#été2023 #03 | Ecce homo

L’entité 467, comme je le disais, était de forme humanoïde. C’était l’un des gardiens du Labyrinthe.Comme tous les autres gardiens, il n’apparaissait que lorsqu’on en faisait secrètement la demande. Une aura entourait son corps et le rendait invincible. Nul danger ne parvenait à l’inquiéter, contrairement à l’errante que j’étais devenue.

Je n’ai aucune idée de leur nombre, mais je sais que leur rôle est d’accompagner les errants dans leur périple. Quelquefois ils peuvent donner un peu de nourriture. Mon guide avait un nom, Chibi. Sa voix était métallique et douce à la fois. Lorque j’essayais de le toucher, ma main traversait son corps et je sentais comme une légère décharge électrique.Quel étrange personnage !

A propos de Sandrine Hertig

Coordonnatrice de deux réseaux d'éducation prioritaire (ça c'est mon métier), maire adjointe à la culture (ça c'est mon engagement citoyen) et surtout musicienne (ça c'est ma passion). Batteuse ascendant bassiste. Amoureuse des mots, du rythme, des livres, du papier et des plumes. Mes mots préférés : curiosité , émerveillement, magie.

6 commentaires à propos de “#été2023 #03 | Ecce homo”

  1. Ecce homo bleu translucide qui fait penser à un fantôme ou à une méduse urticante. Pas antipathique mais pas recommandable dans l’absolu. Rêve ou Réalité ? Les deux j’imagine.

    • Mon personnage est inspiré des fameuses « backrooms », tout comme le labyrinthe de ma précédente contribution, mais j’ai voulu en transformer le caractère sombre et inquiétant en caractère fantastique et mystérieux.

  2. J’ai du mal avec le fantastique et les énigmes qui s’éloignent d’une certaine matérialité des visions ordinaires. Un manque de fascination sans doute due à un indécrottable besoin de vraisemblance et d’utilité des images mentales transposées dans l’écriture. J’ignore complètement ce que sont ces « backrooms » mais vous allez m’apprendre. Le sombre et l’inquiétant ne me font pas peur; le fantastique et le mystérieux beaucoup plus. L’errance est déjà assez remuante dans la réalité. Je lis là où l’humanisation résiste à l’illusion créatrice de la toute puissance consolatrice. Le fond des temps et des comportements est toujours le même, les changementds de corps et de décor ne parvient pas à faire oublier contre quoi la vie se bat et s’annule parfois simultanément ( en toute logique ? ).

  3. oui ça les backrooms va falloir m’expliquer à moi aussi. Parti pris dystopique, why not?Et les errants, on connait…