#40jours #38 | à Christine

Sorti du cinéma.  Le dernier Ozon.  Une femme m’aborde dans le métro, visiblement sans le sou à la manière dont elle se comporte, dont elle parle si librement, sans contrainte.  Elle marche en claudiquant, s’appuyant sur une béquille, elle tient fermement son sac à dos et s’approche de moi.  La déviation du bus en raison de la fête nationale.  Ça Continuer la lecture#40jours #38 | à Christine

#40jours #34 | Garde-fou

Son jogging du mercredi était pratiquement terminé.  En tout cas, c’est ainsi que Virginie le concevait : l’aller était toujours plus compliqué, car il fallait se mettre en condition, enfiler ses baskets et accepter de courir seule – alors que Benjamin l’avait accompagnée durant toutes ces années, et qu’à présent, elle n’avait comme d’autre choix que de poursuivre le chemin sans Continuer la lecture#40jours #34 | Garde-fou

#40jours #32 | Attachez votre ceinture !

Quelque chose plane dans l’air, comme une menace.  Vous le sentez aussi ?  Dégagez le passage, voyons.  Vous êtes en plein milieu du sentier, et une calèche ne va pas tarder à débouler en trombe.  Mais poussez-vous, que diable, ou vous serez fauché en plein vol !  La voilà, que vous avais-je dit ?  C’en était moins une !  Un fiacre tiré par des Continuer la lecture#40jours #32 | Attachez votre ceinture !

#40 jours #30 | Amibes sensitives

Dans votre nuit renversée, je me perds parfois.  Vous me réservez une petite place, cela vous demande de l’effort, et je sais comment m’y loger.  Je gratte à votre mur de détresse, je parcours votre lunaire agonie et je m’assois dans un des creux de vos soupirs.  Quand des larmes tombent, j’empoigne la fraîcheur de votre peau et je lèche Continuer la lecture#40 jours #30 | Amibes sensitives

#40 jours #33 | La part humaine la part sauvage on ne sait pas toujours

Quand le monde te semble vaciller/ en un coup de cil/ et tu ne sais plus comment naviguer où te diriger/inquiétude effroi Quand attendre un métro/ en fin de douce soirée/ devient calvaire, odeur de pisse et aliénation banalisée/ inquiétude effroi Quand au détour d’un chemin/ tes repères se perdent et tu veux crier/ mais ne t’entourent que regards détournés/ Continuer la lecture#40 jours #33 | La part humaine la part sauvage on ne sait pas toujours

#40 jours #27 | Pourquoi tu ne réponds pas ?

Hé, jeune homme ?  Toi, avec ton regard, comment il est, d’ailleurs, ton regard ?  Triste ?  Perdu ?  Dans la lune ?  Dans le vague ?  Le vague à l’âme, dis raconte ?  A quoi tu penses ?  Qu’est-ce qui te mine, petit ?  Tu veux pas raconter ?  Et qu’est-ce que tu fais ?  Qu’est-ce que tu attends ?  Pourquoi tu chipotes à tes affaires ? Tu veux partir ? Je Continuer la lecture#40 jours #27 | Pourquoi tu ne réponds pas ?

#40 jours #26 | Histoire de l’assassin qui était bègue avant d’être assassin

Avant d’être l’inconnu charmant qui joue avec sa victime devant l’immeuble du crime, il avait été bègue.  Oh, rien de grave, vraiment.  Il était d’ailleurs contrarié si le sujet revenait sur le tapis, cette part de son enfance qui l’avait forgé, contre laquelle il avait dû se battre.  Mais il refusait obstinément qu’on s’apitoie sur son sort ou qu’on lui Continuer la lecture#40 jours #26 | Histoire de l’assassin qui était bègue avant d’être assassin

#40jours #25 | un banal fait divers

Quelque chose d’excitant.  Voilà ce que Guillaume s’était imaginé en arrivant devant l’immeuble du crime.  Une banderole de flics, pour montrer leur venue sur les lieux, quelque chose pour dissuader de s’approcher trop près du mur ou d’essayer toutes les sonnettes, histoire de fouiner en devinant quel était le nom de la victime – rien n’avait été précisé dans l’article Continuer la lecture#40jours #25 | un banal fait divers

#40jours #21 | Pour retrouver le chemin de l’écriture

Comme je n’arrive plus à écrire, j’ai décidé de semer des graines d’inspiration autour de moi.  Plus précisément : des graines de courge.  Quatre, pour être précis : le nombre de jours de blocage artistique.  Je compte simplement me balader, pas longtemps, pour éviter là encore d’intellectualiser ma démarche, et je déposerai délicatement une graine à côté d’un endroit symbolique, accueillant, étonnant, Continuer la lecture#40jours #21 | Pour retrouver le chemin de l’écriture

#40jours #23 | Evil Dead sans acide mais on y laisse peut-être des plumes

– Atchiiiiiiiiiiiiii ! Après plusieurs tentatives avortées et ô combien frustrantes – réprimer un éternuement est aussi peu gratifiant qu’une éjaculation bloquée net par une vision d’horreur (au choix : apercevoir sa mère en petite culotte ouvrant la porte au moment paroxystique) –, l’éternuement en question éclate, bondit, retentit, explose, tonne, tempête, hurle et transperce le mur d’un jet sonore libérateur.  Les Continuer la lecture#40jours #23 | Evil Dead sans acide mais on y laisse peut-être des plumes