Cicatrices de ville

Département urbanisme/rapport 2019/11/11 07:23 AM – Hélicopt.1725 hublot large vision 180° – Quartier de la Senne Bxl centr-ville quartier d’apparence pauvre peu d’immeubles hauts majoritairement maisons de rapport – toits mal entretenus (toits plats roofing décrépis, fuites ? mérule ?) – balcons arrières encombrés/décrépis (danger d’effondrement ?) – cours et jardin dépotoirs – vérifier terrasses aménagées sur toits et rehaussement toitures (infractions) – cheminées suspectes ( autorisation hauteur) dépêcher expert cheminées (fumées noires chaudières mal entretenues ou poêles à bois bois non conformes osb, contreplaqué mdf = copeaux + colle). En annexe référence immeubles pour constat infractions .

Pâté de maison étroit et long (+/- 75 m/270m) -> peu d’espaces jardins en intérieur d’ilôt. Rues sales. Population issue de l’immigration (anciennement espagnole, actuellement arabe/ magrébine). Commerces  rares si ce n’est snacks hallals et épiceries night shop. Traces passé industriel apparent. Entrepôt réparation de trams en passe de reconversion toujours en fonction (Société Transports en commun). Ancien magasin grossiste matériel électrique (Cotubex) bâtiment briques rouges plafonds voussettes colonnes de soutien métalliques (type doriques) reconverti en lofts. Rues correctement éclairées (essai de la ville de lutter contre la petite criminalité). Chantier lourds : tours sociales (rue du Vautour) construites en matériaux de mauvaise qualité (constructions 1954) actuellement en rénovation -> habitants relogés temporairement dans différentes tours sociales en périphérie. Beaucoup de SDF dans les rues (proximité centre d’hébergement). Gentrification laborieuse.

Agent Mendez 11 novembre 2019 – quartier Cureghem ordures dépot clandestin  trottoir : sommier lit/évier/jouets plastique 2m3 – Graffiti sur mur bâtiment entrepôt tram « encule ta mère » – attroupement adolescents (apparence magrébine) sur coin rue de Cureghem/rue de la Verdure – à surveiller.

Mon voisin il est jeune trente ans peut-être rond un peu gras et il a la tête plate il dodeline souvent de la tête quand il parle – il a le parler mou – de la bave coule aux commissures de ses lèvres  toute la journée il reste assis sur le devant de sa porte d’entrée il ne regarde rien n’attend rien il fume une cigarette ou boit un café au lait et parfois je le vois traîner en ville aux abords des terrasses il roule sur un vélo on dirait toujours qu’il va tomber quand je rentre chez moi il m’appelle il dit mon prénom et parfois il traverse la rue pour me parler mais il n’a jamais rien à dire il vit dans un deux pièces au dernier étage de la maison d’en face il vit avec sa femme et ses deux enfants mais eux je ne les ai jamais croisés.

A propos de Sybille Cornet

Je n’ai pas de page Facebook ni perso ni privée. Ni d’instagram. Et pas de site non plus autour de mon travail. Je sais que question communication c’est pas top. Je vis mieux dans l’ombre. Mais je travaille à tenter d’en sortir. Je suis autrice et metteuse en scène. Principalement de théâtre jeune public. Le théâtre jeune public est un milieu qui vit un peu en autarcie. On se connait tous et toutes. Et donc la nécessité n’est pas forcément là pour me pousser dans le dos. J’ai une pièce de théâtre publiée Le genévrier chez Lansman. J’ai un texte publié dont je suis contente, une ode aux pieds nus (La matière du monde) édité chez Post industrial animism. J’ai publié des textes poétiques dans un magazine que j’adore et qui s’appelle Soldes almanach, magazine assez branque sur les nouvelles utopies. Il y a une adaptation sonore d'un spectacle performance sur le Syndrôme de Stendhal que j'ai écrit et performé ici : https://www.dicenaire.com/radioautresauborddumonde . Pour le reste, j’ai écrit et mis en scène une bonne dizaine de spectacles, adultes et enfants. Ma compagnie s’appelle Welcome to Earth. J’ai aussi fait un peu de poésie sonore. Pour l’instant je monte un spectacle pour tous petits qui raconte une amitié entre deux arbres, un petit pin nain et un bouleau. Ça s’appellera sans doute Inséparables. J’accompagne une actrice slameuse qui monte un seule en scène autour de sa grand-mère et de l’avortement. Le titre : Bête d’orage. Je fais partie d’une commission qui octroie des aides à la création aux créateurices jeune public et je lis beaucoup de dossiers d’artistes. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ça me passionne complètement. Lire des dossiers d’intention de spectacles m’intéresse parfois plus que de voir le spectacle lui-même. J’étudie aussi la dramaturgie (mais ne me demandez par contre pas ce que c’est ok ?). Ah oui, je suis belge et je vis à Bruxelles, ville que j’aime entre toutes.

2 commentaires à propos de “Cicatrices de ville”

    • merci pour la suggestion, j’aime que les mots puissent se dire à voix haute et quand j’écris j’écoute comment les mots sonnent, j’aime la rythmique des phrases. C’est plutôt chouette que ça se sente…