A propos de Ugo Pandolfi

Journalist and writer based in the island of Corsica (France) N 42° 46' 0.12'' E 9° 26' 59.999’’ • son blog Ugo Pandolfi Scriptor

#voyages #07 | à volonté

choix par défaut, paresse, lâcheté — prendre le tunnel pour quitter la ville — rejoindre la zone commerciale qui dévore l’hinterland — accès hors-gabarit — choix abandon — après 13 heures il n’y a jamais de queue — pas d’attente pour le rectangle de poisson pané — plus de foule autour des accompagnements à volonté — le bac de frites Continuer la lecture#voyages #07 | à volonté

Le double voyage #06 | polysémie des silences

Sous voiles, cela n’arrivait que sous voiles — Lui qui savait tout ce qu’il faut savoir de la vie — Savoir ce qu’il faut pour ne pas mourir — en mer — à terre — en temps de paix — en temps de guerre — Moi qui ne savait rien et qu’il autorisait à monter à bord — Le piètre Continuer la lectureLe double voyage #06 | polysémie des silences

Le double voyage #05 | dyschronie féconde

Cabestan horizontal Blancs, tous blancs et tous propres. Parfaits. Conformes. Comme tout ce que l’on montre de l’intérieur de ces riches et belles maisons protestantes qui longent les canaux. Souche Blanchie par la mer, roulée. Comme un signe, une alerte, juste après la maison éventrée Lampadaire avec un oiseau la difficulté est de savoir lequel tellement il y a d’oiseaux qui se posent Continuer la lectureLe double voyage #05 | dyschronie féconde

Le double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

Il ne faut pas faire ses courses en ayant faim comme il ne faut pas écrire en état fiévreux. Un arbre chargé de fruits et le vent. Les fruits de la grâce qui s’offrent dans l’hiver sont plus petits cette année encore par l’absence de l’eau. Et le vent à présent les malmène, brutal, violent. Il les gifle des jours Continuer la lectureLe double voyage #02 #03 #04 | la fièvre du vent

Le double voyage #01 | à l’aube renaissante

—partout ou nulle part au fond—ici ou ailleurs, c’est sans importance—ce n’est pas l’espace qui compte, ni le temps durant lequel on s’y trouve—c’est vers qui l’on voyage qui importe, pas vers où, pas vers quoi—aussi la nuit d’avant le départ n’est pas une nuit, elle est des jours, des jours entiers de 24 heures, des semaines de sept jours, Continuer la lectureLe double voyage #01 | à l’aube renaissante

#voyages #prologue | mélanger jusqu’à confondre

Lifou où dans la case la fumée chasse les insectes—Maripasoula quand la nuit s’ouvre aux singes hurleurs—Halifax pour le goût des œufs frits sur un dos de saumon—entre Istambul et Harem, des moules énormes farcies de riz et le parfum acidulé des fleurs—Corte quand des avocats applaudissent un assassinat—Nouméa quand Ouvéa est déclarée zone militaire sensible—Nouméa quand un médecin, secrétaire Continuer la lecture#voyages #prologue | mélanger jusqu’à confondre

Carnets individuels | UP

Enième jour. Reporter à deux mains l’oublié d’aujourd’hui Caviarder le jour pour espérer la nuit Raturer au réveil pour s’endormir sans honte en début d’après midi Laisser reposer la bonne idée de dix ans d’âge  Écrire contre, y compris contre soi, mais toujours égoïste Mentir, mentir, mentir : il n’y a que cela de vrai Inachever la vieille idée pour Continuer la lectureCarnets individuels | UP

#carnets #prologue | spirale ennemie

La spirale de métal qui oblige le gaucher à prendre le carnet à l’envers et à n’écrire au début que sur les pages gauches. Soufflet à mémoire: la pochette de carton à l’intérieur de la troisième de couverture livrant quatre tickets de cinéma, les deux billets du ferry-boat du vieux port à Marseille, une feuille d’arbousier en forme de coeur, Continuer la lecture#carnets #prologue | spirale ennemie

#photofictions #09 | ombres zones

Le chemin qu’il empruntait tous les matins, seul au volant de sa Mercedes, aurait facilement permis d’attenter à sa liberté. L’étroite montée Saint Charles qu’il devait descendre au bas de la colline de Cimiez impose toujours un arrêt avant de rejoindre le boulevard Carabacel. A cet endroit précis, l’opération était jouable. Le braquer, l’enlever, le prendre en otage, lui faire Continuer la lecture#photofictions #09 | ombres zones

#photofictions #08 | l’ipséité malfaisante

La deuxième fois identique à la première, un même décor où domine un noir minimal, une lettre, décalée par rapport aux autres, pour attirer l’attention sur un événement qui n’en est pas un parce que c’est normal que cet homme parle y compris pour ne dire rien de ce qu’il serait normal d’entendre. tempête—cap—guichet d’aide—stratégie derrière—guerre—crise—désarroi—forte—juste—apaisée La suite dans le même décor Continuer la lecture#photofictions #08 | l’ipséité malfaisante