#40jours #19 l clignancourt

L’arrêt de ta voix l’arrêt de ton corps. On se quitte tu me quittes immobiles. Non je ne t’attends pas je sais que je ne peux pas je ne peux plus bouger. Je ne savais plus les lignes les lignes de métro pour les retrouver. Je ne pouvais plus bouger à la porte si traversée. Je sais je dois partir tu m’écris sans être là. Je t’ai vue courir. Porte de Clignancourt. Je cherche toujours les lignes elles sont là je ne bouge pas. Je te vois là-bas tu m’écris je dois partir. Je n’ai pas bougé je ne peux pas dans l’arrêt de la ville. Dernière fois ton corps si loin déjà.

Elle ne t’attend pas la ville

Je sais mais je ne la vois pas

Elle est sans toi mais elle bouge la ville

Me laisser là un peu

Elle t’a laissée là

Je dois quoi

Tu dois te dire

Qu’on ira sans les lignes ce soir-là

Porte de Clignancourt

La dernière fois je l’ai vu arrêtée

Tu n’y reviendras pas

Encore

Tu es restée là les secondes de ta ville arrêtée 

Je n’avais pas vu les secondes ils n’ont rien vu des corps je dois me dire je ne prendrai pas les lignes

De sa ville avant traversée

A propos de Bérénice Bon

géographe à l'Institut de Recherche pour le Développement https://www.cessma.org/BON-Berenice

2 commentaires à propos de “#40jours #19 l clignancourt”

    • merci beaucoup pour ta lecture Nathalie, je ne suis pas encore retournée place de Clignancourt