#gestes&usages #09 |  Le monde en soi

Quand la tête lourde peut lâcher ses mots et que nos mains ont apprivoisé le chaos, la danse a commencé, un cri du cœur revenu souvent d’un lointain voyage la lettre au bout du stylo alignera ses déliés parfois un trop plein s’écoulera comme des larmes d’encre sans  savoir quelle courbe nous emportera jusqu’au point-virgule comme une invitation à poursuivre le souffle en suspens et le rythme accéléré par le mot aimer

A la recherche de sens le regard fugace interceptera au vol l’image furtive du mot qui semble lui échapper se dérobant comme un papillon insaisissable et qu’un murmure presque un juron de sa voix rauque aimerait capturer 

L’intimité presque invisible exprime la force de relation entre soi et l’autre comme un abrazzo langoureux sur quatre temps ceux de nos jambes entremêlées incarnation de nos idées et de leur complexité

De quelle volonté le choix est-on conscient à se décider d’écrire à quel fil de nos pensées se rattacher ou plus simplement se gratter la tête, le toucher est un acte fondateur et le miracle s’accomplira en un surgissement

Quand nos doigts ne se tachent plus, audacieux nous ouvrons une fenêtre sur notre monde intérieur comme un acte de foi 

8 commentaires à propos de “#gestes&usages #09 |  Le monde en soi”

  1. « A la recherche de sens le regard fugace interceptera au vol l’image furtive du mot qui semble lui échapper se dérobant comme un papillon insaisissable et qu’un murmure presque un juron de sa voix rauque aimerait capturer « que c’est beau

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