No man’s land

Après le démentelement de la Jungle

Je pourrais en rire, mais ce n’est pas ce qui me vient au premier coup d’oeil et ce n’est pas de mon fait, à moi, terre, mère, comme vous dîtes et là,je ris encore car si vous traitez vos mères ainsi…et quand bien même finalement, on voit comment vous procédez avec vos propres frères, avec le même dédain, ce qui amène à ce résultat désolant: de lieux sans âmes, avec seulement ce qu’il reste de vos présences, l’abject de vos vies, soulevé, broyé, enseveli dans ma chair et eux même, vos propres frères, arrachés, broyés, emportés (et si vous le pouviez, loin, loin, d’ici , parfois même, noyés dans la mer,- et en soit, vous n’y apportez pas plus d’attention qu’à moi même – tout ça, entouré de grillages, de barbelés, alors que moi, je vous ai tout offert, la richesse, la beauté, de quoi vous nourrir, ce qui vous meut, un espace incommensurable, une étendue pour le jeu le la vie, et là, vous, vous le piétinez.

A propos de Véronique Le Milan

Auteure à souffle court, je donne dans la nouvelle, les textes poétiques. Partage ma passion avec d'autres en Auvergne en mettant en voix mes propres textes, en faisant écrire les gens dans des ateliers d'écriture (Association Tisseurs de Mots) Ce qui importe en ce moment c'est de trouver les voix qui m'habitent. Toujours explorer cette colonne intérieure pour éviter la chute fatale. ... Ce qui m'émeut en chacun de nous c'est ce pire qui caracole avec le meilleur et quand ces deux là s'entrelacent...