A propos de Gilda Gonfier

Conteuse, paysanne, sauvage. Voir son site Cliquez ici

#Anthologie #39 l La fête du sacrifice

Je suis arrivée à Istanbul le 4 juin, pour ce qui devait être un séjour de dix jours. Un homme m’a volé mon portefeuille, mes papiers d’identité, mon argent et ma carte bleue dans le métro bondé d’Eminonu. Je n’avais pas l’intention de faire de cette banale histoire un récit encore moins un livre mais les mots sont venus et Continuer la lecture#Anthologie #39 l La fête du sacrifice

#anthologie #38 l Le jour du sacrifice

Pendant que l’homme à la chemise à carreaux marron ou grise volait mon portefeuille dans la rame de métro en arrivant à la station Eminonu dans le monde ce 16 juin 2024 jour d’Aïd-el-Kébir un incendie de forêt ravagea 200 hectares de la communauté de Fort Good Hope, une vague de chaleur causa la mort de 211 personnes et des Continuer la lecture#anthologie #38 l Le jour du sacrifice

#anthologie #37 l Légendes

Karanlik Je vis cachée dans les montagnes d’Anatolie entre les monts escarpés et les forêts denses, la vallée perdue de Karanlik. On raconte qu’elle était autrefois habitée par un peuple mystérieux connu sous le nom de Göklerin Halki ou le peuple du ciel. Il avait résisté à un roi ambitieux venu des plaines avide de pouvoir et de richesse. Ses Continuer la lecture#anthologie #37 l Légendes

#anthologie #36 l Seuil

Avec quoi sont fabriqués les romans ? Une intrigue? Des paysages? Des décors? Des personnages? Des émotions? Un agencement des mots pour que le lecteur s’identifie aux personnages et ressente les émotions qu’ils ressentent ? Pour qu’il croie au mensonge vrai que mot après mot un auteur aura bâti? Même en partant d’un fait biographique à partir du moment où Continuer la lecture#anthologie #36 l Seuil

#anthologie #35 l Silence ça tourne

Elle est assise en tailleur sur le lit de la chambre d’hôtel. Elle avise le téléphone qui vibre sur le lit à côté d’elle. De mauvaise grâce elle répond. Voix off de la narratrice: C’aurait été un lit blanc au milieu de la scène du théâtre. Elle serait arrivée côté cour. Un technicien côté jardin pour faire le clap une Continuer la lecture#anthologie #35 l Silence ça tourne

#anthologies #34 l Conversations avec E.

Nous ne savons pas nous parler. Nous ne savons pas entendre ce que nous avons à nous dire. Tu n’écoutes pas. C’est ce qu’il me dit souvent. Et je ne réponds pas quand il dit ça. Dans mes silences il y a toutes les phrases qui viennent derrière « tu n’écoutes pas » et auxquelles je ne veux même pas commencer à Continuer la lecture#anthologies #34 l Conversations avec E.

#anthologie #33 l Hammam

Corps alangui pierres chaudes et filet d’eau glisse chante. Lenteur des femmes les corps allongés sur les pierres chaudes. L’eau coule corps chauds corps nus les cheveux sur les yeux tête basse les épaules abattues. Corps terrassés abandonnés tournés et retournés. Les corps frottés comme s’ils étaient ceux d’enfants dans la musique des étoffes mouillées sur la pierre. Ils tombent Continuer la lecture#anthologie #33 l Hammam

#anthologies #32 l Oublier Istanbul

Le mouvement des corps quand l’agent donne le signal de se diriger vers la passerelle du vapur à Eminonu. Le mouvement des corps dans les rames de métro, dans les bus, dans les taxi où il faut être au moins 8. Le mouvement de mon corps quand je prends le taxi seule. Mon corps dans la ville, dans la chaleur, Continuer la lecture#anthologies #32 l Oublier Istanbul

#anthologie #31 l L’impossible deuil

Quand je pense à Tony, je ne pense pas à un bébé de 5 mois mort sur le lit de mes parents dans la cité de Chanzy. Si Orhan Pamuk dans un appartement qui ressemble à celui de son enfance a comme il dit toujours eu dans un coin de son esprit l’idée qu’il existait un autre Orhan son semblable, Continuer la lecture#anthologie #31 l L’impossible deuil

#anthologie #29 l L’invention de l’Orient

Il fallait bien que je dorme. Il fallait bien le déranger pour qu’il arrête le bruit de l’eau au-dessus de ma tête. Il fallait bien qu’il me change de chambre puisque l’eau coulait, coulait, coulait sans discontinuer. …et toujours une chose après l’autre la force de faire face. La force toujours, quitte à se terrer entre les quatre murs d’une Continuer la lecture#anthologie #29 l L’invention de l’Orient