Choses qui hérissent les poils

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Par patience, par envie ; par envie de brûlure, de fracture et de blessure. Pour sentir et ressentir. Pour aimer et appréhender. Pour croire et garder espoir.

Sentiment majestueux du duvet qui se soulève à l’instar du cœur qui palpite, de l’adrénaline qui bloque la gorge. Ma respiration est maintenant à contretemps. Le métronome n’arrive plus à suivre. Il se bloque pour indiquer 5 heures 42 minutes et 28 secondes.

Il fait splendidement froid dans la chambre de mes plus jeunes années. Celle qui peut témoigner d’heure entière à écouter Heroes de Bowie ou My way par Sinatra. Celle qui m’a vue pleurer en écoutant Mr Bojangles de Simone ou les cris de mes parents qui transperçaient les murs. Celle qui m’a vue tenter de faire l’équilibre, le mur ou un trait de liner. Celle qui m’a vue rire, chanter, danser, tomber ou juste penser.

Je me blottie autant que je le peux sous ma couette pour que le vent glacial ne frôle ma peau nue. Ma bouche est maintenant la seule source de chaleur et fait jaillir de la fumée. Dehors, la pluie tape à toutes vitesse sur ma fenêtre de toit. Puis, le silence. La neige tombe installant ainsi un calme des plus paisibles. Sereine, mon cœur reprend une allure décente et danse lentement comme les flammes dans la cheminée. La chaleur hivernale me submerge et met en exergue le calme, la solitude, le beau, le bonheur ; toutes ces choses qui hérissent les poils.

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