#40jours #25 | Ça n’a l’air de rien

Ça n’a l’air de rien un immeuble de pierre, ça ressemble à ceux d’à côté, alignés le long du boulevard bourgeois, bossage en bas, pilastres aux étages, petites balustrades avec colonettes devant les fenêtres. Il y en a cinq en façade, bien aligées, séparées par des pilastres, le tout bien ordonné, ça n’a l’air de rien de plus qu’un immeuble de plus, ne seraient les quatre vitrines bien alignées sous les fenêtres, et la porte en bois mouluré sous qui fait la cinquième colonne. Au-dessus de chacune des quatre vitrines, une enseigne réfléchissante, façon chromée, porte discrètement un nom, et quelques plaques indiquent des marques de luxe. Pour 14.000 euros le braqueur en a pris, quatre articles, pas plus. Les fenêtres du premier étage sont surmontées d’un petit auvent qui porte aussi le nom de la boutique de luxe.

A propos de Laure Humbel

Dans l’écriture, je tente de creuser les questions du rapport sensible au temps et du lien entre l’histoire collective et l’histoire personnelle. Un élan nouveau m'a été donné par ma participation aux ateliers du Tiers-Livre depuis l’été 2021. J'ai publié «Fadia Nicé ou l'histoire inventée d'une vraie histoire romaine», éd. Sansouire, 2016, illustrations de Jean Cubaud, puis «Une piétonne à Marseille», éd. David Gaussen, avril 2023. Un album pour tout-petits, «Ton Nombril», est paru en octobre 2023 (Toutàlheure, illustrations de Luce Fusciardi). Le second volet de ce diptyque sur le thème de l'origine, prévu au printemps 2024, s'intitulera «BigBang». Actuellement, je travaille à un texte qui s'alimente de la matière des derniers cycles d'ateliers.

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