#40jours #25 | boutique abandonnée

Syncope de l’enseigne. Une syllabe a disparu. Un corps aussi. Il y a longtemps. Disons années 1960. C’est au bas de la rue. À droite en montant. Côté pair. Au tout début. Je me souviens du corps vivant. Grand et chauve. Un homme souriant. Je me souviens aussi de l’odeur dans la boutique. D’encaustique, de cire. De produits qui piquaient Continuer la lecture#40jours #25 | boutique abandonnée

#40 jours #25 | une longue colonne de fourmis noires

http://plateaudespoetes.toile-libre.org/visite.htm#nogo Béziers : frappée, étranglée et sans doute violée, une femme décède au plateau des poètes Midi Libre (mai 2022) Le Plateau des poètes fermé pour cause de crime… Son Plateau… Son jardin… Son enfance… Son innocence… Coule l’eau de la fontaine. Le sang a coulé. Les arbres gardent toute leur dignité. L’ignominie est humaine. La lumière se dessine en Continuer la lecture#40 jours #25 | une longue colonne de fourmis noires

#40jours #25 | brulots de cité

Toujours le même chemin pour rejoindre le centre-ville, d’abord prendre à gauche, tiens ça commence en début de rue aujourd’hui, ordinairement jamais aussi haut, une voiture brulée encore en place, correctement garée, qui va la retirer, est-ce à la charge du propriétaire sous peine d’amende si… ou la fourrière avec les frais toujours à la charge de… sa structure est Continuer la lecture#40jours #25 | brulots de cité

#40 jours #25 | cette lumière ( part I et II )

Il entre, il balaye la cour du regard puis il avance d’une dizaine de pas. À trois mètres environ de la façade il se penche et il regarde le sol. Un autre aurait sans doute levé la tête, une autre conservé l’angle de vision le plus large. Lui c’est là qu’il pose le regard. D’instinct. Les pavés, cette parcelle à Continuer la lecture#40 jours #25 | cette lumière ( part I et II )

#40jours #25 #26 | attendre son jumeau

Les voitures avancent au ralenti dans le carrefour avenue fréquentée et rue de traverse, croisement dangereux: conducteurs foncent musique à fond, tournent sur les chapeaux de roues, ne respectent pas le feu qui, ce matin, n’est qu’un mât aveugle bandé d’une gaine de plastique noir. Frontière de deux communes de banlieue à l’écart des centres que l’on rejoint aux bouts Continuer la lecture#40jours #25 #26 | attendre son jumeau

#40jours #25 | Les dunes de la Slack

Tu t’es arrêté pour la vue sur la mer, pour les dunes, pour aller te balader seul, loin des baraques à frites et des marchands de glaces pour ceux qui vont à la plage avec parasols et glacières. Tu as garé ta camionnette sur le parking des Allemands. Un grand panneau explique que c’est un espace naturel fragile et que Continuer la lecture#40jours #25 | Les dunes de la Slack

#40jours #25 | ici des hommes tuent

Janvier 2022 Premier jour de l’année_Lisa 45 ans_4 enfantsQuartier niçois de la Madeleine, en périphérie, anciennement ouvrier, bruyant, passant, circulant, où se trouvait la voiture coffre fermé ? Dans un parking, sur le carrefour Magnan ou le chemin du génie? _Muriel 56 ans_2 enfantsLabry commune du grand est en Meurthe et Moselle, rue André Laroche 30 coups dedans, plus loin Continuer la lecture#40jours #25 | ici des hommes tuent

#40jours #25 | rien que le fait

Les philosophes se trompent ou alors ils cherchent à nous tromper.Il n’y a pas d’événement. Un fait situé dans le temps est un fait. Qu’il échappe ou non à l’ordinaire du déroulement du temps n’y change rien. Un poêle à bois au milieu du local poussiéreux que se partageaient les associations.Les médaillés du Travail avaient leurs jours de permanence. Les Continuer la lecture#40jours #25 | rien que le fait

#40jours #25 | un banal fait divers

Quelque chose d’excitant.  Voilà ce que Guillaume s’était imaginé en arrivant devant l’immeuble du crime.  Une banderole de flics, pour montrer leur venue sur les lieux, quelque chose pour dissuader de s’approcher trop près du mur ou d’essayer toutes les sonnettes, histoire de fouiner en devinant quel était le nom de la victime – rien n’avait été précisé dans l’article Continuer la lecture#40jours #25 | un banal fait divers