, je suis contente d'être arrivé là bien qu'aujourd'hui le temps a passé et que j'ai toujours un casque de chantier sur la tête. J'aime ça.

4 commentaires à propos de “#40 jours #28 | comment remplir son caddy sans pourrir ?”

  1. Oui comment ? Et dans une forme, un style qui mêle les sentiments, très fort rendu,

  2. Très belle forme de texte !
    Merci pour ce moment de lecture à la fois poétique et engagé !