#rectoverso #13 | morts tues morts tués

RECTOElle stella      d’ormââââche            maaarchelettre d’or                       contre la marchela machette       oublieLa mort tueMort mortune seconde fois                 encoreToujours des mortsmorts deux foisMorts morts                 oubliéslettre d’or Continuer la lecture #rectoverso #13 | morts tues morts tués

#rectoverso # 15 | un tout

C’est une sorte de petit tout éclectique, imprévu, soulevé par les invitations au voyage Impossible de dénombrer, de chiffrer. De compter abattis, affleurements, impasses, ouvertures Le défi brûle ailleurs Rendre lisible le tout ? Ce serait comme s’ouvrir les veines pour voir comment le sang circule. Ce serait comme se vider de son sang Pourtant c’est ce qui a lieu, Continuer la lecture #rectoverso # 15 | un tout

#rectoverso #12 | dans les Archives des Indes

RECTOElle dit qu’elle travaille à Séville aux Archives des Indes, marque une pause et ajoute espiègle « occidentales », devant le regard perplexe, elle explique qu’il s’agit en fait de l’Amérique latine, puisque Christophe Colomb l’avait nommée ainsi.Elle cherche un manuscrit, ou plutôt un journal de bord, de voyage. Elle cherche, à longueur de journée, elle cherche, arrive tôt le matin, dès 8 h Continuer la lecture #rectoverso #12 | dans les Archives des Indes

#rectoverso #15 | pages / #11 | prolongation

J’aimerais savoir déterminer si le livre que j’écris est proportionné à son projet.
Je bats les pages comme des cartes.
Je n’abats aucun personnage.
Je cherche le moyen de faire abattre ses cartes à chaque personnage.
Je lis dans les pages l’avenir du texte.
Elle lit dans les nuages de vieilles légendes celtiques.
Il existe des ciels sans nuages. Continuer la lecture #rectoverso #15 | pages / #11 | prolongation

#rectoverso #14 | Un champ de ruines ?

C’est en décrivant cet homme au moment de sa mort les pieds sur terre la tête dans les étoiles, il avait été empêché, le mot empêché m’a saisie. Et puis avec Gertrude Stein, bafouiller pour écrire autrement « Un lit, un café, une chambre » et trouver ces mots, les miens, qui me surprennent « Il existe un accord sans en parler jamais ». Continuer la lecture #rectoverso #14 | Un champ de ruines ?

#rectoverso #15 | déroulant des pages : chantier foutoir

9  la couleur de la robe de la libraire n’est pas assortie à ses yeux ni à mon souvenir faite à ses mesures elle lui allait à elle comme un gant : c’est curieux pour une robe 11 le cerceau, la robe tout brillait –et nos bouches à gober la mouche–, c’était beau comme avant, l’enfance 12 le libraire de Continuer la lecture #rectoverso #15 | déroulant des pages : chantier foutoir

#rectoverso #15 | La sortie de la cale

1- Marcher sur les galets, longer l’océan et s’évader… 2- Penser qu’il y a -135 à -60 millions d’années av. J.-C., la mer recouvrait la majeure partie de la terre. 3- Apprendre qu’au milieu du 18ᵉ siècle, un apothicaire local s’adonne à l’Histoire Naturelle. Les coquillages fossilisés deviennent alors sa passion. Il effectue de nombreux voyages à Paris et fréquente Continuer la lecture #rectoverso #15 | La sortie de la cale

#rectoverso #14 | à tâtons à reculons

Une chronologie, même relative, est difficile à établir, les sources étant ce qu’elles sont, et les flux s’écoulant. La catégorisation des périodes ne peut être que transversale, une même pulsion se manifestant parfois à des années de distance, un autre motif parcourant l’ensemble de l’œuvre. Ce qui s’est passé en coulisses de cette proposition ne sera pas rendu public. On Continuer la lecture #rectoverso #14 | à tâtons à reculons

#rectoverso #15 | composition circulaire

  1. L’atelier a toujours été prétexte
  2. L’atelier précède le texte
  3. L’atelier prétexte à procrastination
  4. Procrastiner, c’est écrire aussi
  5. L’ennui est propice à l’écriture
  6. Vraiment ?
  7. Pourquoi toujours préférer repousser plutôt que se coltiner le boulot ?
  8. Écriture photographique du réel. Couleurs, reflets, jeux de lumière. Odeurs. Matières. Clair-obscur. Appliquer le vocabulaire de la peinture aux matières qui forment le texte. Sfumato. Aplat. Lavis.
  9. Je dois faire attention à ne pas me laisser enfermer dans une sorte de boucle narrative.
  10. Je voudrais avoir fini le premier jet de ce roman fin août.
  11. Est-ce même raisonnable ? Non. Mais il faut se fixer des objectifs, sinon on n’avance pas.
  12. L’atelier permet le surgissement d’une matière inattendue, textes et idées qui ouvrent des pistes nouvelles.
  13. Tout cela, ensuite, il me faudra l’organiser dans l’ensemble général du livre, tracer les lignes directrices, fixer un plan d’ensemble.
  14. Si tu écris depuis toi, tu n’écris pas
  15. On écrit toujours depuis soi
  16. Soi n’intéresse personne, pas même toi
  17. L’universel non plus, n’intéresse personne
  18. Les livres les plus vendus sont plein de platitudes
  19. Qu’est-ce qui, dans ton récit, porte plus loin que toi ? C’est ça que je dois creuser
  20. L’écriture, c’est la mine !
  21. Tu te prends pour qui ? Tu as déjà vu des mineurs ? Fais preuve d’un peu de décence, s’il te plaît !
  22. L’écriture, c’est l’archéologie de l’intime !
  23. Tu n’en as pas marre, des points (d’exclamation, d’interrogation) ?!
  24. Tu n’en as pas marre, des phrases péremptoires ?
  25. Je me fatigue moi-même : écrire, c’est écrire, point.
  26. Commence déjà par écrire
  27. Savoir d’où j’écris
  28. Arrêter de prétendre comprendre quoi que ce soit
  29. J’écris, soit, depuis moi. Seulement en ai-je le droit ? Les souvenirs sont partagés.
  30. Écrire, c’est trahir
  31. Tu aimes bien ça, hein ? Les phrases définitives
  32. Écrivant depuis moi (entendons-nous là-dessus), j’abolis le temps
  33. Je relativise
  34. Je n’invente pas, je mets en perspective
  35. J’invente pour donner sens au réel
  36. Le passé est présent
  37. Le passé n’est qu’une reconstitution a posteriori d’un présent passé trop vite
  38. Même lieu, même figure, à l’envers. Plusieurs pistes narratives qui se dessinent.
  39. Un possible saut temporel vers l’âge adulte, pour voir comment cet innamoramento a façonné l’existence des deux protagonistes.
  40. France s’est imposée dans le livre. Je dis qu’elle n’existait pas avant, c’est faux. Elle n’avait pas ce rôle.
  41. France ne s’est imposée nulle part : c’est moi, le démiurge qui commande à mon livre
  42. Je transpose des faits. Je transmue l’eau en vin. Parfois l’eau a meilleur goût que la piquette que je sers
  43. Y revenir, au texte
  44. Le problème, avec France, c’est qu’elle a le même prénom que la soeur d’un ami très proche.
  45. France a presque le même prénom que ma soeur !
  46. France a existé. Il y a eu une fille appelée France, qui n’est ni ma sœur, ni celle de mon ami
  47. Je ne sais pas ce que France est devenue. Elle va bien, j’imagine
  48. France ne ressemblait pas vraiment à France
  49. France ne ressemble pas vraiment à France
  50. Ne l’appelez plus jamais France !
  51. France, prénom prétexte à l’écriture
  52. Seulement maintenant, elle a pris corps : j’écris France et elle existe dans mon livre. Elle a pris chair.
  53. Elle a pris cher, France !
  54. Les textes qui précèdent l’atelier n’allaient pas dans cette direction
  55. Légère variation de cap ou bien naufrage ?
  56. Merci François. Merci bien ! Je fais quoi, maintenant ?
  57. André Breton parlait de phrase tremplin, une phrase qui amorce un livre, une phrase mystérieuse, étrange, qui libère la conscience, le flux automatique des mots. L’atelier joue ce rôle pour moi : la mise à jour d’amorces de textes.
  58. Une photo, non pas une description, mais montrée à travers les émotions qu’elle suscite. « Aller au bord du gouffre qu’est la langue poétique ».
  59. La possibilité d’une anamnèse, quand Alex et Claire prennent conscience qu’ils ne sont pas fait pour être ensemble. Une autre vie les attendait, à côté de laquelle ils sont passés. MAIS : ils peuvent inventer leur futur.
  60. Écrire, c’est réécrire
  61. Je ne relis pas.
  62. Je ne numérote pas
  63. Si vous voyez des numéros, je les ai ajouté après coup
  64. À la relecture, donc
  65. Je fais mon numéro
  66. Je fais mon maximum
  67. Je suis fatigué
  68. Écrire me fatigue presque autant que le reste
  69. Le reste, je n’en parlerai pas (pitié, pas de pathos !)
  70. Écrire me fatigue mais me maintient debout
  71. Écrire pour écrire plus
  72. Écrire pour écrire plus : ça ne veut rien dire
  73. Peut-être que pour moi, si
  74. Conseil de François : « Spirale ouverte, et non parcours linéaire », ce qui n’est pas sans me rappeler la composition circulaire chère à Mendelsohn et qui m’obsède tant : « technique, fondée sur le lumineux principe méditerranéen qu’il y a bel et bien un lien entre toutes choses », écrit-il dans Trois anneaux.

#rectoverso #14 | Les Rayonnants et autres archives

1. RECTO 1.1. Période : 1820-1831 Figures majeures de la période Major Antoine (1790-1858) : officier polonais, participa à la bataille de Raszyn, exilé après l’insurrection de Novembre. Adam Mickiewicz (1798-1855) : poète romantique polonais, auteur de Grażyna et Les Aïeux. Tomasz Zan (1796-1855) : fondateur de la Société des Rayonnants et plus tard des Philarètes, intellectuel et poète. Tadeusz Continuer la lecture #rectoverso #14 | Les Rayonnants et autres archives