douceur des caresses

Un soir d’été alanguis       l’un à coté de l’autre    trop chaud       douceur des caresses    chercher la bonne musique    paresser en écoutant Bashung    vertige draps froissés    finir de s’embrasser    chercher un peu de fraîcheur        écouter la respiration de l’autre      mélanger nos doigts      ce petit souffle dans le cou     « à l’arrière de l’auto »     riff de guitare violon accordéon      l’accord emporte un nouveau    rêve demi-sommeil qui attend      respirer      le nez soudain dans les cheveux     « hennir »       la fraîcheur ne vient toujours pas     impossible de dormir    pourtant les yeux se ferment      attendre sans savoir quoi     bercer par la musique lancinante de Bashung     sa tête contre ma poitrine et      ne pas en vouloir plus      pause soyeuse      si la musique s’arrête    peut être dormir     entre deux rêves éveillés     douceurs des mains sur elle     ses mains sur moi      « vertige de l’amour »    se décider à couper la musique     au morceau suivant   encore encore       les respirations se sont soudain       emportées      enfin la brise       un soupçon de fraîcheur         avoir le goût de tout plein la bouche       se frôler à peine     éteindre     la musique entre rêve et sommeil les mains continuent de se balader      respirations de plus en plus calmes    la brise fraîche se renforce     dormir     dormir    emporter par les moments doux       la ritournelle de Bashung en boucle dans la tête

A propos de Xavier Galaup

Bibliothécaire en Alsace, j'écris poésies, nouvelles et textes courts depuis de nombreuses années.

6 commentaires à propos de “douceur des caresses”

  1. Et la journée s’ouvre dans cette vitesse calme ces blancs qui se creusent encore et encore. Beau texte.

  2. Ecrire cette douceur, ce temps précis hors du temps, voilà qui est rare, difficile, je trouve, et ici si bien réussi qu’on le reçoit avec bonheur. Merci

  3. Merci pour ce texte subtil et langoureux où Oslo reste à Oslo sans penser à Agadir, merci de me ramener Bashung.