#techniques #01 | du sentiment de la sérénité


Le sentiment absolu de la sérénité, tout le temps non, un sentiment prégnant intime, arrivant et partant, jamais certain, le refuser, courir après, il s’échappe, de temps en temps certain, installé, d’autres fois à force d’œillères, hors du monde, il dépasse l’entendement, tempérant, modérant l’état intérieur, il demande l’isolement, et l’acceptation, tu ne devrais pas, tu ne peux pas, le sentiment de sérénité est une insulte à toutes les souffrances, il est insulte aux mouvements très perturbé de ces temps instables, il demanderait un temps venu de plénitude, inatteignable même insultant, ce sentiment de sérénité arrivant à brule-pourpoint, modifiant l’état intérieur, recommencement infernal et désirable, une installation ne demande qu’à se faire, impérative, régulatrice des désordres, dépassant les conflits ou les exaspérant, une installation définitive évitant le tiraillement et l’indécision, modifiant l’autre et le soi, le contraire du ronronnement, une attraction pour le limpide, pas un renoncement, ce sentiment de sérénité qui n’est pas, qui est le contraire de l’ordre, de l’uniformité, l’inverse de l’ignorance et de l’occultation, ce désir de légèreté, même de plénitude, n’occulte pas la présence et l’action, dépassant les querelles vaines, rejetant l’ineptie, toujours ajoutant des solutions ou rejetant des propositions, sachant être flexible sans jamais être girouette, apportant modération et tempérance, au milieu de la violence, évitant surtout la multitude des gourous de toutes sorte, le développement personnel, la quête de soi, le bien-être, la méditation, évitant le mouton près à suivre n’importe quoi, ce sentiment de sérénité plante dans la vraie vie, nulle échappatoire en vue, il est une traversée de la vie qui s’apprend au long des jours, contraire de l’étouffement de la lourdeur qui prennent toute la place, retenant et étouffant la vie, on ne peut rien dire rien faire on vit l’enfermement, et le sentiment de sérénité se conquiert, dans les turbulences, les chagrins, et toujours avec et tout près des autres, des tous proches, des comme nous, des vies en collectivité, des lieux autogérés, avec des marginaux, des furtifs, des militants, des fous comme nous, et avec Foucault, Deleuze Spinoza et tant d’autres.