#40jours #21 | tir groupé

Je me demande quel protocole je pourrais imaginer. D’abord choisir l’endroit, sur la route que j’emprunte quotidiennement pour me rendre en centre-ville, oui mais c’est assez long comme chemin, laisser la première rue et garder la suivante sur toute sa longueur, on démarre des derniers numéros pour finir au premier ou l’inverse aussi…

Compter les plaques de fer incrustées dans le sol uniquement du trottoir, du trottoir et de la rue, des deux trottoirs voir si cela diffère. Trouver des plaques télécom, EU sans savoir à quoi cela correspond, qu’avec des motifs, réseaux télécom, orange, symbole d’un combiné de téléphone, un clavier de touches toujours pour le téléphone, eau. Tout ça mais curieusement pas de trace visible pour l’électricité et ou le gaz…

Compter les poubelles, ces grands bacs noirs mis à disposition des riverains, les bacs gris à couvercle jaune, les encombrants laissés malgré l’affiche l’interdisant et menaçant d’une amende…

Compter les personnes que je croise, les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards, combien sont ceux dont je capte le regard et à qui j’offre mon regard, les paires de lunettes, les voiles, ceux chaussés de claquettes avec chaussettes, les blonds les blondes, les châtains, les noirs, ceux qui les portent longs, les courts et je rajoute ceux que je double ou qui me double avec cet instant fugace où nous marchons du même pas, ensemble…

Compter les bicyclettes électriques ou non, les trottinettes électriques ou pas, qui sont sur le trottoir, sur la chaussée, sur la piste qui leur est attribués, les poussettes, combien d’enfants en poussette…

Mais tout ça te mène à quoi, tu as eu du mal à ne pas perdre le fil, à ne pas baisser ton attention, peut être la portion de l’étude était trop importante pour un début, tu te retrouves avec un tas de poubelles, plein de personnes que tu ne connais pas qui te regardent à peine et une poignée d’engins pour se déplacer…

Tu n’as qu’une envie mettre tous ces gens dans les poubelles qui sont sur roulettes y atteler tous ces engins électriques ou pas et de les faire slalomer entre ces plaques de fer qui jalonnent le trottoir

A propos de Véronique Hilly

Ça commence par une scolarité (lointaine) où écrire tenait du cauchemar. Il y a quelques années une amie propose un atelier d'écriture et pourquoi pas. J'y ai découvert d'avoir un plaisir immense à écrire. Alors je continue !