A propos de Nathalie Holt

A commencé en peinture, a vécu de théâtre et d’opéra, des années de scénographie plus tard ne photographie pas que son lit, tient son journal en images, écrit et marche chaque jour a publié un peu pour aller au bout d’un geste ( Ils tombaient ) ( Averses) https://www.amazon.fr/stores/author/B09LD7R2KY . Écrit pour lire.

#écopoétique #06(02)| mes pluies automatiques sans impératif

PHARE Les jours de pluie nous montons le phare des Baleines: l’escalier en colimaçon . Là-haut le vertige nous prend. On ne voit pas loin sur la mer à cause de la brume. Le petit phare a disparu. Mon frère râle comme à chaque fois, il voudrait manger du camembert et voir des hélicoptères. La lampe du phare est énorme, à Continuer la lecture#écopoétique #06(02)| mes pluies automatiques sans impératif

#ecopoetique #06 | souviens-toi

je roule à contre vent dans ce K-Way de marin déchiré et trop grand; mon bonnet pèse comme la fonte ; l’eau trempe ma poitrine, elle inonde ma bouche ; je vois trouble. Loin devant c’est la brume; l’air aux relents de varech et de laine mouillée fume. Les flèches cinglent, je ruisselle . Mes mains endurcies au guidon semblent Continuer la lecture#ecopoetique #06 | souviens-toi

#ecopoetique #05 | Ermitage

Entre deux trous une maison rouge. Juillet 2015 elle avait des fleurs et des rideaux. Septembre 2024 à l’angle de la rue du général Leclerc et de la rue de l’Ermitage un volet pend. Croissance démographique post confinement: on abat. Trous sur trous la ville monte en parpaings. Plus de trous – comme dans un gruyère-, plus de propriétaires. Appartements Continuer la lecture#ecopoetique #05 | Ermitage

#écopoétique #03 | Moune en tablier

Œillets de poète, pivoines, dahlias, et roses. Lilas. Terrasse décatie, lézarde de murs. Un escalier de ciment floqué de mousse – je m’y asseyais, je l’observais . La pente du chemin de pierre court vers la route où vont mourir les chats. Le pommier a fleuri ; elle se redresse ciseaux en main: ciboulette et menthe, le jasmin dort encore. Le Continuer la lecture#écopoétique #03 | Moune en tablier

#anthologie #39 | à peine rien

Avancer à rebours, ramener à la mémoire. Collecter, pas collectionner. Des albums de photographies ont survécu à d’autres vies que la mienne, legs involontaire avec images qui font retour : elle sur les marches de bois de la maison de bois à Quincy en Floride, lui étendant les bras quelque part au Congo et l’insupportable arrogance de son geste ; Continuer la lecture#anthologie #39 | à peine rien

#anthologie #40 | un livre, cent pages

Le genre de l’auteur fluctue comme son âge L’auteur qui écrit le matin dit que ses idées qui sont plutôt des histoires , lui arrivent en écrivant, celui de la nuit le dit aussiL’auteur du matin doit se méfier de son imagination celui de la nuit aussi Si l’auteur n’attend pas l’inspiration il entend des phrases ; elles lui arrivent brusquement Continuer la lecture#anthologie #40 | un livre, cent pages

#anthologie #38 | avec sa vue exceptionnelle

Il est probable que je me suis réveillée tôt et que j’ai regardé les bateaux, nous dormions dans un appartement donnant sur le port; il est possible que j’aie fait l’amour avant de partir pour l’opéra, c’est une façon comme une autre de se dire bonjour; que j’ai bu du thé, mangé des sardines et pris une douche en mettant Continuer la lecture#anthologie #38 | avec sa vue exceptionnelle