#rectoverso #14 | Un champ de ruines ?

C’est en décrivant cet homme au moment de sa mort les pieds sur terre la tête dans les étoiles, il avait été empêché, le mot empêché m’a saisie. Et puis avec Gertrude Stein, bafouiller pour écrire autrement « Un lit, un café, une chambre » et trouver ces mots, les miens, qui me surprennent « Il existe un accord sans en parler jamais ». Continuer la lecture #rectoverso #14 | Un champ de ruines ?

#rectoverso #15 | ce monde est tellement étrange

1— Philippe L. s’étonne que je connaisse la marque des torchons de ma mère. 2— je sais bien que c’est toute une histoire qu’il ne peut pas connaître comme il ne peut pas savoir que j’ai conservé tous les torchons de ma mère et même écrit dessus, toutes les serviettes de toilette aussi. Certaines simplement en souvenir à grosses bandes Continuer la lecture #rectoverso #15 | ce monde est tellement étrange

#rectoverso # 12 | à petits pas

Il est très étrange de parcourir le passé, non en tournant les pages d’un album photos, mais en auscultant  les listes de livres achetés ou empruntés, lus ou toujours en attente de lecture. Tout cela bien écrit dans ces carnets de lectures et d’achats que je tiens depuis mon adolescence. Cela pourrait faire l’objet d’un travail d’écriture sur l’évolution de Continuer la lecture #rectoverso # 12 | à petits pas

#rectoverso #15 | déroulant des pages : chantier foutoir

9  la couleur de la robe de la libraire n’est pas assortie à ses yeux ni à mon souvenir faite à ses mesures elle lui allait à elle comme un gant : c’est curieux pour une robe 11 le cerceau, la robe tout brillait –et nos bouches à gober la mouche–, c’était beau comme avant, l’enfance 12 le libraire de Continuer la lecture #rectoverso #15 | déroulant des pages : chantier foutoir

#rectoverso #11 | Quelques choses

Recto Choses que l’on entend parfois avec plus d’émotion qu’à l’ordinaire. Une voix. La voix d’une femme qui chante. Plusieurs voix, dont sa propre voix et la voix de cette femme qui chante, qui s’harmonisent. Deux clarinettes : celui qui donne l’impulsion regarde celle qui l’accompagne dans le bleu des yeux puis brusquement se souvient qu’il faut lire la partition. Le Continuer la lecture #rectoverso #11 | Quelques choses

#rectoverso #10 | Sans fuite

Le parc est sec, il n’a pas plu depuis plusieurs semaines. L’herbe est rêche au toucher, brunie. De grandes étendues avec quelques arbres qui tentent de tenir leurs promesses d’ombrage mais les feuilles sont fatiguées. Derrière moi un banc vide sous lequel un canard se repose mollement. Alors il doit y avoir un cours d’eau pas loin mais de la Continuer la lecture #rectoverso #10 | Sans fuite

#rectoverso #15 | La sortie de la cale

1- Marcher sur les galets, longer l’océan et s’évader… 2- Penser qu’il y a -135 à -60 millions d’années av. J.-C., la mer recouvrait la majeure partie de la terre. 3- Apprendre qu’au milieu du 18ᵉ siècle, un apothicaire local s’adonne à l’Histoire Naturelle. Les coquillages fossilisés deviennent alors sa passion. Il effectue de nombreux voyages à Paris et fréquente Continuer la lecture #rectoverso #15 | La sortie de la cale

#rectoverso #15 | Cinquième symphonie

15- Quand on écrit les mots justes, la beauté elfique de ce bébé au berceau croisé au marché, une Diane dit la mère, on prend soin d’elle dit la mère, on peut se sentir soumis au jugement du lecteur à cause du mot « elfique ». Pourtant c’est le mot juste. 16- « Diane » vient donner sa force à l’elfe, prénom divin annonçant Continuer la lecture #rectoverso #15 | Cinquième symphonie

#rectoverso #15 | Tout cela est bien mystérieux

1— Philippe L. s’étonne que je connaisse la marque des torchons de ma mère. 2— je sais bien que c’est toute une histoire qu’il ne peut pas connaître comme il ne peut pas savoir que j’ai conservé tous les torchons de ma mère et même écrit à leur propos, toutes les serviettes de toilette aussi. Certaines simplement en souvenir à Continuer la lecture #rectoverso #15 | Tout cela est bien mystérieux

#rectoverso #15 | O. Rosenthal, amour mort miettes

0. Commencer, c’est tomber. 2. « Quand on tombe amoureux on se relève attaché. » La phrase contient déjà tout : la douceur, le piège, la contrainte. 5. On croit se relever libre. Mais la corde reste nouée au poignet. 7. L’attachement n’est pas la preuve de l’amour. L’attachement est son ombre. 10. Je répète la phrase à voix basse, comme une Continuer la lecture #rectoverso #15 | O. Rosenthal, amour mort miettes