#40jours #15 | quoi que qui donc quoi dont où

les vaches sont pleines

Quoi quiconque dont où les vaches sont pleines les vaches sont en peine les vaches sont quoi dont qui sont allaitantes ou ponctionnées que le pire arrive n’est jamais quoi quoiqu’il en soit c’est qu’en lui le souci va croissant que c’est disqualifiant pour les vaches lactantes quoi leur demander d’autre d’où je tiens ces histoires d’animaux je les tiens un point c’est tout que tu dises oui ou non ou c’est n’importe quoi je bafouille et je fouille dans quoi des bouquins en quantité pleines les étagères sont en bois qui ploie sont quoi dont qui pourrait mieux profiter étagères portantes ou ponctionnées au hasard retrouve plus qui Bcktt quoique si finalement ça ne s’oublie pas les étagères à Bcktt donc picorer brusquement non, à force, je n’en puis plus puisque quoi oh tu dois être mort oui sans doute comme les autres tu as dû mourir ou partir en l’abandonnant qui tantôt l’une tantôt l’autre dans quel état j’erre il y a si peu qu’on puisse dire on dit quoi à qui on dit j’ai dépassé un homme tout épuisé que lui dire sans se précipiter c’est que quelle ait pu être au départ notre provende de panique les vaches pleines et les étagères n’ont pas été maltraitées juste traites rituel presque sacré l’image est ce que tu en a fait retiens bien ce tracé sinueux de la beauté sur cette palette on ne sait jamais cela pourrait être définitif quoique Schopen Hauer est mort la maquerelle range son luth…

Qui ?

A propos de Marie-Thérèse Peyrin

L'entame des jours, est un chantier d'écriture que je mène depuis de nombreuses années. Je n'avais au départ aucune idée préconçue de la forme littéraire que je souhaitais lui donner : poésie ou prose, journal, récit ou roman... Je me suis mise à écrire au fil des mois sur plusieurs supports numériques ou papier. J'ai inclus, dans mes travaux la mise en place du blog de La Cause des Causeuses dès 2007, mais j'ai fréquenté internet et ses premiers forums de discussion en ligne dès fin 2004. J'avais l'intuition que le numérique et l 'écriture sur clavier allaient m'encourager à perfectionner ma pratique et m'ouvrir à des rencontres décisives. Je n'ai pas été déçue, et si je suis plus sélective avec les années, je garde le goût des découvertes inattendues et des promesses qu'elles recèlent encore. J'ai commencé à écrire alors que j'exerçais encore mon activité professionnelle à l'hôpital psy. dans une fonction d'encadrement infirmier, qui me pesait mais me passionnait autant que la lecture et la fréquentation d'oeuvres dont celle de Charles JULIET qui a sans doute déterminé le déclic de ma persévérance. Persévérance sans ambition aucune, mon sentiment étant qu'il ne faut pas "vouloir", le "vouloir pour pouvoir"... Ecrire pour se faire une place au soleil ou sous les projecteurs n'est pas mon propos. J'ai l'humilité d'affirmer que ne pas consacrer tout son temps à l'écriture, et seulement au moment de la retraite, est la marque d'une trajectoire d'écrivain.e ou de poète(sse) passablement tronquée. Je ne regrette rien. Ecrire est un métier, un "artisanat" disent certains, et j'aime observer autour de moi ceux et celles qui s'y consacrent, même à retardement. Ecrire c'est libérer du sentiment et des pensées embusqués, c'est permettre au corps de trouver ses mots et sa voix singulière. On ne le fait pas uniquement pour soi, on laisse venir les autres pour donner la réplique, à la manière des tremblements de "taire"... Soulever l'écorce ne me fait pas peur dans ce contexte. Ecrire ,c'est chercher comment le faire encore mieux... L'entame des jours, c'est le sentiment profond que ce qui est entamé ne peut pas être recommencé, il faut aller au bout du festin avec gourmandise et modération. Savourer le jour présent est un vieil adage, et il n'est pas sans fondement.