#40jours #05 | Clémence

D’abord tu passes par la rue de la Révolution, tu rentres dans le n°8 en face de la distillerie, tu prends le couloir, et au fond du long couloir t’as une porte vitrée qui donne sur une cour pavée. Dans la cour pavée tu vois les arbres du square de la liberté et tu vois la petite maison au fond Continuer la lecture#40jours #05 | Clémence

#40jours #04 | Sols vivants

La plupart du temps ce sont des sols de papier : sols vivants, perméables, organiques, terre végétale, platelages bois, noues, berges lagunées, merveilleux dessins qui ne prendront jamais corps, parce que dans le détail, longrines béton pour contraindre les racines, réseaux GRTGaz à confiner, bassins d’orage pour arranger tout le monde.  Deux fois par jour, la marche confronte les plans Continuer la lecture#40jours #04 | Sols vivants

#40jours #03 | le loup

C’est la rue de la brèche aux loups et pourtant ils sont partis, en tout cas celui que je connaissais. Il est resté là longtemps, à guetter les enfants bien alignés qui avaient les yeux vides de terreur, mais qui étaient plutôt mignons avec leurs pulls colorés. Il n’y a plus que le pan de mur écaillé et deux bouts Continuer la lecture#40jours #03 | le loup

#40jours #02 | Louis dessine

Dans l’idée, les fenêtres sont transparentes. Alors on a tendance à les laisser blanches. Mais le jour, c’est pas vrai, les fenêtres, par rapport à la façade, il faut les faire noires, pour l’équilibre. C’est toujours un peu frustrant de les combler comme ça, et encore, c’est si on ne prend pas en compte les reflets : le ciel, les Continuer la lecture#40jours #02 | Louis dessine

#40 jours #01 | une cartographie lacunaire

Ça me fait penser à un petit angle de rues à Venise, près des Fondamente Nuove, pas loin du Rialto. Les chemins s’entrelacent, on peut prendre l’un comme l’autre, quoi qu’il arrive c’est un détour, pas de vol d’oiseau possible. Mon corps se fond dans le détail des linteaux, les parois sont rugueuses, les vierges se cachent dans toutes sortes Continuer la lecture#40 jours #01 | une cartographie lacunaire