# 40 Jours # 32 | dessinées

treize Juillet

changement dans le rituel, le Metamorphosis de Phlip Glass a remplacé le Bird Lament (version longue) de Moondog – c’est une affaire qui se passe dans ces moments-là, où la chaleur t’empêche même de ne serait-ce que penser droit – tes yeux se ferment (Miroska,vous êtes avec moi ?) tu ne penses plus à rien – non, je change, c’est mieux – je ne lisais pas tu m’excuseras – je fais exactement comme elle, elle regardait mon mémoire de dea de ciné (objet : le film annonce) (elle venait de le dactylographier) et me disait « je l’ai lu il est très bien mais tu ne dis pas que je l’ai lu, tu m’as compris ? » pourquoi ? mystère (elle ne voulait pas avoir à en parler je crois) (incompréhensible mais moi avant ces moments-là j’ai toujours su me taire, je ne posais pas de question pour ne pas faire d’histoire tu vois ça ? j’ai changé tsais) alors j’avais mal au ventre comme maintenant (il n’y a pas tellement de doute que c’est l’exercice qui cause ce genre de bazar intérieur – j’ai ouvert l’enveloppe au bas du bureau, ce n’est pas non plus très malin, c’est sans date, le texte pour la résidence à la Marsa était là – trois pages imprimés (je ne l’ai pas relu) (je fais comme elle, jte dis) (ça s’intitule Hybride métisse composite) (évoquée dans les bleus) mal au ventre j’ai fait une tisane (thym/citron/miel) j’ai regardé les images (je n’en pose pas une à la fin : ça se passe du côté de la véranda – quand tu les vois, ces deux-là tu te dis que ça va très bien (les deux adultes, les deux enfants) plus tard, bien plus tard, avec ce mal de ventre (il y avait aussi le mal de tête qui fonctionnait bien pour ne pas aller à l’école -elle a toujours été très permissive, jusqu’à un certain point qu’il valait mieux ne pas dépasser) je n’ai aucun souvenir du facteur – mais il a bien dû passer par là, un matin sûrement – trois livres magiques (d’eux je me souviens comme d’hier) sur celle-ci (noter le bâton)

je comptais les oiseaux sur l’île,au loin(une espèce de yéti ? ) – le bâton servira pour comprendre comment, dans cet autre château, on s’est emparé du fameux

(parfois je comptais aussi les étoiles lorsque des personnage se cognaient dessus etc.) je ne lisais que peu – un peu – le fossé immense entre la lecture et l’écriture – à combler ? mais pourquoi faire ? et ce dernier qui débute au musée de l’Homme il me semble – par un vol – une statuette (on aura ce sentiment aussi, plus trad,un noël, en regardant Belphégor) (

un petit homme, blanc, avec un petit chien, blanc lui aussi, les châteaux des uns et des autres, que des hommes, ça a quelque chose de spécial – qu’est-ce que tu penses ?

au moment où est prise cette image, la terre ne sait pas encore que je vais y arriver – personne d’ailleurs ne le sait (c’est en 51, au début, avril comme ça)

je me suis fourvoyé dans le souvenir de la sentimenthèque - ainsi que dans celui de ce dossier bleu, au coin du bureau - j'attends, inutile de forcer - 

A propos de Piero Cohen-Hadria

(c'est plus facile avec les liens) la bio ça peut-être là : https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article625#nb10 et le site plutôt là : https://www.pendantleweekend.net/ les (*) réfèrent à des entrées (ou étiquettes) du blog pendant le week-end

2 commentaires à propos de “# 40 Jours # 32 | dessinées”

  1. Bien ces Metamorphosis, le flow de la musique répétitive aux accords simples, que je ne connaissais pas, et qui font dérouler les évocations comme des braises d’eau
    spongieuses de souvenirs, le dessiné/oublié/erré et soudain
    ce recul
    rupture , qui s’interroge – nous interroge
    Merci Pierre

  2. « un petit homme, blanc, avec un petit chien, blanc lui aussi, les châteaux des uns et des autres, que des hommes, ça a quelque chose de spécial – qu’est-ce que tu penses ? » (… et une femme qui chante faux ).
    J’avais peur quand le capitaine blanc voulait enfoncer le tire bouchon dans la tête (transformée en bouchon )du garçon blanc