A propos de Clarence Massiani

J'entre au théâtre dès l'adolescence afin de me donner la parole et dire celle des autres. Je m'aventure au cinéma et à la télévision puis explore l'art de la narration et du collectage de la parole- Depuis 25 ans, je donne corps et voix à tous ces mots à travers des performances, spectacles et écritures littéraires. Publie dans la revue Nectart N°11 en juin 2020 : "l'art de collecter la parole et de rendre visible les invisibles" voir : Cairn, Nectart et son site clarencemassiani.com.

Eté 2026 # 016 – Il s’agirait de…

Je rentrerai dans votre lieu, un jardin, une petite maison, pas bien grande, un rez-de chaussée, une petite table dedans et dehors, deux chaises, un lit, une kitchenette, et une salle de bain. Ou bien, une clairière au milieu d’une forêt, non pas de clairière ni de forêt, je n’aimerais pas vraiment cela pour écrire, mais peut-être, une pièce lumineuse, Continuer la lectureEté 2026 # 016 – Il s’agirait de…

#été2023 #15 | Paradis Magnifique Universel

Il se dresse, là, magnifique, à l’angle de la rue, grise, comme un jour de pluie. Il se dresse là, paré de ses chaises argentées, invitant tout être à venir poser son corps volupteux dans la rondeur de l’objet afin d’oublier, ne serait-ce qu’une ultime seconde, les tracas maussades de la vie. A peine, vous êtes-vous assis, qu’un homme élégant Continuer la lecture#été2023 #15 | Paradis Magnifique Universel

#été2023 #14 | Distance.

C’est juste un PMU Au coin de l’angle de deux rues. Qui viennent de là où elles arrivent, l’une de l’est peut-être ou serait-ce de l’ouest ? et l’autre du nord, en tout cas, pas du sud. Elles se croisent juste à l’angle de la même rue, enfin pas vraiment, car il y a un feu rouge pour laisser passer Continuer la lecture#été2023 #14 | Distance.

#été2023 #013 | Perdre le nord ?

Je serai bien présomptueuse de parler de ces quatre points cardinaux, n’y connaissant rien mais absolument rien à la géographie, comme au jour de mes 13 ans où je me suis retrouvée face à la classe devant le tableau noir, incapable de situer la France, ignorante de tout, crânant bêtement comme si cela n’avait aucune importance face à ce professeur, Continuer la lecture#été2023 #013 | Perdre le nord ?

#été2023 #12bis | Diane marmonne (suite).

Assise au PMU à l’angle de la rue en plein vent près de la laverie où elle ira ce dimanche, Diane boit son café crème au milieu des hommes et leurs bières. Elle est femme parmi les hommes, café crème au milieu des bières, et, debout, je la regarde, de l’autre côté du trottoir, assise dans ce PMU. Assise, alors Continuer la lecture#été2023 #12bis | Diane marmonne (suite).

#été2023 #11bis | Un livre ? Non merci.

Il ne lit jamais ou presque. Sa mère a beau lui acheter des livres, il laisse la poussière envahir ses étagères et aligne les ouvrages qu’on lui offre sans jamais les ouvrir. Il ne lit jamais car il préfère le monde virtuel et ses écrans, l’univers illimité et infini de l’internet. Aujourd’hui, il quitte le nid familial et part s’installer Continuer la lecture#été2023 #11bis | Un livre ? Non merci.

#été2023 #11 | Vous ai-je déjà tout dit ?

Il me faudrait vous parler de la fin mais vous ai-je déjà tout dit sur Diane ? Il me semble pourtant avoir omis de vous relater l’essentiel, d’être passé à coté de ce qui en fait une héroïne digne de ce nom, d’en avoir tracé les contours mais de n’avoir pas plongé dans le fond, comme si je restais au Continuer la lecture#été2023 #11 | Vous ai-je déjà tout dit ?

Eté 2023 # 10 – Diane sans moi.

Diane est assise sur son lit, le dos contre le mur, les mains posées à plat sur le drap blanc, un tee-shirt fin à bretelles noires sur son buste, la tête contre la paroi, les jambes étendues, sous la couette, les cheveux pas coiffés, les yeux contemplant le mur d’en face, les odeurs de la nuit tournoyant autour d’elle, les Continuer la lectureEté 2023 # 10 – Diane sans moi.