#gestes&usages #03 | À la bibliothèque

Dans le silence de la bibliothèque, il a pris place à une longue table, éclairée en son milieu par une rangée de lampes aux abat-jour verts. Soudain sous le haut plafond tendu à la lecture, à la rêverie, la réflexion, la somnolence ou la méditation, éclate la première mesure de la cinquième symphonie de Beethoven. Sa voisine devient rouge pivoine. Elle plonge dans son sac éteindre la sonnerie et en se redressant, elle se cogne la tête au rebord de la table. Revenu de cet intermède musical, il se penche à nouveau sur son texte, où il cherche à employer le mot « scramasaxe », épée mérovingienne à un seul tranchant. Une bibliothécaire s’approche par derrière de la dame au téléphone, peut-être pour la prier de quitter les lieux.

Dans le silence de la bibliothèque, il a pris place à une longue table, éclairée en son milieu par une rangée de lampes aux abat-jour verts. Soudain sous le haut plafond tendu à la lecture, à la rêverie, la réflexion, la somnolence ou la méditation, éclate la première mesure de la cinquième symphonie de Beethoven. Sa voisine devient rouge pivoine. Elle plonge dans son sac éteindre la sonnerie et en se redressant, elle se cogne le coude au rebord de la table. Revenu de cet intermède musical, il se penche à nouveau sur son texte, où il cherche à éviter le mot « scramasaxe », épée mérovingienne à un seul tranchant. Une bibliothécaire s’approche par derrière de la dame au téléphone, peut-être pour la prier de quitter les lieux.

A propos de Laure Humbel

Dans l’écriture, je tente de creuser les questions du rapport sensible au temps et du lien entre l’histoire collective et l’histoire personnelle. Un élan nouveau m'a été donné par ma participation aux ateliers du Tiers-Livre depuis l’été 2021. J'ai publié «Fadia Nicé ou l'histoire inventée d'une vraie histoire romaine», éd. Sansouire, 2016, illustrations de Jean Cubaud, puis «Une piétonne à Marseille», éd. David Gaussen, avril 2023. Un album pour tout-petits, «Ton Nombril», est paru en octobre 2023 (Toutàlheure, illustrations de Luce Fusciardi). Le second volet de ce diptyque sur le thème de l'origine, prévu au printemps 2024, s'intitulera «BigBang». Actuellement, je travaille à un texte qui s'alimente de la matière des derniers cycles d'ateliers.

6 commentaires à propos de “#gestes&usages #03 | À la bibliothèque”

  1. Dans le silence de la bibliothèque, il a pris place à une longue table, éclairée en son milieu par une rangée de lampes aux abat-jour rouge. Soudain sous le haut plafond tendu à la lecture, à la rêverie, la réflexion, la somnolence ou la méditation, éclate la première mesure de la cinquième symphonie de Beethoven. Sa voisine devient bleu. Elle plonge dans son sac éteindre la sonnerie et en se redressant, elle se cogne les dents au rebord de la table. Revenu de cet intermède musical, il se penche à nouveau sur son texte, où il cherche à éviter le mot « scramasaxe », épée mérovingienne à un seul tranchant. Une bibliothécaire s’approche par derrière de la dame au téléphone, peut-être pour la prier d’ouvrir sa bouche.

  2. Dans le silence de la bibliothèque, elle a pris place à une longue table, éclairée en son milieu par une rangée de lampes aux abat-jour verts. Soudain sous le haut plafond tendu à la lecture, à la rêverie, la réflexion, la somnolence ou la méditation, éclate la première mesure du dernier tube de Ramstein. Son jeune voisin devient rouge pivoine. Il plonge dans son sac éteindre la sonnerie et en se redressant, se cogne le coude au rebord de la table. Revenu de cet intermède musical, elle se penche à nouveau sur son texte, où il cherche à éviter le mot « parataxe », demi-épée mérovingienne à un seul tranchant. Une bibliothécaire s’approche par derrière de l’adolescent au téléphone, peut-être pour le prier de quitter les lieux.

  3. je préfère le coude et éviter (non violente) je reprends la 2

    Dans le silence de la bibliothèque, il a pris place à une longue table, éclairée en son milieu par une rangée de lampes aux abat-jour verts. Soudain sous le haut plafond tendu à la lecture, à la rêverie, la réflexion, la somnolence ou le vo des anges, éclate la première mesure de la cinquième symphonie de Beethoven. Sa voisine devient rouge pivoine. Elle plonge dans son sac éteindre la sonnerie et en se redressant, elle se cogne le coude au rebord de la table. Revenu de cet intermède musical, il se penche à nouveau sur son texte, où il cherche à éviter le mot « scramasaxe », épée mérovingienne à un seul tranchant. Une bibliothécaire s’approche de la dame au téléphone, peut-être pour la prier de quitter les lieux.

Laisser un commentaire